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État récent, partie de l'héritage bourguignon, la Belgique, sans unité géographique, sans vrai relief, sans frontières naturelles, a dû forger son unité nationale.

Publié le 21/10/2013

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État récent, partie de l'héritage bourguignon, la Belgique, sans unité géographique, sans vrai relief, sans frontières naturelles, a dû forger son unité nationale. Intensément peuplé et urbanisé, le pays a conservé son attachement à la monarchie. Mais les divisions s'y aggravent. Division entre les vieilles régions industrielles méridionales en crise et la Flandre ou Bruxelles toujours en essor. Division linguistique, et religieuse, entre Wallons et Flamands avec, à part, Bruxelles, îlot largement francophone en terre flamande, et ville peut-être plus internationale que belge. La Belgique, en néerlandais België - encyclopédie. est un royaume d'Europe occidentale à structure fédérale, formé de trois Régions. Toutefois, le caractère unitaire de l'État se heurte aux clivages linguistiques qui se sont accentués entre Wallons et Flamands. Le régime est parlementaire avec, à la tête du gouvernement, un Premier ministre qui est responsable devant la Chambre des représentants. Les membres de celle-ci sont élus au suffrage universel direct. Il existe aussi un Sénat, dont les membres sont désignés par combinaison de plusieurs modes de scrutin. En dépit de sa petite taille, la Belgique connaît une intense activité agricole, industrielle et commerciale, lui assurant un niveau de vie élevé et un rayonnement international important, accru par sa situation à un carrefour de voies de communication très tôt valorisé. Pourvu de frontières dont le tracé a varié au cours des siècles, le territoire recouvre plusieurs unités naturelles. Géographie Les conditions naturelles Dans le sud-est du pays, l'Ardenne est un fragment du socle hercynien, aplani au tertiaire et relevé au quaternaire ; sa pointe méridionale, la Lorraine belge, est bordée d'auréoles triasiques et jurassiques du Bassin parisien : prolongement des côtes calcaires de Lorraine, vallée argileuse de la haute Semois. Le plateau ardennais a une altitude comprise entre 400 et 700 m (signal de Botrange, 694 m). Le sol, formé par la désagrégation des schistes et des grès, est pauvre et imperméable ; il est couvert de forêts (ar dean, « forêt «) de chênes et surtout d'épicéas, ou de landes et de tourbières dans les dépressions, appelées fagnes. Le climat y est rude, les hivers sont longs et rigoureux et les pluies abondantes (plus de 1 000 mm par an), sauf en Lorraine belge. La Meuse et ses affluents (la Semois, l'Ourthe) ont profondément entaillé le plateau et dessinent de nombreux méandres où de petites villes se sont fixées. Vers le nord-ouest, l'Ardenne descend rapidement vers le sillon rectiligne creusé dans un synclinal houiller par la Sambre et la Meuse : se succèdent alors un étroit plateau calcaire, creusé de grottes (grottes de Han) et troué de gouffres (« chantoires «), puis la dépression schisteuse de la Fagne et de la Famenne, où l'altitude ne dépasse guère 200 m, et enfin les croupes gréseuses (« tiges «) du Condroz, qui atteignent de 250 à 300 m et sont séparées par de larges dépressions calcaires. Au-delà du sillon Sambre-Meuse, les terrains anciens disparaissent sous des couches plus récentes de craie, d'argiles et de sables, généralement recouvertes de limon. Ils font place à des paysages de collines (Hesbaye, Hainaut) et de plaines ondulées (Brabant) qui s'inclinent doucement vers le nord et sont découpées par des vallées parallèles : Lys, Escaut, Dendre, Senne, Dyle, aboutissant au sillon Lys-Escaut-Demer. Dans cette région, zone de passage par excellence entre l'Allemagne et la France, du Rhin à Paris, les armées se sont souvent heurtées : Steenkerque (Steinkerque), Neerwinden, Fleurus, Ligny, Waterloo et, en 1914, Liège et Charleroi. Au nord du Demer, jusqu'au-delà de la frontière néerlandaise, s'étalent les plaines plates, sablonneuses et monotones de la Campine, de colonisation agricole et forestière récente et que l'industrie, de nos jours, vivifie. À l'ouest de l'Escaut et de la Lys, la plaine, à l'aspect bocager, de la Flandre intérieure, avec quelques buttes sableuses (mont Kemmel, 156 m), se continue par la Flandre maritime, dénudée, située parfois au-dessous du niveau de la mer et que protège un cordon de dunes. Dès le Moyen Âge, cette région fut conquise par les hommes, qui endiguèrent les rivières et établirent des stations et des canaux (wateringues) pour assurer l'écoulement des eaux : eaux de pluie, d'infiltration ou eaux de fleuves refoulées par les marées montantes. Au voisinage de la mer, la Flandre jouit d'un climat doux (3,5 o C en janvier, 16 o C en juillet) et humide (872 mm répartis sur 200 jours). La Belgique ne possède que 67 km de côtes sur la mer du Nord, le traité de Münster, en 1648, ayant attribué aux Provinces-Unies les bouches de l'Escaut. Cette côte, rectiligne, sableuse, ourlée de dunes, est peu favorable à l'établissement de ports (seuls Zeebrugge et Ostende peuvent avoir un trafic de quelque importance) ; mais elle possède des stations balnéaires réputées : Ostende, Knokke-Heist, Blankenberge, La Panne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ardenne Campine C ondroz Escaut Flandre Han (grottes de) Hesbaye Lys Meuse Nord (mer du) Ostende Sambre Zeebrugge Les livres Belgique - paysage de champs cultivés en bordure de la forêt ardennaise, page 597, volume 2 Belgique - la campagne des environs de Bruges, en Flandre-Occidentale, page 597, volume 2 Belgique - la vallée de l'Ourthe, affluent de la rive droite de la Meuse, à hauteur de La Roche-en-Ardenne, page 597, volume 2 Les aspects humains La Belgique est, après les Pays-Bas, le pays d'Europe le plus densément peuplé : plus de 330 habitants au km2. Ce chiffre, toutefois, cache de profonds contrastes entre les zones à population clairsemée de Campine ou de l'Ardenne et les terres limoneuses du Brabant (580 habitants au km2), les riches plaines flamandes ou le populeux sillon industriel Sambre-Meuse. Plus de 95 % de la population habitent dans les villes. Celles-ci n'atteignent jamais une très grande taille. Après Bruxelles, dont l'agglomération avoisine 1,9 million d'habitants, Anvers, Gand, Charleroi et Liège se détachent du réseau très dense de villes petites et moyennes qui couvre le pays. La plupart étaient déjà des cités florissantes au Moyen Âge et elles sont riches de monuments qui témoignent de leur prospérité d'autrefois : cathédrales, beffrois, hôtels de ville, halles, maisons des anciennes corporations, et dont nombre ont été cruellement endommagés au cours des deux guerres mondiales. Catholique à plus de 90 %, la population belge se divise en deux groupes linguistiques principaux. Le flamand (appelé officiellement le néerlandais) et le français sont les deux langues officielles. Le néerlandais, d'origine germanique, est la langue du nord du pays (58,5 % de la population est d'expression flamande) ; le français, longtemps dominant, est celle de la Wallonie au sud et de la majeure partie de l'agglomération bruxelloise (33,6 % au total). Une petite communauté germanophone, officiellement reconnue, existe dans les districts frontaliers entre Eupen et Manderfeld. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anvers belgicisme bilinguisme Bruxelles - Une ville carrefour Charleroi Eupen flamand Fourons (les) français francophonie - Géographie de la francophonie Gand Liège néerlandais wallon Les livres Belgique - Liège, métropole de la Région wallonne, page 598, volume 2 Belgique - Gand, cité historique de la Région flamande, page 598, volume 2 La vie économique L'agriculture n'occupe guère plus de 2 % des actifs, alors que le quart de la superficie du pays lui est consacré. Les petites exploitations et le fermage dominent surtout en Flandre. Hautement productive, l'agriculture belge bénéficie de techniques modernes et d'un réseau commercial actif ; certaines spécialisations, comme les cultures légumières et la floriculture, remontent au XVIIe siècle et alimentent de florissantes exportations. La pêche maritime, le long des côtes britanniques, islandaises et espagnoles, n'a qu'une importance réduite ; ses principaux ports d'attache sont Ostende, Zeebrugge et Nieuport. L'industrie, qui occupe un peu plus du quart de la population active, a bénéficié de l'abondance de la main-d'oeuvre, des vieilles traditions manufacturières, de la multiplicité des voies de communication et, enfin, de la richesse houillère, exploitée au XIX e siècle. Cependant, l'extraction du charbon a cessé dans le Borinage et, très déficitaire, devait aussi disparaître en Campine ; la production n'oscille plus guère qu'autour de 200 000 tonnes, contre 6 millions en 1983, 23 en 1959 et 30 en 1955 ! Le nucléaire fournit aujourd'hui 60 % de la production d'électricité. Autre pilier de l'industrie belge, la sidérurgie connaît également une restructuration profonde (groupe Cockerill). Elle s'est implantée au XIXe siècle à proximité des mines de houille dans le sillon Sambre-Meuse et en Lorraine belge (Aathus). Mais la puissance industrielle belge repose surtout sur des industries de transformation très diversifiées, au premier rang desquelles figurent les constructions métalliques et mécaniques, plus disséminées dans le pays : fabrication de moteurs, de locomotives, d'armes, de machines-outils, montage d'automobiles. Héritage de la période coloniale, la transformation des métaux non ferreux est une spécialité belge : importés par Anvers, les minerais de zinc, étain, cobalt, cuivre brut, sont raffinés et transformés dans les usines de la région d'Anvers, ainsi qu'à Liège, à Seraing, à Charleroi et en Campine. L'industrie textile, très ancienne en Flandre et dans la région de Verviers, travaille le coton, la laine, le lin, le jute, les fibres artificielles. Les principaux centres sont à Courtrai, Gand, Tournai, Roulers, Alost, Bruxelles, Verviers, Malines (dentelles). Cette branche a cependant connu de sérieuses difficultés et d'importantes compressions d'emplois. Les complexes industrialo-portuaires d'Anvers et de Gand fixent de puissantes usines pétrochimiques et des usines de produits chimiques et d'engrais très polluantes. Liège est un actif centre d'industries très variées, dont la cristallerie (Val-Saint-Lambert) est un fleuron ; les verreries dans les régions de Charleroi et de Liège, en Campine, les faïenceries du Hainaut, les briquetteries à Boom, la taille des diamants à Anvers, et surtout les riches industries alimentaires (plus de cent vingt brasseries, des sucreries, conserveries, chocolateries) dans la plupart des grandes villes sont celles qui ont le plus d'importance. Les grands pôles urbains et universitaires (Bruxelles et Liège) ont créé des parcs d'activité industrielle de pointe (électronique). Une grande partie des investissements industriels tournés vers les secteurs d'avenir est d'origine étrangère (capitaux américains, allemands, français). C'est cependant le tertiaire (administration, commerce, transport) qui est le secteur le plus important de l'économie belge, avec plus des deux tiers des actifs. La position géographique de la Belgique, au carrefour des grandes voies de communication internationales de l'Europe, et son ouverture au monde expliquent cette orientation des activités. Le pays dispose ainsi d'un réseau ferré très dense, de 1 200 km d'autoroutes et d'un réseau routier serré et bien entretenu. Le réseau des voies navigables est constitué par les rivières Yser, Lys, Escaut, Sambre et Meuse, ainsi que par les nombreux canaux qui les relient entre elles et qui assurent des communications aisées avec les Pays-Bas, le Rhin, l'Allemagne et, dans une moindre mesure, avec la Flandre du Nord. Les canaux les plus importants sont : le canal Albert, de la Meuse à Anvers ; les canaux maritimes de Bruxelles à Anvers et de Gand à la mer ; les canaux de Charleroi à Bruxelles et de Bruges à la mer. Deux puissants noeuds de transport se forment, l'un à Bruxelles, capitale et coeur géographique du pays, et l'autre à Anvers, poumon de l'économie belge. Situé sur l'Escaut, à 90 km de la mer, le port, avec ses vingt-sept bassins couvrant 1 300 hectares, son outillage perfectionné, est accessible par tout temps à des navires de 100 000 tonnes ; grâce à une bonne desserte ferroviaire et aux voies navigables, il a pu étendre son hinterland jusqu'en Allemagne du Sud, en Suisse et à la région lyonnaise. Le trafic est diversifié ; assuré par plus de 10 000 navires, il avait dépassé les 100 millions de tonnes dès 1990, dont un quart en hydrocarbures, et 60 % de ce trafic est consacré aux importations. Le développement des firmes industrielles multinationales (600 hectares en 1960, 3 000 en 1990) est spectaculaire. La Belgique compte aussi d'autres ports importants : ainsi, Zeebrugge, accessible aux navires de 250 000 tonnes, dispose d'un vaste terminal de conteneurs ; le trafic transmanche y est intense. Gand, relié à la mer du Nord par le canal de Terneuzen, est le troisième grand port de Belgique. Ostende, sur la côte, est surtout un port de pêche et de plaisance et un point de départ des ferries à destination de la Grande-Bretagne. L'ouverture mondiale de l'économie belge se manifeste aussi par l'importance administrative de Bruxelles, siège de l'exécutif de l'Union européenne, et par l'intensité du commerce extérieur. Longtemps déficitaire, celui-ci a rétabli son équilibre ; l'Allemagne, les Pays-Bas, la France sont les principaux partenaires commerciaux de la Belgique. La balance des paiements s'est redressée depuis 1985, mais la Belgique souffre encore d'un endettement extérieur qui est le plus élevé d'Europe (près de 140 % du PIB). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albert (canal) Anvers Borinage Bruxelles - Un pôle d'attraction économique et culturel Campine Charleroi Cockerill William Courtrai franc Gand Hainaut Liège Malines Ostende Roeselare Seraing Tournai Val-Saint-Lambert Verviers Zeebrugge Les livres Belgique - la ville minière de Charleroi, dans le Hainaut, page 599, volume 2 Belgique - bateaux à l'écluse, page 599, volume 2 Belgique - bateaux de pêche dans le port d'Ostende, page 599, volume 2 L'organisation de l'espace La frontière linguistique entre le pays flamand au nord (Flandre, Campine) et la Wallonie francophone au sud, entre Lys et Meuse, sépare deux régions disposant de compétences élargies, mais au dynamisme inégal. La politique d'aménagement du territoire, amorcée par la loi du 29 mars 1962 et concrétisée par de multiples mesures (aides diverses, autonomie accrue des régions), n'a pas empêché un renversement historique de se produire, permettant à la Flandre de combler son retard séculaire sur la Wallonie. Elle avait été au Moyen Âge l'une des régions industrielles et commerçantes les plus riches du monde, avant de connaître plusieurs siècles de crise et d'appauvrissement qui obligèrent, jusqu'au milieu du XIXe siècle, une partie de sa population à émigrer vers la France et la Wallonie. Mais sa vitalité démographique, l'ardeur au travail de ses populations, et surtout l'atout considérable de sa façade maritime, expliquent sa renaissance économique. L'internationalisation de l'économie moderne favorise l'essor d'Anvers et attire des investisseurs étrangers dans la pétrochimie, la métallurgie et l'agroalimentaire ; à l'intérieur, un réseau dense de petites villes aux industries diversifiées et bénéficiant d'un environnement de qualité assure une relative prospérité. La Flandre trouve aussi dans la volonté de se libérer de la tutelle économique, politique et culturelle de la Wallonie un aiguillon permanent. En 1995, il y avait deux fois moins de chômeurs en Flandre qu'en Wallonie. Devenue la première région industrielle belge à la fin du XIXe siècle, la Wallonie reconvertit douloureusement ses industries traditionnelles (sidérurgie, charbonnages, textile) depuis le milieu des années soixante. L'héritage du passé y est lourd : paysage abîmé et friches industrielles du Borinage, faible diversification des activités, tradition de syndicalisme dur. L'enclavement relatif a freiné l'internationalisation de l'économie régionale, moins irriguée de capitaux étrangers. Mais la sidérurgie s'est profondément modernisée ; de nouvelles industries se fixent sur l'axe Bruxelles-Charleroi ou dans les parcs industriels de Liège, en relation avec l'université. Carrefour remarquable, Liège exerce le rayonnement commercial et culturel d'une capitale régionale incontestée. Les disparités n'excluent pas d'étroites solidarités entre le Nord et le Sud (migra tions touristiques vers le littoral ou les Ardennes), polarisées par Bruxelles. Le territoire de la nouvelle région Bruxelles-Capitale reste limité aux dix-neuf communes de l'ancienne agglomération, mais sa région économique déborde largement ce cadre. L'industrie a commencé à quitter la capitale vers 1965 pour se fixer dans le Brabant wallon et dans le sud de la Flandre. Mais Bruxelles est devenue une grande ville tertiaire où affluent chaque jour 300 000 travailleurs en provenance de toute la Belgique. Elle rassemble près du dixième de la population tout en concentrant 20 % environ des emplois, parmi les plus qualifiés. Bruxelles est au coeur du dense réseau de communications belge ; elle s'affirme à la fois comme un pôle majeur et un point d'équilibre obligé de l'espace national. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bruxelles - L'émergence d'une capitale Campine Flandre Wallonie Les médias Belgique - Régions et provinces belges Les livres Anvers, page 282, volume 1 Ardenne, page 333, volume 1 Gand, page 2106, volume 4 Tournai, page 5235, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ardenne Arlon Bastogne Bruges Campine Charleroi C ondroz Courtrai Dinant Dixmude Escaut Hasselt Hesbaye Louvain Mol M ons Namur Neerwinden Nord (mer du) Ostende Remouchamps Roeselare Sambre Spa Spy Steinkerque Tervuren Turnhout Verviers wallon Waterloo Yser Zeebrugge Histoire Le territoire de l'actuelle Belgique a été habité dès le paléolithique. Les cultures de Mesvin, de Spy, de Furfooz attestent une occupation constante jusqu'à la glaciation de Würm. Les civilisations néolithiques de l'Europe du Nord y ont également laissé des traces (nécropole d'Elsloo, menhirs de Velaine-sur-Sambre). À l'âge du fer s'y installèrent des Celtes, puis les Belgae de la civilisation de La Tène. Ménapiens, Nerviens ou Éburons sont connus par les Commentaires de César, qui les soumit (58-51 avant J.-C.). Intégrée dans l'Empire, la Gaule belgique bénéficia de la paix romaine. La mise en valeur du pays s'intensifia grâce à de vastes exploitations agricoles (villae). La construction de routes militaires favorisa l'exportation du blé, des salaisons et de la dinanderie d'Entre-Sambre-et-Meuse, ainsi que l'essor de villes comme Bavay, Tournai ou Tongres. Ces villes furent le relais de la christianisation dans la région. Au III e siècle, les Francs passèrent le Rhin et envahirent les deltas de l'Escaut et de la Meuse. Un territoire leur fut attribué en 358. Sédentarisés, ils s'établirent au nord de la voie Tongres-Bavay, tandis qu'au sud le pays restait intensément romanisé. La frontière linguistique entre parlers roman et germanique apparut alors. À la faveur des invasions du Ve siècle, les Francs formèrent un royaume indépendant dont la capitale était Tournai. En 481, leur chef, Clovis, entreprit la conquête du reste de la Gaule et déplaça ainsi son État vers la vallée de la Seine. Puis l'ancienne Gaule belgique fut partagée entre les royaumes de Neustrie et d'Austrasie. Les Carolingiens, originaires de la vallée de la Meuse (Herstal), refirent un temps son unité. À la mort de Louis le Pieux, le traité de Verdun (843), qui consacra le démembrement de l'empire de Charlemagne, attribua les territoires à l'ouest de l'Escaut à Charles le Chauve et ceux situés à l'est à Lothaire I er . Sous le nom de BasseLotharingie, ces derniers furent remis à la Francie orientale (ou Germanie) par le traité de Ribemont en 880. La Flandre, à l'ouest de l'Escaut, demeura sous la maîtrise de la Francie occidentale (ou France). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bavay Bruges Éburons Flandre Francs Gand Gaule - La Gaule romanisée Lotharingie Pays-Bas - Histoire - Introduction Spy Tène (La) Tournai Verdun Ypres Puissance féodale et mouvements communaux Aux Xe et XIe siècles, l'aristocratie de ces régions aux confins de la France et du Saint Empire créa des principautés autonomes. Baudouin Ier Bras-de-Fer avait reçu de Charles le Chauve le comté de Flandre. Ses descendants profitèrent de la faiblesse des premiers Capétiens pour étendre leur comté vers la Somme. Les comtes de la maison de Louvain imposèrent leur domination entre l'Escaut et la Meuse et sur la route de Bruges à Cologne. Ils prirent bientôt le titre de ducs de Brabant. Les comtes de Hainaut et de Namur, les évêques de Liège secouèrent également la tutelle de l'empire. Le dynamisme de ces États féodaux se manifesta notamment par leur participation aux croisades, où s'illustrèrent des chefs comme Godefroi de Bouillon. Du début du XIIe siècle au milieu du XIVe siècle, l'expansion démographique favorisa le défrichement et les innovations agricoles (vignobles, cultures maraîchères, élevage intensif) ainsi que l'essor de villes situées au carrefour de routes commerciales. Les marchandises venues d'Angleterre, d'Allemagne ou de la Baltique y transitaient. Les villes flamandes (Gand, Ypres, Bruges) commercialisaient également leur propre production de draps. La bourgeoisie, enrichie par ce commerce, obtint peu à peu une autonomie communale. Mais la domination du patriciat sur l'administration municipale fut contestée par les tisserands regroupés en métiers. La première moitié du XIVe siècle fut donc marquée par des troubles sociaux (Bruges, 1302 ; Gand, 1337-1345), aggravés par la tentative française de mainmise sur la Flandre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brabant Flandre Godefroi de Bouillon Hainaut Louvain Ypres Des ducs de Bourgogne aux Habsbourg En 1369, Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, épousa la fille du comte de Flandre. Ce mariage fut la première étape du processus qui réunit en moins d'un demi-siècle (13851430), par le jeu d'achats et d'héritages successifs, les provinces des Pays-Bas sous l'autorité des ducs de Bourgogne. Ceux-ci ajoutèrent aux institutions locales un gouvernement centralisé (conseils et états généraux). Le faste de la cour de Philippe le Bon, installée à Bruxelles, encouragea la reconversion de l'industrie en une production de luxe (orfèvrerie, dentelle). La mode des draperies légères fit la richesse des campagnes brabançonnes aux dépens des villes flamandes. De plus, l'ensablement de la Zwin écarta Bruges des grandes routes internationales au profit d'Anvers. Cette époque fut aussi celle de l'épanouissement d'une riche civilisation artistique avec les primitifs flamands (Van Eyck, Rogier Van der Weyden) et les maîtres de la musique polyphonique (Josquin Des Prés). Par son mariage avec Marie de Bourgogne, l'héritière de Charles le Téméraire (1477), Maximilien d'Autriche fit passer les Pays-Bas dans la dépendance des Habsbourg. Charles Quint acheva de réunir les dix-sept provinces des Pays-Bas et les intégra aux anciens États bourguignons. De culture flamande, il sut respecter les particularismes tout en imposant un gouverneur assisté de trois conseils. Anvers, favorisé par les Habsbourg, devint alors le centre de « l'économie-monde « (Fernand Braudel). Lors du partage de l'empire, les Pays-Bas furent attribués à l'Espagne. Cette prospérité disparut sous Philippe II. Espagnol, catholique et absolutiste, ce roi heurta ses sujets, attachés à leurs privilèges et gagnés au protestantisme. En 1568, l'exécution des comtes d'Egmont et de Hornes fut à l'origine de la « révolte des Gueux «, surnom donné par dérision aux aristocrates calvinistes. L'Union d'Utrecht et l'Union d'Arras (1579) disloquèrent les dix-sept provinces. Celles de Zélande, Hollande, Utrecht, Gueldre, Overijssel, Groningue et Frise formèrent une union calviniste dirigée par le prince d'Orange : les Provinces-Unies. Et celles du Sud, occupées par les troupes du gouverneur général Alexandre Farnèse, choisirent la tutelle espagnole. Gouvernées par les archiducs (1598-1633), puis directement par Madrid, elles furent l'un des champs de bataille de la guerre de Trente Ans jusqu'à ce que les traités de Westphalie (1648) reconnussent la souveraineté des Provinces-Unies. En essayant de réduire cette république calviniste, Louis XIV fortifia sa frontière nord aux dépens des Pays-Bas espagnols (prise de Lille et d'Arras). En 1713, le traité d'Utrecht donna aux Autrichiens les Pays-Bas, qui jouirent alors d'une paix relative. Mais les empereurs ne respectèrent guère les libertés traditionnelles. Joseph II voulut imposer à tous ses États, pourtant différents, un même régime centralisé et germanisé. En 1789, ses réformes provoquèrent la révolution brabançonne et la création éphémère des États belgiques unis (janvier 1790). Repris par Léopold II, ils furent envahis par les Français en 1794 et systématiquement pillés. Divisés en neuf départements, ils devaient être rattachés à la France jusqu'en 1815. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arras Bourgogne Brabant Bruxelles - Une histoire glorieuse et complexe Charles - EMPIRE D'OCCIDENT et SAINT EMPIRE ROMAIN GERMANIQUE Charles V de Habsbourg, dit Charles Quint dentelle Egmont (Lamoral, comte d') Farnèse - Farnèse Alessandro Flandre Habsbourg Hornes (Philippe de Montmorency, comte de) Josquin Des Prés Marie - BOURGOGNE - Marie de Bourgogne Marnix de Sainte-Aldegonde (Philippe de) Maximilien Ier de Habsbourg Pays-Bas - Histoire - De l'expansion économique à la domination espagnole Philippe - BOURGOGNE - Philippe II le Hardi Philippe - BOURGOGNE - Philippe III le Bon Philippe - ESPAGNE - Philippe II S omme Utrecht Les livres Belgique - entrée de Charles Quint dans une ville flamande (gravure du XVIe siècle), page 600, volume 2 Naissance de la Belgique Le congrès de Vienne réunit ces territoires aux Pays-Bas du Nord dans le royaume des Pays-Bas, qui fut confié à Guillaume d'Orange (1815). Mais l'opposition entre un Nord calviniste, conservateur et rural, et un Sud catholique, progressiste et industrialisé, rendit cette construction artificielle. Dans l'élan de la révolution de Juillet en France, libéraux et catholiques belges se soulevèrent en août et septembre 1830. La conférence de Londres reconnut l'indépendance de la Belgique, mais au prix de sa neutralité et d'importantes concessions territoriales au profit des Pays-Bas. Le prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha devint le premier roi des Belges sous le nom de Léopold Ier (1831/1865). Le jeune État fut encore menacé par une invasion hollandaise, puis par Napoléon III, qui pensa un temps l'annexer. De plus, l'union des catholiques et des libéraux disparut devant les questions scolaire et religieuse. Ces dissensions culminèrent sous le règne de Léopold II (1865/ 1909), lorsque les ministères libéraux imposèrent la laïcité de l'enseignement primaire et secondaire. Mais la rupture des relations diplomatiques avec le Vatican effraya les électeurs censitaires qui, en 1884, portèrent les catholiques au pouvoir pour trente ans. Pendant ce temps, la Belgique modernisa son économie. Favorisée par le libre-échange, son expansion se fonda sur les houillères et la métallurgie wallonnes et les industries textiles flamandes. Des sociétés financières (Banque nationale, Société générale) contribuèrent à la construction d'un dense réseau ferré national et exportèrent les capitaux belges dans le monde entier (Russie, Chine). Parallèlement apparurent des revendications sociales et linguistiques, canalisées par le parti ouvrier belge. Elles se traduisirent par des grèves violentes (1886-1889), qui furent apaisées par les lois sociales du gouvernement Beernaert. Ce dernier élargit également le droit de vote grâce au suffrage universel, lequel fut néanmoins tronqué par le vote plural qui attribuait à l'élite une à deux voix supplémentaires (1893). En 1898, la loi d'égalité accorda au flamand, parlé par 60 % de la population, le rang de langue officielle, aux côtés du français qu'imposait la Constitution. Enfin, en 1908, Léopold II transféra à la Belgique le Congo, dont il était le souverain à titre personnel depuis 1901. En dépit de sa neutralité, la Belgique fut occupée par l'Allemagne de 1914 à 1918. Albert Ier , roi de 1909 à 1934, prenant la tête de l'armée belge, conserva une parcelle du sol national, à l'ouest de l'Yser. Le traité de Versailles (1919) accorda à la Belgique la levée de sa neutralité, des mandats en Afrique orientale (Rwanda et Urundi) ainsi que le rattachement des cantons germanophones d'Eupen et de Malmédy, qui avaient été cédés à la Prusse en 1815. Un gouvernement d'union nationale introduisit le suffrage universel masculin et s'employa à reconstruire un pays épuisé. Les catholiques, unis tantôt avec les libéraux, tantôt avec les socialistes, durent affronter la crise économique mondiale qui frappa la Belgique à partir de 1931. Influencé par le planisme du socialiste Henri de Man, le gouvernement tripartite Van Zeeland dévalua le franc belge et relança ainsi l'économie (1936). Au même moment, la Belgique, peu convaincue par le système de sécurité collective opposé à la menace allemande, revint à une politique de neutralité. Le pays, cependant, fut à nouveau envahi le 10 mai 1940 par les Allemands. Léopold III, roi depuis 1934, signa la capitulation le 28 mai 1940, refusa de rejoindre à Londres le gouvernement Pierlot et demeura prisonnier dans son château de Laeken. Une faible partie de la population, favorable au rexisme de Léon Degrelle ou à l'ultranationalisme flamand, se rallia au gouvernement général nazi. Mais l'instauration du STO et les premières arrestations renforcèrent l'hostilité de la majorité des Belges à l'égard de l'occupant. À la Libération (automne 1944), la Question royale ( voir cet article ) se posa avec acuité. L'attitude de Léopold III pendant la guerre lui fut reprochée, et le Parlement s'opposa à son retour malgré le référendum de mars 1950. La Belgique se trouva alors déchirée entre une Wallonie socialiste, hostile à Léopold III, et une Flandre catholique, favorable au retour du roi. Celui-ci délégua ses pouvoirs à son fils Baudouin Ier en août 1950, avant d'abdiquer en 1951. L'union économique formée en 1948 avec les Pays-Bas et le Luxembourg (Benelux) et l'intégration de la Belgique dans le bloc occidental (OTAN, 1949), puis dans l'Europe communautaire (CECA, 1951, et CEE, 1957) facilitèrent la reconstruction. Dirigée par les trois partis nationaux (chrétien, libéral et socialiste), la Belgique régla enfin la querelle scolaire par le pacte de 1958. Le gouvernement de Gaston Eyskens assura, en effet, la liberté des familles par la gratuité des enseignements laïc ou confessionnel. Il accorda également, en juin 1960, l'indépendance au Congo, où une guerre civile éclata (voir le dossier Zaïre). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albert - BELGIQUE - Albert Ier Bastogne Baudouin Ier Beernaert Auguste Benelux Brabançonne (la) Bruxelles - Une histoire glorieuse et complexe Burundi Burundi - Histoire Carton de Viart Henry Charles de Belgique collaboration Degrelle Léon Élisabeth - BELGIQUE - Élisabeth Eupen Eyskens Gaston Frère-Orban Hubert Joseph Walthère guerres mondiales - La Seconde Guerre mondiale Jaspar Henri Laeken Lebeau Jean Louis Joseph Léopold - Léopold Ier Léopold - Léopold II Léopold - Léopold III Londres - L'histoire de la ville - Un haut lieu de la diplomatie Malmédy Man (Henri de) Pays-Bas - Histoire - De la République batave à la révolution belge Question royale révolutions européennes de 1830 rexisme Rogier (Charles Latour) Rwanda Saxe-Cobourg-et-Gotha Société générale de Belgique Spaak Paul Henri Van Acker Achille Van Zeeland Paul Vandervelde Émile Yser Zaïre - Histoire - La colonisation belge Les médias Belgique - les souverains belges Les livres révolutions européennes de 1830, page 4363, volume 8 Belgique - Léopold II, qui vient d'être couronné roi des Belges, page 594, volume 2 Belgique - cérémonie officielle du couronnement de Léopold Ier, page 601, volume 2 Belgique - octobre 1914, le grand exode de la population d'Anvers avant l'entrée des troupes allemandes, page 601, volume 2 Belgique - Mai 1940, la Belgique fut de nouveau envahie par l'armée allemande, page 601, volume 2 Belgique - proclamation officielle par le roi Baudouin de l'indépendance du Congo belge, page 602, volume 2 Belgique - promulgation à Bruxelles de la nouvelle Constitution, page 602, volume 2 L'autonomie régionale À partir de 1961, le problème linguistique ébranla la conception d'une Belgique unitaire. L'apparition de partis régionaux (Volksunie flamande, Front démocratique des francophones bruxellois, Rassemblement wallon) et la scission des partis nationaux en fractions flamande et francophone révélèrent la volonté d'autonomie des deux communautés. De plus, à partir de 1973, la crise économique accentua les clivages en frappant surtout les industries lourdes wallonnes. Il fallut donc aller au-delà de la révision constitutionnelle de 1970. Celle-ci avait prévu la création de trois Régions (Flandre, Wallonie, Bruxelles-Capitale) et de deux conseils communautaires aux compétences culturelles. La réforme de 1980 élargit les compétences des Régions et des communautés en les dotant d'un Parlement et d'un gouvernement propres. Le désaccord sur la Région de Bruxelles fut réglé en 1988. Puis la réforme constitutionnelle de 1993 fit officiellement de la Belgique un État fédéral. En 1995, les premières élections tenues dans ce nouveau cadre institutionnel ont permis à la coalition de centre gauche sortante (chrétiens-sociaux et socialistes), conduite depuis 1992 par le Premier ministre Jean-Luc Dehaene, de remporter la majorité absolue des sièges à la Chambre des représentants. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albert - BELGIQUE - Albert II Bruxelles - Introduction Bruxelles - Une histoire glorieuse et complexe communauté Eyskens Gaston flamand Fourons (les) Martens Wilfried Les livres francophonie - bilinguisme dans la publicité en Belgique, page 2058, volume 4 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brabant Flandre Hainaut Arts Beaux-arts La séparation de la Flandre en deux nations à la fin du XVIe siècle eut ses effets dans l'histoire de l'art. L'influence de l'art méridional demeura forte dans les Flandres restées sous la domination espagnole, la Contre-Réforme marquant plusieurs oeuvres (la Vraie Présence dans le saint sacrement de Rubens). Ce nouvel art flamand débuta avec Rubens qui, de retour d'Italie en 1608, domina toute la première moitié du siècle. Il vécut à Anvers en prince des arts ; dans son atelier travaillaient plusieurs assistants. Sa forte créativité stimula aussi bien un peintre de natures mortes comme Snyders que Jan Bruegel, qui peignit avec lui un Paradis terrestre. Un des meilleurs élèves de Rubens, Van Dyck, renouvela l'art du portrait, traditionnel en Flandres, mais c'est à la cour d'Angleterre qu'il poursuivit sa carrière. Les toiles de Jordaens, qui dégagent beaucoup d'ampleur, ne témoignent pas de la liberté picturale de Rubens. Elles expriment cependant un sentiment de la vie qu'on a souvent considéré comme caractéristique des Flandres (Le roi boit, Louvre) par opposition à l'économie bourgeoise des Pays-Bas ; chacun des deux pays trouva dans la peinture un langage dans lequel forger son identité nationale. Le clivage était moins fort chez les peintres de fleurs et chez Brouwer dont les scènes de taverne pourraient relever d'un pays ou de l'autre. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Brouwer Adriaen Bruegel - Bruegel Jan, dit Bruegel de Velours Jordaens Jacob Rubens Pierre Paul Snyders Frans Les tendances de l'art moderne et contemporain. En architecture, à Bruxelles, après l'invasion du baroque et du style jésuite au XVIIe siècle (Grand-Place), le style purement classique s'imposa lentement (place Royale). En même temps se développa un mouvement gothique rationaliste, auquel on doit l'école Saint-Luc, et la Renaissance inspira le musée des Beaux-Arts et le Palais de justice. Enfin, au début du XXe siècle, Henri Van de Velde, Victor Horta, Paul Hankar s'efforcèrent de renouveler et de moderniser l'architecture ; ils ont contribué à faire de Bruxelles une des capitales de l'Art nouveau. En peinture, le courant symboliste se développa au cours du XIXe siècle avec des artistes singuliers tels qu'Antoine Wiertz, Félicien Rops, Léon Spilliaert, Fernand Khnopff, dont l'univers clos retient son mystère (le Secret, 1902). Cette lignée s'est perpétuée au XXe siècle avec Paul Delvaux. Mais la tentation de l'imaginaire n'exclut pas une vision critique, comme en témoigne James Ensor qui tourne notre univers en dérision (l'Entrée du Christ à Bruxelles, 1888). L'esthétique réaliste fut fortement représentée par Alfred Stevens, Charles De Groux, Henri Braekeleer, Constantin Meunier (Charbonnage sous la neige) ; le travail difficile du prolétariat donnait au réalisme une connotation sociale alors que Van Rysselberghe adoptait une approche intimiste qu'il traduisait avec délicatesse dans une technique pointilliste, puis impressionniste. Rik Wouters a fait éclater ses couleurs dans des harmonies fauves ( Automne, 1913). Constant Permeke s'est tenu dans une gamme colorée plus sombre, obscure parfois (l'Adieu, 1948), mais de ses volumes cubiques puissamment taillés se dégage une grande force qui traduit le tragique de l'existence. Le surréalisme inspira en Belgique la formation d'un groupe important, marqué par de fortes personnalités ; René Magritte en est le plus éminent représentant. Dans sa lignée, d'autres mouvements se développèrent : Cobra, le lettrisme, les Lèvres nues..., dont émergèrent les figures de Pierre Alechinsky, de Pol Bury, de Marcel Broodthaers... Aujourd'hui, la Belgique présente une scène artistique très vivante avec des personnalités excentriques comme Panamarenko, constructeur de curieuses machines volantes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alechinsky Pierre Art nouveau Broodthaers Marcel Bruxelles - Un pôle d'attraction économique et culturel Bury Pol Cobra (groupe) De Groux (Charles Degroux, dit Charles) Delvaux Paul Ensor James expressionnisme - Des influences limitées à l'étranger Horta (baron Victor) Khnopff Fernand Magritte René Meunier Constantin Permeke Constant Rops Félicien Spilliaert Léon Stevens George Tytgat Edgard Van de Velde Willem Van Rysselberghe (Thédore, dit Théo) Wiertz Antoine Wouters Rik Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alechinsky Pierre Broodthaers Marcel Brouwer Adriaen Bruegel - Bruegel Pieter, dit le Jeune ou Bruegel d'Enfer Bury Pol Christus Petrus Cobra (groupe) De Groux (Charles Degroux, dit Charles) Delvaux Paul genre (peinture de) Horta (baron Victor) Jordaens Jacob Khnopff Fernand Magritte René Meunier Constantin Permeke Constant Rops Félicien Rubens Pierre Paul Snyders Frans Spilliaert Léon Wiertz Antoine Wouters Rik Les livres Belgique - Bruegel l'Ancien,, page 603, volume 2 Belgique - Rogier Van der Weyden, Descente de croix (vers 1435), page 603, volume 2 Belgique - Jacob Jordaens, Le concert de famille, page 604, volume 2 Belgique - David Teniers le Jeune, Deux vieux dans un intérieur, page 604, volume 2 Belgique - Frans Snyders et Cornelis De Vos, Un marché de poissons, page 604, volume 2 Belgique - James Ensor, Portrait de l'artiste au chapeau fleuri (1883), page 605, volume 2 Belgique - Fernand Khnopff, Chimera (1910), page 605, volume 2 Belgique - Paul Delvaux, l'Acropole (1966), page 606, volume 2 Belgique - René Magritte, l'Art de vivre (1966), page 606, volume 2 Belgique - Théo Van Rysselberghe, la Lecture (1903), page 607, volume 2 Littérature La Belgique, État jeune dans un pays vieux, est traversée par une frontière linguistique qui prit forme au Ve siècle et s'est maintenue depuis. La littérature flamande, au nord, a une riche tradition qui remonte au Moyen Âge. La littérature franco-belge est nourrie par les Wallons (mais il n'y a pas de littérature proprement wallonne, sauf dialectale) ainsi que par des Flamands et des Bruxellois francophones. La littérature flamande. Au Moyen Âge, le premier nom est celui de Hendrik Van Veldeke (1140-1190), mais il y eut, avant lui, une littérature chevaleresque, épique, souvent anonyme : Karell ende Elegast, dont Charlemagne est le personnage central ; Beatrijs, vers 1250, légende de la Vierge. Au XIIIe siècle, une femme, Hadewijch, probablement d'Anvers, consacra à l'amour mystique quarante-cinq poèmes, quatorze visions et trente et une lettres. Ruusbroec (dit l'Admirable) a également laissé des écrits mystiques (Noces spirituelles), tandis qu'un certain Willem est l'auteur de Van den Vos Reinaerde, oeuvre comparable au Roman de Renart. L'amour courtois et religieux à la fois se manifesta dans les abele spelen (« jeux excellents «) datant de 1350 environ. La Renaissance prit son essor avec Lucas De Heere (1534-1584), imitateur de Marot, et Jan Der Noot (vers 1540-vers 1601), admirateur de Ronsard. Puis le silence s'installa pour deux siècles en Flandre méridionale (la Flandre belge), dû sans doute à la domination espagnole. Jean-Frans Willems (1793-1846) fut le père du romantisme flamand et Hendrik Conscience (1812-1883) en donna l'illustration dans la littérature romanesque ( le Lion de Flandres, 1838). Romantique aussi est l'oeuvre de jeunesse de Guido Gezelle (1830-1899), qui donna un nouvel essor à la poésie et plus généralement à la langue flamande (Essais poétiques, 1858 ; Guirlande du temps, 1893). Hugo Verriest et surtout Albrecht Rodenbach (1856-1880) furent ses disciples. Après la Première Guerre mondiale apparut une littérature engagée avec le poète Paul Van Ostaijen (traducteur de cinq poèmes en prose de Kafka) et les romanciers Roelants, Walschap et Elsschot (auteur de F eu follet , 1946). La génération d'après 1950 est animée surtout par Louis Paul Boon, à l'écriture turbulente, proche d'un Céline (Ma petite guerre, 1946), et par Hugo Claus, au burlesque acerbe ( la Chasse aux canards, 1950). La recherche poétique (G. Gils, W. Roggeman, H. Pernath) et romanesque (I. Michiels, H. Raes) témoigne de la vigueur actuelle de cette littérature. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Conscience Hendrik Gezelle Guido Rodenbach Georges Timmermans Felix Vermeylen August Walschap Gerard La littérature franco-belge. D'expression française, elle comprend des auteurs wallons, mais aussi flamands puisque la bourgeoisie flamande a parlé français jusqu'à une date récente. Elle se réclame de lointains ancêtres, Froissart (né à Valenciennes), Commynes, Jean Lemaire de Belges (grand rhétoriqueur né à Bavay). Les frontières étant alors assez indécises, il est difficile d'attribuer à ces écrivains une nationalité précise. Il en va de même au XVIIIe siècle pour le prince de Ligne, dont les trente-quatre volumes de Mélanges révèlent un grand seigneur cosmopolite, déjà européen. La Belgique acquit son indépendance en 1830, époque du romantisme. Une littérature nationale tendit alors lentement à se constituer. Citons le poète André Van Hasselt qui, bilingue, opta pour le français en 1833. L'Ulenspiegel ( 1868), de Charles De Coster, et N os Flamands ( 1869), roman réaliste de Camille Lemonnier, ont marqué les lettres francophones belges précédant la Jeune Belgique. Cette revue, fondée en 1881 par Albert Bauwens, associait poésie parnassienne, naturalisme et sentiment du terroir. À côté de Georges Eekhoud, romancier de la Campine, s'y côtoyaient des poètes tels que Maeterlinck débutant et Émile Verhaeren. Maurice Maeterlinck (1862-1949) a écrit des oeuvres où « rôde la peur de la destinée « et que la musique a immortalisées : P elléas et Mélisande , Monna Vanna , l' Oiseau bleu . Émile Verhaeren (1855-1916), après avoir commencé avec ses Flamandes dans la même veine que Lemonnier, est devenu le poète national par excellence. Dans les années vingt s'imposèrent le dadaïsme et le surréalisme. Charles Plisnier (1896-1952), romancier wallon, ne veut être qu'un écrivain français de Belgique ; ses cycles romanesques, Meurtres , Mariages, Mères, sont bâtis autour de grands thèmes sociaux. De son côté, Pierre Mertens fouille les possibilités du langage romanesque et de l'identité nationale. Il y a des hantises dans le théâtre de Fernand Crommelynck ( le Cocu magnifique, les Amants puérils) et chez Michel de Ghelderode. L'originalité du fantastique belge se trouve chez Jean Ray et la gloire du roman policier chez Simenon. Quant à Henri Michaux, Marguerite Yourcenar, Hubert Juin, Conrad Detrez, François Weyergans, Françoise Mallet-Joris et Dominique Rolin, ce sont des Belges de naissance qui ont choisi la vie culturelle française. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Carème Maurice Commines (Philippe de), sire d'Argenton Crommelynck Fernand De Coster Charles Eekhoud Georges Elskamp Max français Froissart Jean Ghelderode (Adhemar Martens, dit Michel de) Lemaire de Belges Jean Lemonnier Camille Maeterlinck Maurice Mallet-Joris (Françoise Lilar, dite Françoise) Mertens Pierre Michaux Henri Norge (Georges Mogin, dit Géo) Plisnier Charles Ray (Jean Raymond De Kremer, dit Jean) Simenon Georges symbolisme - Le symbolisme en littérature - La multiplicité du symbolisme Thiry Marcel Verhaeren Émile Willems Paul Yourcenar (Marguerite de Crayencour, dite Marguerite) Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Conscience Hendrik Eekhoud Georges Gezelle Guido Ghelderode (Adhemar Martens, dit Michel de) Lemaire de Belges Jean Lemonnier André Georges Ligne (Charles Joseph, prince de) Mallet-Joris (Françoise Lilar, dite Françoise) Mertens Pierre Michaux Henri Plisnier Charles Ray (Jean Raymond De Kremer, dit Jean) Simenon Georges Verhaeren Émile Walschap Gerard Yourcenar (Marguerite de Crayencour, dite Marguerite) Les livres Belgique - Georges Simenon, page 607, volume 2 Musique C'est dans les abbayes de la principauté de Liège que sont attestées les manifestations les plus anciennes de la vie musicale belge. Les provinces de la future Belgique eurent elles aussi leurs trouvères, et c'est précisément dans la principauté de Liège que furent rédigés l'Opusculum de musica (XIe siècle) et le De musica (XIIe siècle) de Johannes Affligemensis, ce dernier ouvrage ayant été pendant longtemps la base de l'enseignement musical dans les universités médiévales. Le développement de la polyphonie fut pourtant relativement tardif dans les provinces du Nord. En Flandre et dans le Brabant, elle se diffusa au cours du XIVe siècle dans les églises des grandes villes : Bruges, Courtrai, Gand, Anvers, Bruxelles... Le premier compositeur important fut le chanoine Ciconia. Au XVe siècle, Guillaume Dufay (vers 1400-1474) joua un rôle de premier plan : plus que tout autre, il contribua à fixer dans le Nord les modèles d'écriture et de composition. Il eut des successeurs dans la seconde moitié du XVIe siècle, tels Johannes Ockeghem, Josquin Des Prés, Roland de Lassus. Toutefois, c'est en dehors des Pays-Bas, et surtout en Italie, que vécurent les compositeurs les plus illustres. Leur musique acquit ainsi un grand rayonnement international. Aux XVII e et XVIIIe siècles, seuls Henry Du Mont et André Modeste Grétry connurent une carrière européenne ; les problèmes tant politiques qu'économiques créèrent un contexte défavorable au développement de la musique, lequel pourtant fut intense localement. Aux XIX e e t XX e siècles, plusieurs pédagogues, compositeurs et virtuoses parvinrent à la renommée : François Joseph Fétis et le baron Gevaert, mais aussi Eugène Ysaye et Henri Vieuxtemps, Guillaume Lekeu et Joseph Jongen, puis Henri Pousseur jusqu'à aujourd'hui. En ce qui concerne la diffusion de la musique, la RadioTélévision, avec ses orchestres et ses choeurs, joue un grand rôle. C'est également le cas, à Bruxelles, du Théâtre royal de la Monnaie, où se produit la troupe de Maurice Béjart, le Ballet du XXe siècle. De leur côté, le festival de Flandre et les nombreuses formations de musique ancienne, comme la Petite Bande, de Sigiswald Kuijken, le Collegium vocale de Gand, de Philippe Herreweghe, ont leur part dans le dynamisme de la vie musicale belge, à laquelle il faut rattacher par ailleurs quelques très grands artistes lyriques, en particulier René Jacobs et José Van Dam. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Béjart (Maurice Berger, dit Maurice) Benoit Peter Bruxelles - Un pôle d'attraction économique et culturel Du Mont (Henry De Thier, dit Henry) Dufay Guillaume Fétis François Joseph Gevaert (François Auguste, baron) Grétry André Ernest Modeste Jacobs René Jongen Joseph Josquin Des Prés Kuijken Sigiswald Lassus (Roland de) Lekeu Guillaume Ockeghem Johannes Pousseur Henri Susato Tielman Tinel Edgar Van Dam (Joseph Van Damme, dit José) Vieuxtemps Henri Ysaye Eugène Cinéma Le premier cinéaste authentiquement belge - car c'est un Français, Alfred Machin, qui réalisa les premiers films de fiction tournés en Belgique (Maudite soit la guerre, 1914) - fut Gaston Schoukens, qui, de 1926 à 1960, signa une vingtaine de longs métrages d'inspiration populaire (la Famille Kleptens, 1929). Longtemps, le cinéma belge dut sa réputation et son rayonnement à de grands documentaristes et à leurs essais sur l'art - Henri Storck et Paul Haesaerts (Rubens, 1947) -, sur l'ethnologie et le folklore - André Cauvin (Congo, 1943), Luc de Heusch (les Gestes du repas, 1958) - et sur des thèmes sociologiques - Charles Dekeukeleire (Terres brûlées, 1934). À compter des années soixante, de nouveaux cinéastes apparurent qui, avec des films de fiction, entreprirent d'illustrer les deux courants traditionnels de la culture belge : le réalisme social, avec Chantal Akerman (Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, 1975) et Jean-Jacques Andrien (le Grand Paysage d'Alexis Droeven, 1981), et le fantastique, avec Harry Kumel (Malpertuis, 1972), André Delvaux, très marqué par le surréalisme (Un soir un train, 1968 ; Belle, 1973 ; l'OEuvre au noir, 1988), et Jaco Van Dormael, dont Toto le héros (1991) marie, avec bonheur, fantaisie et poésie. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Delvaux André Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe Les médias Belgique - tableau en bref Belgique - carte physique Belgique - carte politique Belgique - tableau en chiffres Europe - carte politique Les indications bibliographiques J.-C. Boyer, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Masson, Paris, 1994. J. de la Guérivière, Belgique : la Revanche des langues, Seuil, Paris, 1994. H. Pirenne, Histoire de la Belgique des origines à nos jours, La Renaissance du livre, Bruxelles, 1974. S. Van Elzen, H. et P. Willemart, la Belgique et ses populations, Éd. Complexe, Paris, 1981.
belgique

« À l'ouest de l'Escaut et de la Lys, la plaine, à l'aspect bocager, de la Flandre intérieure, avec quelques buttes sableuses (mont Kemmel, 156 m), se continue par la Flandre maritime, dénudée, située parfois au-dessous du niveau de la mer et que protège un cordon de dunes.

Dès le Moyen Âge, cette région fut conquise par les hommes, qui endiguèrent les rivières et établirent des stations et des canaux (wateringues ) pour assurer l'écoulement des eaux : eaux de pluie, d'infiltration ou eaux de fleuves refoulées par les marées montantes. Au voisinage de la mer, la Flandre jouit d'un climat doux (3,5 oC en janvier, 16 oC en juillet) et humide (872 mm répartis sur 200 jours).

La Belgique ne possède que 67 km de côtes sur la mer du Nord, le traité de Münster, en 1648, ayant attribué aux Provinces-Unies les bouches de l'Escaut.

Cette côte, rectiligne, sableuse, ourlée de dunes, est peu favorable à l'établissement de ports (seuls Zeebrugge et Ostende peuvent avoir un trafic de quelque importance) ; mais elle possède des stations balnéaires réputées : Ostende, Knokke-Heist, Blankenberge, La Panne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ardenne Campine Condroz Escaut Flandre Han (grottes de) Hesbaye Lys Meuse Nord (mer du) Ostende Sambre Zeebrugge Les livres Belgique - paysage de champs cultivés en bordure de la forêt ardennaise, page 597, volume 2 Belgique - la campagne des environs de Bruges, en Flandre-Occidentale, page 597, volume 2 Belgique - la vallée de l'Ourthe, affluent de la rive droite de la Meuse, à hauteur de La Roche-en-Ardenne, page 597, volume 2 Les aspects humains La Belgique est, après les Pays-Bas, le pays d'Europe le plus densément peuplé : plus de 330 habitants au km 2.

Ce chiffre, toutefois, cache de profonds contrastes entre les zones à population clairsemée de Campine ou de l'Ardenne et les terres limoneuses du Brabant (580 habitants au km 2), les riches plaines flamandes ou le populeux sillon industriel Sambre-Meuse.

Plus de 95 % de la population habitent dans les villes.

Celles-ci n'atteignent jamais une très grande taille.

Après Bruxelles, dont l'agglomération avoisine 1,9 million d'habitants, Anvers, Gand, Charleroi et Liège se détachent du réseau très dense de villes petites et moyennes qui couvre le pays.

La plupart étaient déjà des cités florissantes au Moyen Âge et elles sont riches de monuments qui témoignent de leur prospérité d'autrefois : cathédrales, beffrois, hôtels de ville, halles, maisons des anciennes corporations, et dont nombre ont été cruellement endommagés au cours des deux guerres mondiales. Catholique à plus de 90 %, la population belge se divise en deux groupes linguistiques principaux.

Le flamand (appelé officiellement le néerlandais) et le français sont les deux langues officielles.

Le néerlandais, d'origine germanique, est la langue du nord du pays (58,5 % de la population est d'expression flamande) ; le français, longtemps dominant, est celle de la Wallonie au sud et de la majeure partie de l'agglomération bruxelloise (33,6 % au total).

Une petite communauté germanophone, officiellement reconnue, existe dans les districts frontaliers entre Eupen et Manderfeld.. »

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