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fétichisme.

Publié le 27/10/2013

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fétichisme. n.m. (du latin facticius, « fabriqué «), culte des fétiches. 1. ETHNOLOGIE : le culte des fétiches est un ensemble de pratiques religieuses des sociétés dites archaïques (notamment en Afrique noire). Objet (naturel ou artificiel) ou animal, le fétiche en lequel est censé résider un esprit a de ce fait un pouvoir magique, capable de protéger l'homme aux prises avec les forces mystérieuses de la nature. Le fétichisme diffère de l'idolâtrie (ou du polythéisme) en ce sens que son objet ne représente pas une divinité, mais est adoré pour lui-même. Le fétichisme est lié à l'animisme et recouvre une conception magique du monde ; il peut être considéré comme une des formes les plus caractéristiques de la « pensée primitive «. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats animisme idole 2. PHILOSOPHIE : chez Auguste Comte, le fétichisme est préliminaire à l'« état théologique « ; ce serait la forme première de la religion, « premier régime mental de l'humanité «, caractérisé par la tendance à concevoir tous les corps extérieurs, naturels ou artificiels, comme animés d'une vie analogue à la nôtre. Chez Marx, le « fétichisme de la marchandise « est décrit comme l'illusion qui confère à celle-ci un caractère « mystique « et lui attribue une valeur immanente, en dehors du travail humain qui l'a produite. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Comte Auguste 3. PSYCHANALYSE : le fétichisme est une déviation sexuelle consistant dans l'attachement excessif ou exclusif de la libido à des objets déterminés prenant une valeur érotique (cette déviation n'est connue que chez l'individu masculin). Le terme de fétichisme fut utilisé pour la première fois par Freud en 1905 dans Trois Essais sur la théorie de la sexualité, où l'auteur différencie les « aberrations sexuelles « (ou perversions) en « déviations quant à l'objet sexuel « (pédophilie, homosexualité, etc.) et en « déviations quant au but sexuel «, le but sexuel considéré comme normal étant l'union sexuelle de deux individus de sexe opposé. C'est au second type de déviations qu'appartient le fétichisme. Un objet fétiche, qui se substitue à l'objet sexuel, est alors nécessaire tant à l'excitation sexuelle qu'à sa satisfaction ; il est manipulé soit lors de masturbations, soit dans les rapports sexuels. Il s'agit généralement d'une partie du corps de l'autre (pied, cheveux, etc.) ou d'un objet qui le touche de près (chaussures, lingerie, etc.). Un certain degré de fétichisme, dit Freud, se retrouve régulièrement dans l'« amour normal « ; on touche au cas pathologique quand le fétichisme prend une forme de fixité et devient le seul objet de la sexualité. L'influence persistante d'impressions sexuelles ressenties dans l'enfance se manifeste dans le choix du fétiche. On sait que, au début de sa vie, l'enfant n'a que des perceptions fragmentaires du monde extérieur et qu'il s'attache à des objets partiels, à certaines parties du corps propre ou du corps de l'autre (le sein de la mère) et plus tard à des objets préférentiels (décrits par Donald Woods Winnicott sous le terme d'« objets transitionnels «). La description par Freud de stades d'organisation libidinale dans la sexualité infantile lui permit de dire que la perversion serait une régression à une étape antérieure de la libido. Le passage à la pleine organisation génitale suppose pour lui que le complexe d'OEdipe ait été dépassé, le complexe de castration, assumé, l'interdiction de l'inceste, acceptée. Dans son article sur le fétichisme, en 1927, Freud dit du fétiche qu'il est le substitut du pénis de la mère auquel le petit garçon a cru et auquel il ne veut pas renoncer parce que cela prouve la possibilité de sa propre castration. Ainsi, le fétichisme serait une protection contre l'angoisse de castration. Le fétiche n'est pas choisi comme un objet qui représente un symbole du pénis, « c'est la dernière impression du traumatisant qui sera retenue comme fétiche «, en général un objet que le sujet aura vu au moment où il regardait les organes génitaux féminins. Le fétichisme serait donc un déni de la castration et ne relèverait pas du refoulement. Dans un article de 1938, Freud précise qu'il y a déni de la perception, mais que la perception n'en a pas moins agi. Aucun fétichiste n'affirmera avoir réellement vu un pénis chez la femme. Dans le conflit entre le poids de la perception non souhaitée et la force du contre-désir, il en est arrivé à un compromis. L'étude du fétichisme est d'un grand intérêt comme exemple d'une perversion sexuelle assez « pure «. Mais les rapports du fétichisme avec les autres perversions, en particulier le sado-masochisme, sont fréquents. Ses rapports avec les névroses apparaissent aussi, notamment avec les phobies. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats castration Freud Sigmund perversion sexualité Winnicott Donald Woods

« régulièrement dans l'« amour normal » ; on touche au cas pathologique quand le fétichisme prend une forme de fixité et devient le seul objet de la sexualité. L'influence persistante d'impressions sexuelles ressenties dans l'enfance se manifeste dans le choix du fétiche.

On sait que, au début de sa vie, l'enfant n'a que des perceptions fragmentaires du monde extérieur et qu'il s'attache à des objets partiels, à certaines parties du corps propre ou du corps de l'autre (le sein de la mère) et plus tard à des objets préférentiels (décrits par Donald Woods Winnicott sous le terme d'« objets transitionnels »).

La description par Freud de stades d'organisation libidinale dans la sexualité infantile lui permit de dire que la perversion serait une régression à une étape antérieure de la libido.

Le passage à la pleine organisation génitale suppose pour lui que le complexe d'Œdipe ait été dépassé, le complexe de castration, assumé, l'interdiction de l'inceste, acceptée.

Dans son article sur le fétichisme, en 1927, Freud dit du fétiche qu'il est le substitut du pénis de la mère auquel le petit garçon a cru et auquel il ne veut pas renoncer parce que cela prouve la possibilité de sa propre castration.

Ainsi, le fétichisme serait une protection contre l'angoisse de castration.

Le fétiche n'est pas choisi comme un objet qui représente un symbole du pénis, « c'est la dernière impression du traumatisant qui sera retenue comme fétiche », en général un objet que le sujet aura vu au moment où il regardait les organes génitaux féminins.

Le fétichisme serait donc un déni de la castration et ne relèverait pas du refoulement.

Dans un article de 1938, Freud précise qu'il y a déni de la perception, mais que la perception n'en a pas moins agi.

Aucun fétichiste n'affirmera avoir réellement vu un pénis chez la femme.

Dans le conflit entre le poids de la perception non souhaitée et la force du contre-désir, il en est arrivé à un compromis.

L'étude du fétichisme est d'un grand intérêt comme exemple d'une perversion sexuelle assez « pure ».

Mais les rapports du fétichisme avec les autres perversions, en particulier le sado-masochisme, sont fréquents.

Ses rapports avec les névroses apparaissent aussi, notamment avec les phobies. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats castration Freud Sigmund perversion sexualité Winnicott Donald Woods. »

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