gratte-ciel. n.m.inv., traduction littérale de l'anglais skyscraper, immeuble de très grande hauteur. Le gratte-ciel est une solution mise au point aux États-Unis à la fin du XIXe siècle pour répondre à des besoins fonctionnels (regrouper des bureaux) et fonciers (rentabiliser l'emprise au sol). Fruit de la collaboration étroite entre l'architecte et l'ingénieur, il exprime la parfaite maîtrise des constructions à ossature. Ce fut Louis Henry Sullivan, fondateur de l'école de Chicago, qui réalisa les premiers gratte-ciel : le Wainwright Building de Saint Louis (1890), le Guaranty Building de Buffalo (1894). Le profil urbain (skyline) scandé de gratte-ciel est un symbole universel des ÉtatsUnis. L'Empire State Building à New York, longtemps le plus haut édifice du monde avec ses 381 m et ses 102 étages, a atteint la dimension du mythe grâce au film King-Kong. Il a été détrôné, dans la même ville, par le World Trade Center (420 m) puis, à Chicago, par la Sears Tower (443 m) et, à Toronto (Canada), par la tour du CN (553 m). En France, Le Corbusier utilisa le gratte-ciel pour son plan Voisin (1925), projetmanifeste pour un Paris moderne. Il disait : « Les gratte-ciel sont plus grands que les architectes «, mais on ne lui donna jamais l'occasion d'en réaliser un. Il a fallu attendre l'opération Maine-Montparnasse pour voir se dresser dans le ciel parisien un gratte-ciel de 59 étages. C'est cependant le quartier d'affaires de la Défense qui, sur le thème de la City de Londres, offre une véritable concentration de gratte-ciel, dont le plus beau est peut-être la Tour Fiat. Image même de la modernité, des affaires, de la richesse, de l'exploit, le gratte-ciel a connu une éclipse, entre 1960 et 1980, dans l'imaginaire social. Il est même devenu un objet d'angoisse (comme dans le film la Tour infernale), et est soumis à de sévères réglementations. Mais, depuis, l'immeuble de très grande hauteur suscite de nouveau l'enthousiasme avec de remarquables réalisations comme le siège de la Chinese Bank de Hongkong, de Norman Foster, ou le projet lauréat du Triangle de la Folie à la Défense, la Tour sans fin, de Jean Nouvel. On peut considérer aujourd'hui que les gratte-ciel, avec la densification des villescapitales, en Europe comme en Asie, constituent une réponse adéquate au renchérissement du sol et à la nécessité d'économiser les voies de communication. En 1998, le plus haut du monde (800 m) se dressera à T? ky? . Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Albert Édouard architecture - Les formes d'architecture Broadway centre des affaires centre-ville Chicago Chicago (école de) - 1.ARCHITECTURE Défense (la) Empire State Building États-Unis - Arts - Architecture - Le modernisme fer - L'architecture du fer Foster Norman habitat - L'habitat urbain - Le centre-ville Jenney (William Le Baron) Johnson Philip Le Corbusier (Charles Édouard Jeanneret-Gris, dit) Mailly (Jean de) Mies van der Rohe Ludwig mur-rideau New York - La configuration de la ville Nouvel Jean ossature résistance des matériaux Rockefeller Center Seagram Building Skidmore, Owings & Merrill Sullivan Louis Henry verrière ville - Les grands types de villes dans le monde contemporain - Les villes nordaméricaines Wright Frank Lloyd Les livres architecture - Marina City, Chicago (1962-1965), page 329, volume 1 Chicago, page 1037, volume 2 gratte-ciel, page 2211, volume 4 Gropius Walter - le Pan American Airway Building, page 2253, volume 4 Mies van der Rohe Ludwig, page 3197, volume 6 New York - l'Empire State Building, page 3423, volume 6 São Paulo - les gratte-ciel du centre-ville, page 4626, volume 9 Singapour - vue générale de la ville, page 4792, volume 9 tertiaire (secteur), page 5134, volume 9 Asie - Hongkong, page 385, volume 1 Chili - vue générale de Santiago, page 1048, volume 2 États-Unis - le centre de Chicago, page 1752, volume 4 États-Unis - le State of Illinois Center, à Chicago, page 1768, volume 4 États-Unis - la Lake Point Tower, à Chicago, page 1768, volume 4 Japon - le gratte-ciel de Ryogokou, page 2661, volume 5 Paris - le Front de Seine et la tour Eiffel, page 3715, volume 7
