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À la jonction de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Europe, le Maroc, peuplé d'Arabes et de Berbères, est un pays islamique depuis le VII e siècle.

Publié le 08/11/2013

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afrique
À la jonction de l'Afrique, de la Méditerranée et de l'Europe, le Maroc, peuplé d'Arabes et de Berbères, est un pays islamique depuis le VII e siècle. La dynastie alaouite, fondée au XVIIe siècle, eut à subir le protectorat français, avant de rétablir, à l'indépendance de 1956, une monarchie autoritaire. Ce pays, aux montagnes puissantes et aux plaines fertiles, développe un tourisme actif, grâce à l'éclat de ses villes impériales, héritières de la brillante civilisation almohade, avec des mosquées altières, des médersas au décor raffiné, des médinas à l'artisanat renommé. Le Maroc, en arabe al-Maghrib. est un royaume du Maghreb. Situé à l'extrémité nord-ouest de l'Afrique, son territoire est bordé par la Méditerranée et par l'Atlantique ; il s'étire sur 2 500 km, entre l'Algérie et la Mauritanie, depuis le détroit de Gibraltar jusqu'aux abords du port mauritanien de Nouadhibou. Tandis que l'Espagne conserve des enclaves dans le nord du pays (Ceuta et Melilla), le Maroc a étendu sa souveraineté depuis 1976 sur le Sahara occidental, revendiqué par la République sahraouie démocratique. La Constitution de 1972, approuvée par référendum, fait du régime une « monarchie constitutionnelle démocratique et sociale ». Mais le roi, qui est le représentant suprême de la nation, et qui veille au respect de l'isl?m et de la Constitution, dispose d'un très large pouvoir. Il peut dissoudre la Chambre des représentants et peut proclamer l'état d'exception. Il nomme les ministres et le Premier ministre, qui sont responsables devant lui. La Chambre est élue pour six ans, aux deux tiers au suffrage universel et pour le reste au suffrage restreint ; elle a l'initiative des lois avec le Premier ministre. Il existe un pluralisme effectif de partis politiques et, de plus, en 1992, une réforme constitutionnelle visant à rééquilibrer partiellement les pouvoirs au profit du Parlement a été approuvée par référendum. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ceuta Maghreb Melilla Rusadir Zaffarines (îles) Géographie Les conditions naturelles. Le Maroc est un pays montagneux doté pourtant des plaines les plus étendues de l'Afrique du Nord. Les massifs dessinent un vaste arc de cercle débutant au nord par le Rif, qui domine brutalement la Méditerranée par un littoral rocheux avec de rares abris, et qui culmine au djebel Tidighine (2 450 m). Au centre, le Moyen Atlas développe des plateaux et des rides plissées, principalement calcaires, avec quelques reliefs volcaniques. Malgré de hauts sommets (djebel Bou-Naceur, 3 340 m), il est aisément franchissable. C'est un véritable château d'eau pour toute la région atlantique. Au sud, le Haut Atlas est une puissante barrière alignant les plus hauts sommets du Maghreb (djebel Toubkal, 4 165 m, point culminant de l'Afrique du Nord ; djebel Ayachi, 3 751 m). Ce Haut Atlas sépare physiquement et climatiquement le versant atlantique des pays sahariens. Il est relayé au sud-ouest par l'Anti-Atlas, élément relevé du socle saharien, ensemble de montagnes décharnées avec des massifs volcaniques (djebel Siroua, 3 304 m). De part et d'autre de ce croissant montagneux, véritable armature du Maroc, s'étendent par paliers successifs des piémonts ou des régions planes. Tels sont, à l'est, les hauts plateaux, qui sont séparés du système de l'Atlas par la grande gouttière de la Moulouya, et qui se poursuivent sans discontinuité en Algérie. À l'ouest se succèdent, du nord au sud : les collines prérifaines dominant le bassin du Sebou et la ville de Fès ; le plateau central, élément du socle primaire, où les oueds s'enfoncent profondément jusqu'à l'Océan, isolant une région aux portes mêmes de la capitale ; puis le Dir (le « poitrail »), piémont aux terres riches en eau s'étendant de Beni-Mellal jusqu'au sud de Marrakech ; enfin, la plaine triangulaire du Sous débouchant sur l'Atlantique à Agadir. Mais l'originalité du Maroc tient surtout à la grande étendue des plaines atlantiques (Chaouïa, Doukkala, Abda), qui s'intercalent entre les chaînes de l'Atlas et l'océan Atlantique. Sédimentaires ou alluviales, ces plaines agricoles s'achèvent sur une façade maritime basse et ouverte. On y trouve de grandes plages, les sites balnéaires majeurs et les principaux ports du pays. Enfin, dans les espaces présahariens et sahariens, couvrant les deux tiers du territoire, se succèdent des ham?d?s , immenses plateaux pierreux, des massifs dunaires (surtout dans le Sahara occidental) et de grandes dépressions alluviales (vallée du Draa, Tafilalet), où viennent mourir les oueds descendus de l'Atlas et où s'égrènent des oasis. La disposition du relief et l'étendue du pays en latitude expliquent les disparités climatiques entre les différentes régions. Les pays atlantiques ont des étés tempérés et doux, et reçoivent de 400 à 900 mm de pluies par an. Les hivers froids et neigeux de l'Atlas assurent une bonne alimentation en eau aux bas pays bordiers. L'Est et le Sud, en position d'abri, sont chauds et arides, ne recevant que de 100 à 200 mm de précipitations. Ainsi, la barrière atlasique sépare des régions atlantiques assez arrosées, où l'on rencontre encore de belles forêts de chênes verts ou de chênes-lièges, des pays orientaux et méridionaux steppiques, où la végétation est surtout constituée de jujubiers, d'alfas et d'armoises. Dans le Sud-Ouest, on trouve un arbre original, véritable relique : l'arganier. Les hautes montagnes, qui ont de beaux pâturages d'altitude, conservent de magnifiques cédraies (Rif, Moyen Atlas). Le volume montagneux, la rétention des eaux dans les massifs calcaires donnent au Maroc des oueds puissants et bien alimentés : Sebou, Oum-er-Rebia, Tensift, Moulouya, dont il faut cependant contrôler les crues. Une politique de grands barrages, qui fut entamée dès l'époque du protectorat français et qui est poursuivie depuis lors, permet d'alimenter de grands périmètres irrigués, les plus vastes du Maghreb. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anti-Atlas arganier Atlas Chaouïa Fès Marrakech Moulouya (oued) Oum er-R'bia Rif Sebou (oued) Sous (oued) Tafilelt Toubkal (djebel) Les livres Maroc - Amassine, dans le Haut-Atlas, page 3058, volume 6 Les aspects humains. La population est composée d'Arabes et de Berbères, les communautés étrangères représentant moins de 1 % du total. Le taux d'accroissement naturel est élevé (plus de 2 % par an), au point que le nombre d'habitants a doublé entre 1960 et 1985. Aussi la population est-elle très jeune (66 % de moins de 30 ans), ce qui entraîne des difficultés de scolarisation et d'emploi. L'exode rural a déraciné de nombreux Marocains, ce qui explique la proportion presque équivalente entre ruraux et urbains. Une importante migration internationale s'est développée, et l'on estime qu'un million de Marocains vivent aujourd'hui en Europe. Le rapatriement de leurs revenus apporte des ressources indispensables à de nombreuses régions déshéritées. En outre, la disparité des conditions de vie entre villes et campagnes s'accroît, du fait des inégalités quant au foncier, aux prestations sociales et aux équipements. Les habitants sont en grande majorité de religion musulmane sunnite, l'isl?m étant religion d'État et le roi, « commandeur des croyants ». La langue officielle est l'arabe, mais les berbérophones sont encore nombreux en montagne ; le français a reculé, même s'il est encore pratiqué en milieu urbain, l'espagnol ayant moins bien résisté dans l'ancienne zone nord, protectorat espagnol jusqu'en 1956. L'armature urbaine est assez équilibrée. Les deux grandes agglomérations de Casablanca (3 400 000 habitants) et de Rabat-Salé (près d'1,4 million d'habitants) tendent à constituer une conurbation littorale atlantique. À un échelon inférieur, les capitales régionales, qui sont des villes historiques, ont une population comprise entre 550 000 et 260 000 habitants (Fès, Marrakech, Meknès et Oujda). En dessous, des villes provinciales comme Agadir ou Kenitra ponctuent le territoire, regroupant chacune de 100 000 à 200 000 habitants. Enfin, douze villes moyennes, ayant entre 50 000 et 100 000 habitants, précèdent une multitude de petites villes (au moins cent cinquante), qui ont une croissance très rapide et forment la base de la pyramide urbaine marocaine. Mais l'essentiel du pouvoir directionnel, économique et financier se concentre en fait autour des deux métropoles de Casablanca, capitale économique, et de Rabat, capitale politique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Agadir arabe berbère Berbères Casablanca Fès Kenitra Marrakech Meknès Oujda Rabat Salé Les livres Maroc - la ville sainte de Moulay-Idriss, page 3058, volume 6 Maroc - Fès, capitale culturelle et spirituelle du Maroc, page 3059, volume 6 Maroc - Marrakech : la place Djama' el-Fna, page 3060, volume 6 La vie économique. Le Maroc est un grand pays agricole grâce à ses plaines fertiles, dont un million d'hectares sont irrigués, et à un remarquable savoir-faire paysan. La production céréalière (blé, maïs, orge) est toutefois insuffisante pour nourrir la population ; en revanche, les agrumes, les primeurs (tomates, haricots verts, pommes de terre) sont en partie exportés. Les cultures sucrières ont nettement progressé, mais ne couvrent pas encore la demande. La dépendance alimentaire est donc toujours forte. De même, la pêche, très active, est insuffisamment productive. Enfin, le Maroc rencontre une forte concurrence de la part de l'Espagne et du Portugal pour les produits agricoles sur les marchés de l'Union européenne. Avec celle-ci un accord d'association a été signé en 1996. Riche en ressources minières, le Maroc extrait notamment du fer, des non-ferreux, et surtout des phosphates, dont il est le troisième producteur mondial et le premier exportateur. L'insuffisance des hydrocarbures demeure un grave handicap pour le développement de l'industrie, qui manque de bases lourdes et n'emploie que 220 000 personnes, en particulier dans les branches du textile, des industries mécaniques et agroalimentaires. Le tourisme a connu une forte croissance, mais plafonne aux alentours de 2 millions de visiteurs étrangers par an. Le pays dispose pourtant de sites splendides et variés, de remarquables villes historiques (médinas) et d'une bonne infrastructure en routes, ports (le principal étant Casablanca : 15 millions de tonnes par an) et aéroports. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Casablanca médina Les livres Maghreb - une cimenterie, page 2976, volume 6 Maroc - un marché aux oranges, page 3061, volume 6 Maroc - une usine de phosphates à Layoune, page 3061, volume 6 Maroc - le quartier des Tanneurs à Fès, page 3060, volume 6 Maroc - Tanger, le port et la ville, page 3062, volume 6 Maroc - complexe hôtelier de luxe à Casablanca, page 3062, volume 6 L'organisation de l'espace. L'essentiel de la vie économique se concentre sur le littoral atlantique moyen depuis Kenitra, au nord, jusqu'au nouveau port phosphatier de Jorf-Lasfar, au sud de la ville d'El-Jadida, en englobant Rabat (siège du pouvoir politique), Mohammadia (centre pétrochimique) et Casablanca (métropole industrielle et centre d'affaires). En arrièreplan se situent les riches plaines agricoles du Gharb, de la Chaouïa et des Doukkala, et le bassin du Sebou, céréalier et arboricole (Fès-Meknès). Des plaines intérieures irriguées et modernisées (Tadla, Haouz de Marrakech) complètent cet arc productif gravitant autour du pôle casablancais. Quelques autres régions plus excentrées sont néanmoins actives et s'organisent autour de centres dynamiques. Tels sont le Tangérois, au nord, porte vers l'Europe toute proche ; le Nord-Est, voisin de l'Algérie, région irriguée (plaine des Triffas) ; le Sous, autour d'Agadir, dans le Sud-Ouest, immense verger et premier pôle du tourisme marocain. Le reste du territoire souffre d'un certain isolement. Ainsi, dans les massifs de l'Atlas, où les modes de vie sont plus traditionnels, l'élevage et l'arboriculture constituent les principales ressources. De même, le Rif, zone d'émigration vers l'Europe et domaine de la culture du k?f (haschich), ou enfin les pays présahariens, ponctués de palmeraies, très peuplés et pauvres. Le Maroc offre ainsi de très vigoureux contrastes naturels, économiques et sociaux, et les disparités régionales sont l'un de ses traits majeurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Agadir Atlas Casablanca Chaouïa Fès Kenitra Marrakech Meknès Mohammedia Rabat Rif Sebou (oued) Sous (oued) Tadla Tanger Les livres Rabat, page 4206, volume 8 Tanger, page 5027, volume 9 Tétouan, page 5137, volume 9 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Atlas Chaouïa Fès Kenitra Ksar el-Kébir médina Melilla Rusadir Mohammedia Moulouya (oued) Oujda Oum er-R'bia Rabat Rif Sahara - Géographie Salé Sebou (oued) Sous (oued) Tadla Tafilelt Tanger Taroudant Tétouan wadi wilaya Youssoufia Histoire Habité dès le paléolithique, le Maroc était occupé depuis peu par les Berbères lorsque les Phéniciens y installèrent plusieurs comptoirs vers 1100 avant J.-C. À partir du VIe siècle avant J.-C., ces ports furent réorganisés par Carthage, qui exerça en outre sa suzeraineté sur les royaumes indigènes de l'intérieur. Après la destruction de Carthage par Rome en 146 avant J.-C., la région tomba sous domination romaine. Elle constitua tout d'abord un royaume indépendant allié et vassal de Rome, puis fut intégrée à l'Empire romain, en 40 après J.-C., comme province de Maurétanie Tingitane. Protégée des raids des Berbères de l'intérieur par une solide frontière fortifiée, le limes, elle connut une grande prospérité et une civilisation brillante, dont témoignent les ruines de Volubilis. Le christianisme s'y répandit rapidement au IIIe siècle. Au Ve siècle, l'invasion vandale mit fin à la présence romaine, déjà affaiblie depuis deux siècles par les incursions berbères. En 534, une partie du pays fut reconquise par le général byzantin Bélisaire, avant d'être soumise aux Wisigoths d'Espagne en 620. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bélisaire Berbères Carthage Maurétanie Rome - Histoire - Rome et l'Empire romain - L'expansion en Méditerranée Sahara - Histoire - Des Garamantes aux Arabes Volubilis Wisigoths L'invasion arabe. Au milieu du VIIe siècle, le Maroc connut les premières incursions arabes et fut pacifié en 688. L'isl?m s'imposa rapidement. Du fait du petit nombre des conquérants, les Berbères gardèrent une influence prépondérante, et ce sont essentiellement eux qui envahirent l'Espagne derrière le général T?rik (711). Ils se soulevèrent dès 740 contre leurs chefs arabes en se réclamant d'une hérésie de l'isl?m, le kh?ridjisme, et refusèrent de reconnaître le pouvoir des califes omeyyades. Peu après, le descendant du prophète Moulay Idriss s'installa à Fès, où il fonda la dynastie idrisside à la fin du VIIIe siècle. Mais, en 922, les F?timides, déjà maîtres de l'Afrique orientale, la délogèrent en jouant sur les rivalités tribales. Ils se heurtèrent alors aux Omeyyades de Cordoue, qui étaient installés dans le nord du pays afin de contrôler les routes sahariennes. Au milieu du XIe siècle, ces tutelles s'affaiblirent, et le Maroc se divisa à nouveau en royaumes rivaux. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Histoire - Les conquêtes arabes Fatimides Idrissides islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps des conquêtes kharidjisme Omeyyades Sahara - Histoire - Des Garamantes aux Arabes Tarik ibn Ziyad Les dynasties berbères. En 1062, les Sanh?djas, tribus de chameliers du Sahara occidental, s'emparèrent de l'ensemble du pays et fondèrent la dynastie almoravide, qui étendit également son pouvoir en Espagne et en Afrique noire. En 1147, année de la prise de Marrakech, les Almoravides furent supplantés par les Almohades, qui imposèrent leur domination à toute l'Afrique du Nord, puis au sud de l'Espagne. Sous les Almohades, et notamment sous le règne de Ya'q?b al-Mans?r (1184/1199), la vie de cour fut particulièrement brillante et l'architecture, remarquable. Mais, affaiblis par leur défaite contre les chrétiens à Las Navas de Tolosa, en Espagne (1212), les Almohades furent évincés du Maroc en 1269 par la dynastie berbère des Mar?nides. Le Maghreb se morcela alors à nouveau, malgré les efforts d'unification des Mar?nides, qui ne cessèrent de combattre les dynasties maghrébines rivales, notamment les 'Abdalw?dides de Tlemcen, et qui durent abandonner, au cours du XVe siècle, des villes côtières au Portugal et à l'Espagne. Ainsi, les Portugais prirent notamment Sebta (Ceuta) en 1415, puis Tanger en 1471, et les Espagnols s'emparèrent de Melilla en 1497. Ces occupations étrangères suscitèrent le développement de confréries mystiques et du culte des saints (maraboutisme). En 1465, les Mar?nides furent remplacés par les Watt?ssides, qui furent eux-mêmes supplantés par la dynastie chérifienne des Saadiens, maîtres du Maroc en 1554 à la faveur d'une véritable guerre sainte. Dans le pays, qui était devenu le principal refuge des musulmans chassés d'Espagne après la chute de Grenade en 1492, les Saadiens remportèrent de grands succès contre les Portugais. Mais ils durent rechercher l'alliance de l'Espagne pour se protéger des Ottomans, présents en Algérie et en Tunisie. Ils pratiquèrent également des guerres de course, ce qui n'empêcha pas le développement de relations avec les Européens, par la conclusion de trêves et de traités. À la mort, en 1603, du sultan saadien le plus prestigieux, Ahmed al-Mans?r, les pouvoirs locaux prirent une importance croissante. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats 'Abdalwadides Almohades Almoravides Berbères Ceuta Mansur Marinides Melilla Rusadir Mohammed - Mohammed Ier Mohammed - Mohammed II Sahara - Histoire - La domination arabo-berbère Tanger Zenatas Les Alaouites et la pénétration européenne. Les chérifs alaouites du Tafilalet entreprirent la conquête du pays, s'assurèrent le contrôle de Fès en 1666 et fondèrent la dynastie qui règne encore sur le Maroc. L'un des monarques de cette lignée, Moulay Isma'?l (1672/1727), imposa son autorité aux tribus et installa des forteresses, les casbahs, pour surveiller les régions pacifiées. Fort d'une importante armée, il reprit la plupart des villes tenues par les Européens (sauf Ceuta et Melilla). Mais, à sa mort, crises de succession et révoltes recommencèrent. Au cours du XVIIIe siècle, en proie à une grave crise économique, le Maroc se replia sur luimême. Après l'invasion de l'Algérie par la France en 1830, le sultan Moulay 'Abd arRahm?n (1822/1859) apporta une aide limitée à l'émir algérien Abd el-Kader, et en 1844, à la suite d'un incident de frontière, les Français bombardèrent Tanger. Les rivalités des puissances européennes au Maroc ne cessèrent alors de s'affirmer. Le sultan Moulay Hassan (1873/1894) tenta de s'affranchir de ces convoitises, mais ne put empêcher que son pays devînt un lieu de compétition économique intense. En 1904, tandis que la Grande-Bretagne renonçait à ses vues dans la région, un accord entre Paris et Madrid conclut au partage du Maroc en deux zones d'influence. Toutefois, l'empereur d'Allemagne Guillaume II, qui se rendit à Tanger en 1905, s'opposa à l'interventionnisme français dans le pays et demanda une négociation internationale sur la question marocaine. La conférence d'Algésiras en 1906 proclama l'internationalisation économique du Maroc tout en accordant à la France et à l'Espagne des pouvoirs de police spéciaux. Les Français renforcèrent alors leur position, à la faveur d'une révolte de tribus contre le sultan Moulay Hafid. L'Allemagne fit d'abord peser des menaces de guerre en envoyant à Agadir, en 1911, la canonnière Panther , puis se résigna à reconnaître la prépondérance française sur le Maroc en échange d'avantages au Cameroun et au Congo. En 1912, par la convention de Fès signée avec Moulay Hafid, le protectorat français fut officiellement instauré, tandis qu'une zone nord (le Rif) et une zone sud (Ifni, Tarfaya) étaient laissées à l'Espagne. De plus, Tanger reçut en 1923 un statut international. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abd el-Aziz Abd el-Kader Agadir Agadir - Le « coup d'Agadir » Alaouites Algésiras (conférence d') Bülow (Bernhard, prince von) casbah Hafid Moulay Hassan Ier Ifni Mohammed - Mohammed III Mohammed - Mohammed IV Sahara - Histoire - Exploration, colonisation et décolonisation Tafilelt Tanger Les livres Maroc - les chefs de tribus jurant fidélité au sultan du Maroc, page 3063, volume 6 Le protectorat français (1912-1956). Louis Lyautey, premier résident général (1912-1925), entreprit la pacification du pays en même temps qu'il mettait en place un programme de mise en valeur économique (création du port de Casablanca, construction de routes, d'hôpitaux, d'écoles, etc.). Il sut, grâce à sa grande expérience des traditions maghrébines, gagner l'estime du sultan et des notables. En 1917, seules quelques régions marginales du Rif restaient insoumises. Or, en 1921, le chef nationaliste Abd el-Krim rallia les tribus de ces régions et fonda en 1925 une République des tribus fédérées du Rif. Après une répression brutale, l'occupation militaire se fit plus systématique et l'administration, plus directe, tandis que le peuplement européen était encouragé. L'autorité de la France fut cependant remise en cause par le développement du n ationalisme, et le Comité d'action marocaine fut créé en 1930. En 1943, les partis nationalistes fusionnèrent pour former l'Istiql?l (« l'Indépendance »). Ils furent galvanisés par la promesse de soutien du président américain Roosevelt. Le mouvement fut cautionné par le sultan Mohammed ben Youssef, qui prononça à Tanger, en 1947, un discours hostile à la domination française. Les Français entamèrent alors des négociations, qui échouèrent, puis ouvrirent une période de répression qui s'acheva sur une épreuve de force ; en 1952, un soulèvement qui avait éclaté à Casablanca fut durement réprimé. En 1953, s'appuyant sur le Glaoui de Marrakech, ils déposèrent le sultan et le remplacèrent par son parent Moulay ben Arafa. Les nombreuses émeutes qui suivirent convainquirent les Français de rappeler Mohammed ben Youssef dès l'été 1955. Après de brèves négociations, le Maroc obtint son indépendance de la France (2 mars 1956) et de l'Espagne (7 avril 1956), tandis que le statut international de Tanger était aboli (21 octobre 1956). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Abd el-Krim Alaouites Ben Arafa (Moulay Mohammed) Caillaux Joseph France - Histoire - Guerre et après-guerre ; croissance et crises - La IVe République (1946-1958) Glaoui - Glaoui Al-Hadj Touhami Glaoui - Glaoui Madani Istiqlal Lyautey Louis Hubert Gonzalve Mohammed - Mohammed V Ben Youssef République (IVe) Rif tabor Tanger Les livres Maroc - le maréchal Lyautey et le sultan Moulay Youssef , en 1925, page 3063, volume 6 Le Maroc indépendant. Le sultan se fit alors proclamer roi sous le nom de Mohammed V et obtint de l'Espagne, en 1958, la restitution de la zone de Tarfaya. En revanche, Madrid conserva les présides de Ceuta et Melilla, la région d'Ifni ainsi que le Sahara occidental. Malgré ses promesses, le roi n'institua pas une réelle monarchie parlementaire. L'aile gauche de l'Istiql?l, l'Union nationale des forces populaires (UNFP), conduite par Mehdi Ben Barka, fit sécession en 1959, et, peu après, l'Istiql?l entra également dans l'opposition. Le roi Hassan II, qui succéda à son père en 1961, fit approuver par référendum une nouvelle Constitution, qui garantissait au roi une prééminence sur les organes élus. Il tenta également de désamorcer l'opposition en créant un parti gouvernemental (le Front pour la défense des institutions constitutionnelles). Mais, après le succès de l'opposition aux élections législatives de 1963, il fit arrêter des dirigeants de l'UNFP. Des révoltes de chômeurs et d'étudiants furent sévèrement réprimées en 1965, année où Ben Barka fut enlevé à Paris, avant de disparaître mystérieusement. Peu à peu, les principales forces d'opposition perdirent leur audience, ce qui n'empêcha pas le régime de traverser, au début des années soixante-dix, une période difficile, marquée par des grèves, des attentats manqués contre le roi et des complots dans son entourage. Ainsi, le général Oufkir, ministre de la Défense, figurait parmi les conjurés. Cependant, tandis qu'Ifni avait été restitué au Maroc en 1969, Hassan II réussit à recréer l'union nationale lorsqu'il revendiqua le Sahara occidental, qui était en voie de décolonisation. En novembre 1975, il organisa la « Marche verte » de 350 000 volontaires vers ce territoire. Les deux tiers du Sahara occidental furent alors intégrés au Maroc, l'autre tiers revenant à la Mauritanie. Cette politique créa un climat favorable au roi, qui l'engagea à amorcer un timide processus de démocratisation. En revanche, elle entraîna des tensions internationales, notamment avec l'Algérie, qui soutenait le Polisario (Front populaire pour la libération de la Saguía El-Hamra et du Río de Oro). Ce mouvement nationaliste sahraoui proclama en 1976 la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Après le retrait de la Mauritanie du sud du Sahara occidental en 1979, le Maroc annexa cependant l'ensemble du territoire et soutint des campagnes militaires, qui, coïncidant avec la crise mondiale, mirent en péril l'économie du pays. Les mesures d'austérité prises au début de l'année 1984 provoquèrent dans diverses villes de graves émeutes, durement réprimées par l'armée. La même année, le Maroc se retira de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) par suite de l'admission de la RASD, mais, en 1988, Hassan II et le Polisario acceptèrent finalement le principe d'un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU. Le processus de paix se poursuivait lorsque fut proclamée à Marrakech, en février 1989, l'Union du Maghreb arabe entre le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie. Bien intégré dans le monde arabe, auprès duquel il peut se prévaloir de son titre de chérif (descendant du Prophète), le roi du Maroc est également proche des Occidentaux, qui le considèrent comme un chef d'État arabe modéré professant un isl?m non agressif, même si la situation des droits de l'homme dans le royaume fait l'objet de critiques. C'est ainsi que le Maroc a soutenu les Occidentaux lors de la seconde guerre du Golfe de 1990-1991 contre l'Irak, malgré une forte hostilité de son opinion publique. Partiellement déstabilisé par le nouveau fondamentalisme musulman, le régime d'Hassan II a dû alors s'engager plus nettement dans la voie de la démocratisation afin de gagner les élites modérées ou progressistes ; après une première percée aux élections au suffrage universel direct de 1993, l'opposition l'a emporté en 1998 et a été chargée de former le nouveau gouvernement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alaouites Ben Barka Mehdi Ceuta Hassan II Ifni Istiqlal Maghreb Marche verte (la) Maroc espagnol Mauritanie Mauritanie - Histoire Melilla Rusadir Mohammed - Mohammed V Ben Youssef Pinay Antoine Polisario (Front) République arabe sahraouie démocratique (RASD) Sahara occidental Les médias Hassan II Les livres Maroc - signature du traité d'indépendance du Maroc, à Paris, page 3064, volume 6 Maroc - le roi Hassan II et l'émir Jaber du Koweït, en novembre 1991, page 3064, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ben Arafa (Moulay Mohammed) Ben Barka Mehdi Berbères Bülow (Bernhard, prince von) Caillaux Joseph Ceuta Fès Glaoui - Glaoui Al-Hadj Touhami Hafid Moulay Hassan Ier Hassan II Idrissides Ifni Istiqlal Lyautey Louis Hubert Gonzalve Marche verte (la) Marinides Maroc espagnol Omeyyades Pinay Antoine Polisario (Front) République arabe sahraouie démocratique (RASD) Rif Sahara occidental Tanger Volubilis Yusuf Zenatas Arts Beaux-arts. Situé à la jonction de trois mondes - l'africain, le méditerranéen, l'européen -, le Maroc garde de son passé multimillénaire divers témoignages : préhistoriques, phéniciens, carthaginois, romains (vestiges de Volubilis). À partir du VIIIe siècle, après l'arrivée des Arabes en Afrique du Nord, le génie artistique marocain s'exprima dans le cadre de l'isl?m dans un esprit hispano-mauresque et s'affirma dans l'architecture. La fondation, par les Idr?ssides, de Fès, première capitale impériale, où furent édifiées au IXe siècle la mosquée Qarawiyy?n (ou Karaouine) et celle des Andalous, marqua le début d'un rayonnement architectural. La grandeur almohade (XIIe -XIIIe siècle) se refléta dans les monuments religieux (Koutoubia à Marrakech, minaret de Hassan à Rabat) et dans les ouvrages militaires (portes monumentales, casbah des Oudaïas à Rabat). Ces chefsd'oeuvre inspirèrent les réalisations sous la dynastie des Mar?nides, parmi lesquelles un type architectural nouveau, la madrasa (ou médersa), ou collège religieux (la médersa B?'inaniyya de Meknès, XIVe siècle) : dans le goût de la Grenade nasride, un décor couvrant, finement sculpté en stuc et en bois, est associé à des revêtements de céramique émaillée (zelliges). Après un temps d'arrêt, les créations des Saadiens (mausolée des princes à Marrakech, XVIe siècle) conservèrent de solides attaches avec le passé. La dynastie alaouite maintint cette tradition (Bab al-Mans?r, Meknès, XVIIIe siècle) et perpétua les architectures traditionnelles des oasis dans les casbahs du Sud. Dans les arts mobiliers, une double tendance caractérisa l'ornementation. En milieu citadin, les formes et les décors de style raffiné, hérités de l'Orient médiéval, s'enrichirent d'apports andalous et méditerranéens ; en zone rurale prospéra un art familial, rude et vigoureux, dont les origines et les motifs abstraits remontaient à de lointaines traditions berbères. Cette distinction, qui recouvre une spécificité décorative et régionale, s'applique également aux bijoux, à la dinanderie, aux broderies et aux tapis, ainsi qu'à la céramique, qui a contribué à la célébrité de Fès par sa qualité et sa variété. De même, l'art du livre se distingua pour la reliure et la calligraphie, dite andalousemaghrébine, qui se différencie du style oriental par son écriture ronde et déliée. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats islam - Beaux-arts Maghreb - Beaux-arts Meknès Volubilis Les livres islam - la mosquée Qarawiyyin de Fès (Maroc), page 2595, volume 5 Maroc - graffiti libyco-berbère illustrant une scène de guerre, page 3065, volume 6 Maroc - mosquée de la Koutoubia, à Marrakech, milieu du XIIe siècle, page 3065, volume 6 Maroc - Bab el-Khemis, page 3065, volume 6 Littérature. La littérature arabe du Maroc fut marquée, entre le IXe et le XVIIIe siècle, par l'éclosion d'une multiplicité de genres. Poésie bien sûr, mais surtout oeuvres d'érudition laissées par des chroniqueurs ou d'illustres historiographes, tels que az-Zayyani (1734-1833). Les voyageurs marocains comme Ibn Batt?ta (1304-1377) furent nombreux à composer des rihlat (journal de route), qui mêlent souvent l'information purement géographique et le récit merveilleux, voire fantastique. On relève également une tradition mystique particulièrement riche avec des auteurs comme Ibn Hirzihim (mort en 1164), Ibn 'As?r (mort en 1362), puis Ibn 'Agiba (1747-1809). Avec la pénétration française au Maghreb se produisit un phénomène d'acculturation qui explique que des genres jusque-là non pratiqués au Maroc (théâtre, roman) se soient rapidement développés. De plus, dans le Maroc du XX e s iècle se côtoient une littérature arabe classique et une littérature de langue française. Dans les années soixante, l'oeuvre de Driss Chraïbi a été l'expression à la fois d'une violente révolte contre le père et les traditions (le Passé simple, 1954) et de la nostalgie d'une authenticité islamique (la Civilisation ma mère, 1972). Un romancier comme Mohammed Khaïr-Eddine (Agadir, 1967) et un poète comme Abdellatif Laabi ( L'arbre de fer fleurit , 1974) prônent une « littérature terroriste », qui combat la francophonie et tous les « maîtres » en brisant la logique de la langue française et les genres traditionnels. Moins violents, Abdelkebir Khatibi et Tahar Ben Jelloun ( l'Enfant de sable, 1985) ont renoué avec les mythes de leur pays, en s'inspirant des recherches françaises modernes sur le langage (Lacan, Barthes). Une littérature de langue arabe s'est également développée autour de ces thèmes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats arabe (monde) - Littérature Ben Jelloun Tahar Ibn Battuta Muhammad Maghreb - Littérature Les livres Maroc - Driss Chraïbi, page 3065, volume 6 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Afrique Les médias Maroc - tableau en bref Maroc - carte physique Maroc - tableau en chiffres Afrique - carte politique Sahara - carte physique Les indications bibliographiques C. Daure-Serfaty, Rencontres avec le Maroc, La Découverte, Paris, 1993. C. et Y. Lacoste, L'État du Maghreb, La Découverte, Paris, 1991 ; Maghreb. Peuples et civilisations, La Découverte, Paris, 1995. Ch. Morrisson, Ajustement et équité au Maroc, OCDE, Paris, 1991. J.-C. Santucci, Le Maroc actuel, CNRS, Paris, 1992.
afrique

« plateau central, élément du socle primaire, où les oueds s'enfoncent profondément jusqu'à l'Océan, isolant une région aux portes mêmes de la capitale ; puis le Dir (le « poitrail »), piémont aux terres riches en eau s'étendant de Beni-Mellal jusqu'au sud de Marrakech ; enfin, la plaine triangulaire du Sous débouchant sur l'Atlantique à Agadir. Mais l'originalité du Maroc tient surtout à la grande étendue des plaines atlantiques (Chaouïa, Doukkala, Abda), qui s'intercalent entre les chaînes de l'Atlas et l'océan Atlantique.

Sédimentaires ou alluviales, ces plaines agricoles s'achèvent sur une façade maritime basse et ouverte.

On y trouve de grandes plages, les sites balnéaires majeurs et les principaux ports du pays. Enfin, dans les espaces présahariens et sahariens, couvrant les deux tiers du territoire, se succèdent des hamādās , immenses plateaux pierreux, des massifs dunaires (surtout dans le Sahara occidental) et de grandes dépressions alluviales (vallée du Draa, Tafilalet), où viennent mourir les oueds descendus de l'Atlas et où s'égrènent des oasis. La disposition du relief et l'étendue du pays en latitude expliquent les disparités climatiques entre les différentes régions.

Les pays atlantiques ont des étés tempérés et doux, et reçoivent de 400 à 900 mm de pluies par an.

Les hivers froids et neigeux de l'Atlas assurent une bonne alimentation en eau aux bas pays bordiers.

L'Est et le Sud, en position d'abri, sont chauds et arides, ne recevant que de 100 à 200 mm de précipitations.

Ainsi, la barrière atlasique sépare des régions atlantiques assez arrosées, où l'on rencontre encore de belles forêts de chênes verts ou de chênes-lièges, des pays orientaux et méridionaux steppiques, où la végétation est surtout constituée de jujubiers, d'alfas et d'armoises.

Dans le Sud-Ouest, on trouve un arbre original, véritable relique : l'arganier.

Les hautes montagnes, qui ont de beaux pâturages d'altitude, conservent de magnifiques cédraies (Rif, Moyen Atlas). Le volume montagneux, la rétention des eaux dans les massifs calcaires donnent au Maroc des oueds puissants et bien alimentés : Sebou, Oum-er-Rebia, Tensift, Moulouya, dont il faut cependant contrôler les crues.

Une politique de grands barrages, qui fut entamée dès l'époque du protectorat français et qui est poursuivie depuis lors, permet d'alimenter de grands périmètres irrigués, les plus vastes du Maghreb. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Anti-Atlas arganier Atlas Chaouïa Fès Marrakech Moulouya (oued) Oum er-R'bia Rif Sebou (oued) Sous (oued) Tafilelt Toubkal (djebel) Les livres Maroc - Amassine, dans le Haut-Atlas, page 3058, volume 6 Les aspects humains. La population est composée d'Arabes et de Berbères, les communautés étrangères représentant moins de 1 % du total.

Le taux d'accroissement naturel est élevé (plus de 2 % par an), au point que le nombre d'habitants a doublé entre 1960 et 1985.

Aussi la population est-elle très jeune (66 % de moins de 30 ans), ce qui entraîne des difficultés de scolarisation et d'emploi.

L'exode rural a déraciné de nombreux Marocains, ce qui explique la proportion presque équivalente entre ruraux et urbains.

Une importante migration internationale s'est développée, et l'on estime qu'un million de Marocains vivent aujourd'hui en Europe.

Le rapatriement de leurs revenus apporte des ressources indispensables à de nombreuses régions déshéritées.

En outre, la disparité des conditions de vie entre villes et campagnes s'accroît, du fait des inégalités quant au foncier, aux prestations sociales et aux équipements.. »

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