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économie industrielle.

Publié le 26/10/2013

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économie industrielle. branche des sciences économiques qui vise à expliquer l'évolution des structures de production à partir des stratégies des grandes entreprises. La dynamique des systèmes productifs. Son analyse s'est constituée récemment afin de pallier les insuffisances des théories micro et macro-économiques. En effet, les premières présupposent une entreprise de faible dimension, en concurrence parfaite avec de nombreuses autres, ce qui ne correspond pas aux faits observés ; et les secondes n'expliquent que le niveau réalisé des grandeurs globales : elles ne font aucune place aux conséquences des décisions prises par les grandes unités économiques. De plus, pour pouvoir comprendre les évolutions historiques marquantes, les dynamiques industrielles, il faut mettre en évidence les phénomènes propres à une période donnée et en découvrir la logique à partir des comportements des grandes entreprises. Ainsi, à un moment donné, les choix opérés par certaines grandes firmes vont déplacer les contraintes globales qui s'imposent à toutes, provoquant alors des réactions, des stratégies de quelques autres cherchant à se différencier pour échapper à ces contraintes. Ce mouvement va à son tour déplacer celles-ci et ainsi de suite... Pour rendre intelligible ce processus d'adaptation continuelle, il faut disposer de plusieurs instruments théoriques : l'analyse du pouvoir dans l'entreprise, de la concentration, de l'internationalisation, des formes de concurrence sur les marchés. Et, tout particulièrement, il faut réaliser de très nombreuses monographies d'entreprises et définir précisément les institutions au sein desquelles elles évoluent. Une discipline récente. L'économie industrielle est d'abord apparue aux États-Unis, au début du XXe siècle, pour déterminer quelles étaient les atteintes à la concurrence contraires aux lois de ce pays. Le développement de grands groupes industriels et financiers a conduit les économistes à reformuler les théories du marché en y intégrant les effets de domination attachés à la taille, sans que celle-ci définisse une situation de monopole. En 1933, Edward Hastings Chamberlin énonça les principes de la concurrence monopolistique et Joan Robinson, ceux de la concurrence imparfaite. J. Bain définit, en 1956, les barrières à l'entrée comme des avantages qui permettent aux firmes en place d'augmenter leurs prix sans attirer de nouveaux concurrents. De façon parallèle, les économistes analysent les conséquences de la séparation du pouvoir et de la propriété à l'intérieur des grandes sociétés par actions : Berle et Means concluent, en 1932, à un « capitalisme collectif « avec prix administrés ; James Burnham traite, en 1941, de la révolution managériale fondée sur la compétence, et J.K. Galbraith souligne, en 1967, le rôle de la technostructure. En France, François Perroux et J. Houssiaux entamèrent des recherches sur les structures de marché et leurs performances. Très vite, les études statistiques ou descriptives servirent à orienter les objectifs de la planification publique et de la politique économique pour mieux situer les entreprises françaises dans la concurrence internationale. Actuellement, dans la tradition de E. Mason et John Maurice Clark, les tenants de l'économie industrielle tentent de définir un nouveau cadre d'analyse, la méso-économie, pour rendre compatibles la conception dynamique du fonctionnement des systèmes productifs et la définition à chaque période de structures stables et agissantes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats antitrust (législation) Chamberlin Edward Hastings économie Galbraith John Kenneth management Perroux François planification politique industrielle Robinson Joan secteurs d'activité

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