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Dans la France à laquelle Louis XIV

Publié le 05/04/2015

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louis xiv

Dans la France à laquelle Louis XIV impose un pouvoir absolu demeure, étrangeté, ce que l’on nomme des “ alleux souverains ”. Ces domaines sont totalement indépendants de la couronne. C’est le cas, par exemple de l’alleu d’Yvetot en Normandie. En outre, des princes étrangers exercent leur pouvoir sur des enclaves dans le royaume même. Avignon et le Comtat Venaissin appartiennent au Pape comme la Lorraine ou l’Alsace dépendent du Saint Empire, de l’Autriche, d’autres princes… Ces étrangetés ne sont pas les seules. Les villes sont jalouses de leurs privilèges, les langues diffèrent d’une province à l’autre, les coutumes n’ont rien de commun… Seul dénominateur commun au royaume, le Conseil du roi qui seul est en mesure de régler les différends entre toutes les juridictions. Ce n’est qu’en 1648, par le traité de Münster, que le Saint Empire romain germanique reconnaît enfin le pouvoir du roi de France sur les Trois Evêchés que sont Toul, Metz et Verdun. Reste que si Louis XIV veut obtenir des places en Lorraine, c’est pour se ménager un accès vers le Saint Empire. En 1674, il conquiert la Franche Comté pour la même raison : “ M’ouvrant un nouveau passage vers l’Allemagne, je le fermais en même temps à mes ennemis ”. La politique dite des “ réunions ”, qui permet l’annexion des places fortes que sont Sarreguemines, Lunéville ou Commercy, a la même volonté politique de défense du royaume. Pour la première fois dans l’histoire, le traité des Pyrénées de 1659 évoque les frontières naturelles en indiquant que les limites des royaumes se confondent avec “ la crête des montagnes qui forment les versants des eaux ”.

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