émail.

émail. n.m., substance minéralisée très dure recouvrant les écailles placoïdes des poissons chondrichthyens et les dents des vertébrés. Transparente, opaque ou colorée, elle est composée en général de sable siliceux, d'oxydes métalliques et de sels, dont on revêt la faïence ou le métal afin de leur donner de l'éclat ou une couleur inaltérable. Le terme désigne aussi un objet émaillé, ou un objet d'art décoré d'émaux. Réduit en poudre et mêlé d'eau, l'émail forme une pâte, appelée fondant, dont on enduit l'objet à émailler et qui, portée à une chaleur convenable et fondue, se solidifie et devient inaltérable. L'émail d'orfèvre est obtenu par application de verre coloré pulvérisé sur une plaque métallique. Il peut être champlevé ou cloisonné. Dans le premier cas, le dessin est gravé dans le métal. Dans le second cas, le dessin est tracé par des fils métalliques soudés sur la plaque, limitant des espaces dans lesquels on coule l'émail. L'émail des peintres est une peinture émaillée appliquée sur un fond d'émail. Il apparut au XVIe siècle et fut perfectionné au XVIIe . On l'utilisa alors surtout dans les portraits miniatures. Les premiers émaux furent connus dans tout le monde antique, de l'Égypte à l'Empire romain. Les possibilités ornementales qu'offrait cette matière séduisirent aussi les Celtes et les Perses. Mais ce fut Byzance qui donna toute son ampleur à l'émail avec, par exemple, la Pala d'Oro de l'église Saint-Marc de Venise. La plupart du temps, les instruments liturgiques, les croix et les reliquaires, étaient recouverts d'émail cloisonné. De même au Moyen Âge, l'Occident l'appliqua à ses objets de culte, il en orna les crosses des évêques. Il en décora les devants d'autel ainsi que les reliures de ses manuscrits. Limoges produisait de façon quasi industrielle selon la technique champlevée adoptée depuis le XIIe siècle. Au Nord, les ateliers mosans étaient florissants. La découverte de l'émail peint à la fin du gothique accentua cette évolution. De nombreux portraits peints avec l'émail prenaient l'apparence précieuse que le maniérisme recherchait. Des compositions de Nicolo Dell'Abate furent reprises en émail, et Cellini utilisa l'émail pour la salière de François I er . La richesse et le raffinement avaient atteint des sommets indépassables. Au croisement de l'orfèvrerie et de l'art du verre, l'émail demeura utilisé pour les décors des objets précieux et d'apparat. Certains artistes contemporains s'y sont intéressés à l'occasion (Rouault par exemple). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bijou - L'art du bijou à travers les âges - Introduction Byzance - Histoire - L'Empire hellénique (717-1204) céramique - Les techniques de fabrication des céramiques céramique - Les techniques de fabrication des céramiques - La faïence commune céramique - Les techniques de fabrication des céramiques - La faïence fine Courteys (Pierre Ier) embryogenèse - L'organogenèse - Les dérivés ectodermiques gothique - Orfèvrerie, tapisserie, peinture grand-feu Limoges Limosin miniature mosaïque - De grandes innovations techniques orfèvrerie - L'orfèvrerie religieuse Palissy Bernard Pénicaud Petitot Jean poissons - Anatomie et physiologie - Les écailles roman (art) - La maturité : épanouissement et foisonnement - Arts de la couleur et arts précieux roman (art) - Les constantes de l'art roman Saintes vertébrés - L'anatomie fonctionnelle - Les téguments Vienne [Haute-] (87) Les livres émail émail émail émail - plaque tombale, page 1635, volume 3 crosse d'un abbé de Thiron, page 1635, volume 3 le Connétable Anne de Montmorency, page 1635, volume 3 montre émaillée, page 1635, volume 3