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Indochine française.

Publié le 01/11/2013

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Indochine française. nom donné aux anciennes possessions coloniales françaises de la partie orientale de la péninsule indochinoise. La conquête. Elle débuta en 1858, pendant le règne de Napoléon III. Sous prétexte de protéger les missionnaires catholiques, la France occupa Saigon, puis des protectorats furent établis sur l'Annam, le Cambodge et le Laos en 1863. La Cochinchine, qui semblait une base de départ pour atteindre le marché chinois par la voie du Mékong, fut conquise en 1867. Les difficultés créées par les mandarins annamites au commerçant français Jean Dupuis, qui voulait utiliser le Sông Hông (ou fleuve Rouge) pour transporter les cargaisons d'armes en Chine méridionale, sont à l'origine de la conquête du Tonkin, province de l'Empire d'Annam, lui-même sous la suzeraineté de la Chine. Une première occupation des places fortes du delta eut lieu, en 1873, par Francis Garnier. Une deuxième tentative, effectuée en 1882 par le capitaine de vaisseau Henri Rivière, n'eut, elle aussi, qu'un résultat provisoire et partiel. Mais, en 1883, Jules Ferry, devenu président du Conseil, ordonna que la flotte de l'amiral Courbet bombardât les forts de Huê, capitale de l'Annam, qui dut reconnaître le protectorat français (1883) ; un corps expéditionnaire fit alors la conquête du Tonkin, qui était occupé par des troupes chinoises. En 1884, l'amiral Courbet occupa Formose (Taiwan), détruisit la flotte chinoise et l'arsenal de Fuzhou, tandis qu'au Tonkin les troupes françaises livraient de durs combats. La ville de Lang Son fut occupée en 1885, mais les Français durent bientôt l'évacuer sous la pression des Chinois. Suscitant de vives critiques à l'encontre de la politique coloniale, cet incident entraîna la chute de Jules Ferry (30 mars 1885). Pourtant, peu de jours après, au second traité de Tianjin (ou T'ien-tsin), la Chine reconnaissait le protectorat français sur l'Annam et le Tonkin, où, pendant plusieurs années, les Français durent lutter contre des bandes d'irréguliers chinois, les Pavillons Noirs. D'autre part, le Siam fut obligé, sous la menace militaire, de reconnaître en 1893 le protectorat français sur le Laos. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Viêt-nam - prise de Saigon par l'escadre franco-espagnole, le 16 février 1859, page 5518, volume 10 Viêt-nam - audience donnée par l'empereur Tu Duc à la mission française, page 5519, volume 10 L'administration et l'exploitation coloniales. En 1887 fut fondée l'Union indochinoise qui réunissait plus de 20 millions d'habitants et qui comprenait des territoires aux statuts différents : la Cochinchine était une colonie administrée directement par un gouverneur, tandis que l'Annam, le Tonkin, le Cambodge et le Laos étaient des protectorats où des souverains locaux continuaient de régner et où la France était représentée par des résidents supérieurs. En 1897, après la nomination de Paul Doumer, la centralisation de l'administration fut renforcée. L'Indochine française fut l'objet d'une intense mise en valeur économique, notamment le long des côtes. Des ports (Saigon, Haiphong) furent aménagés, des chemins de fer modernes, construits et l'irrigation fut développée. Les richesses de l'Indochine furent mises en valeur par des entreprises capitalistes (Banque d'Indochine, 1875) et par quelques grands propriétaires de plantations (hévéa, café, thé et riz) ou d'exploitations minières (charbon du Tonkin, étain du Laos). En dépit des efforts de l'orientalisme français pour mettre en valeur les vestiges des anciennes civilisations de la péninsule (Angkor), la politique de la métropole se réduisit presque entièrement à la répression des mouvements de révolte contre la domination française. Dès le début du XXe siècle émergèrent des mouvements nationaux vietnamiens dont les principaux chefs furent un lettré d'Annam, Phan Boi Chau, puis un révolutionnaire, Nguyên Ai Quôc (futur Hô Chi Minh). En 1927, sous l'influence du Guomindang chinois, fut créé un parti, le Viêt-nam Quôc Dan Dong (VNQDD), qui poussa les ouvriers à la grève et les soldats annamites à l'insurrection. Mais le VNQDD fut vite supplanté par le parti communiste indochinois (PCI), fondé en 1930 par Nguyên Ai Quôc. Pendant l'été 1940, les Japonais débarquèrent en Indochine. Ils y maintinrent d'abord la souveraineté théorique de Vichy tout en encourageant l'action des révolutionnaires indochinois pour saper la domination française. Puis, le 9 mars 1945, quelques mois avant leur capitulation, ils occupèrent l'ensemble de l'Indochine française. Le 25 août 1945, Bao Dai, l'empereur d'Annam, abdiquait, puis entrait dans le gouvernement républicain du Viêt-nam indépendant formé par Hô Chi Minh (« Celui qui éclaire «). Ce dernier était le chef du Viêt-minh (Ligue révolutionnaire pour l'indépendance du Viêt-nam) depuis 1941. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Viêt-nam - la rue de la Soie à Hanoi, page 5519, volume 10 Viêt-nam - paysans tonkinois interrogés par des militaires français du poste de Thuong-Lami (vers 1902-1905), page 5519, volume 10 La guerre d'Indochine. Les troupes françaises commandées par le général Leclerc reprirent le contrôle de Saigon tandis que, le 6 mars 1946, un accord était signé par Hô Chi Minh et le commissaire pour le Tonkin, Jean Sainteny. Au terme de cet accord, la France reconnaissait la République du Viêtnam comme un « État libre faisant partie de la Fédération indochinoise et de l'Union française «. Les populations devaient être consultées par référendum sur la réunification « des trois ky « (Cochinchine, Annam, Tonkin). En contrepartie, le gouvernement d'Hanoi acceptait la présence de troupes françaises jusqu'en 1951. Par ailleurs, des négociations se déroulaient pendant l'été 1946 à Fontainebleau. Mais le haut-commissaire français, l'amiral Thierry d'Argenlieu, entendait tout faire pour préserver la souveraineté française. Le 1er juin 1946, il fit proclamer une République autonome de Cochinchine et y installa un gouvernement fantoche. Et, en réplique à des attentats contre les intérêts européens, le port d'Haiphong fut bombardé par la flotte française le 23 novembre 1946. La guerre devait s'enliser plus de sept ans. Elle perdit rapidement son caractère strictement colonial et devint l'un des foyers de la guerre froide après la victoire des communistes en Chine (1949) et le déclenchement de la guerre de Corée (1950). L'ex-empereur Bao Dai, choisi comme interlocuteur par le nouveau haut-commissaire Émile Bollaert, obtint, le 8 mars 1949, la reconnaissance par la France de l'indépendance et de l'unité du Viêt-nam dans le cadre de l'Union française. Mais le Viêt-minh n'acceptait nullement Bao Dai comme chef de l'État. Ses troupes, commandées par le général Giap, reçurent l'aide de la Chine et de l'URSS, tandis que les États-Unis et la Grande-Bretagne appuyaient la France. Battue militairement à Diên Biên Phu en mai 1954, la France conclut, sous l'impulsion de Pierre Mendès France, les accords de Genève (juillet 1954). Le Laos et le Cambodge accédaient à l'indépendance. Le Viêt-nam était divisé par une ligne correspondant au 17 e parallèle : la partie nord était contrôlée par le Viêt-minh ; celle du sud, par des Viêtnamiens non communistes, et des élections générales étaient prévues dans les deux ans pour l'unification du pays. La guerre d'Indochine était achevée, mais celle du Viêt-nam devait bientôt s'engager. Complétez votre recherche en consultant : Les livres décolonisation - Indochine, page 1398, volume 3 Indochine française - départ des troupes, page 2495, volume 5 Indochine française - Hanoi après le départ des troupes françaises, page 2495, volume 5 Viêt-nam - Diên Biên Phu, page 5520, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Annam Asie - Histoire - L'Asie au temps des impérialismes Bao Dai (Nguyen Vinh Thuy, dit) Cambodge - Histoire - Un pays sous influences successives Cao Bang Catroux Georges Cochinchine colonisation - Le second système colonial : l'impérialisme - La nouvelle distribution coloniale Doumer Paul Ferry Jules François Camille France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - La IVe République (1946-1958) Hô Chi Minh (Nguyên Tat Thanh, dit) Indochine Mendès France Pierre Napoléon III (Charles Louis Napoléon Bonaparte) protectorat Sarraut Albert Tonkin Viêt-nam - Histoire - Guerre d'Indochine et guerre du Viêt-nam Viêt-nam - Histoire - Le Viêt-nam colonial

« anciennes civilisations de la péninsule (Angkor), la politique de la métropole se réduisit presque entièrement à la répression des mouvements de révolte contre la domination française.

Dès le début du XX e siècle émergèrent des mouvements nationaux vietnamiens dont les principaux chefs furent un lettré d'Annam, Phan Boi Chau, puis un révolutionnaire, Nguyên Ai Quôc (futur Hô Chi Minh).

En 1927, sous l'influence du Guomindang chinois, fut créé un parti, le Viêt-nam Quôc Dan Dong (VNQDD), qui poussa les ouvriers à la grève et les soldats annamites à l'insurrection.

Mais le VNQDD fut vite supplanté par le parti communiste indochinois (PCI), fondé en 1930 par Nguyên Ai Quôc.

Pendant l'été 1940, les Japonais débarquèrent en Indochine.

Ils y maintinrent d'abord la souveraineté théorique de Vichy tout en encourageant l'action des révolutionnaires indochinois pour saper la domination française.

Puis, le 9 mars 1945, quelques mois avant leur capitulation, ils occupèrent l'ensemble de l'Indochine française.

Le 25 août 1945, Bao Dai, l'empereur d'Annam, abdiquait, puis entrait dans le gouvernement républicain du Viêt-nam indépendant formé par Hô Chi Minh (« Celui qui éclaire »).

Ce dernier était le chef du Viêt-minh (Ligue révolutionnaire pour l'indépendance du Viêt-nam) depuis 1941. Complétez votre recherche en consultant : Les livres Viêt-nam - la rue de la Soie à Hanoi, page 5519, volume 10 Viêt-nam - paysans tonkinois interrogés par des militaires français du poste de Thuong-Lami (vers 1902-1905), page 5519, volume 10 La guerre d'Indochine. Les troupes françaises commandées par le général Leclerc reprirent le contrôle de Saigon tandis que, le 6 mars 1946, un accord était signé par Hô Chi Minh et le commissaire pour le Tonkin, Jean Sainteny.

Au terme de cet accord, la France reconnaissait la République du Viêtnam comme un « État libre faisant partie de la Fédération indochinoise et de l'Union française ».

Les populations devaient être consultées par référendum sur la réunification « des trois ky » (Cochinchine, Annam, Tonkin).

En contrepartie, le gouvernement d'Hanoi acceptait la présence de troupes françaises jusqu'en 1951.

Par ailleurs, des négociations se déroulaient pendant l'été 1946 à Fontainebleau.

Mais le haut-commissaire français, l'amiral Thierry d'Argenlieu, entendait tout faire pour préserver la souveraineté française.

Le 1 er juin 1946, il fit proclamer une République autonome de Cochinchine et y installa un gouvernement fantoche.

Et, en réplique à des attentats contre les intérêts européens, le port d'Haiphong fut bombardé par la flotte française le 23 novembre 1946.

La guerre devait s'enliser plus de sept ans.

Elle perdit rapidement son caractère strictement colonial et devint l'un des foyers de la guerre froide après la victoire des communistes en Chine (1949) et le déclenchement de la guerre de Corée (1950). L'ex-empereur Bao Dai, choisi comme interlocuteur par le nouveau haut-commissaire Émile Bollaert, obtint, le 8 mars 1949, la reconnaissance par la France de l'indépendance et de l'unité du Viêt-nam dans le cadre de l'Union française.

Mais le Viêt-minh n'acceptait nullement Bao Dai comme chef de l'État.

Ses troupes, commandées par le général Giap, reçurent l'aide de la Chine et de l'URSS, tandis que les États-Unis et la Grande-Bretagne appuyaient la France.

Battue militairement à Diên Biên Phu en mai 1954, la France conclut, sous l'impulsion de Pierre Mendès France, les accords de Genève (juillet 1954).

Le Laos et le Cambodge accédaient à l'indépendance.

Le Viêt-nam était divisé par une ligne correspondant au 17 e parallèle : la partie nord était contrôlée par le Viêt-minh ; celle du sud, par des Viêtnamiens non communistes, et des élections générales étaient prévues dans les deux ans pour l'unification du pays.

La guerre d'Indochine était achevée, mais celle. »

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