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Kawabata Yasunari.

Publié le 02/11/2013

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Kawabata Yasunari. 1 899-1972, né à ? saka, écrivain japonais. Orphelin à 2 ans, perdant rapidement les grands-parents qui l'avaient recueilli, Kawabata fit très tôt l'expérience de la solitude, qu'il ne cessa d'approfondir dans ses écrits. Dans ses premiers récits, il intégra sa propre histoire dans des fictions aux limites floues comme celles des aquarelles japonaises (Journal de ma seizième année , 1925 ; la Danseuse d'Izu, 1926). Il avait déjà fondé des revues littéraires, en particulier avec Yokomitsu Toshikazu, et s'associa à l'« école des sensations nouvelles «. Autant inspiré par le dadaïsme que par la prose abrupte du XVII e siècle japonais, il tendit de plus en plus à faire de son écriture la parente éloignée du renga ( « poème lié « de la tradition japonaise, dont les premiers exemples datent du XIIe siècle) : écriture souple, harmonique, recherchant des effets de surprise, dont il se servait pour des romans aux compositions fluides, exaltant la beauté de la nature tout en analysant la relation des hommes à la mort et la tragédie immanente aux passions amoureuses ( Pays de neige, 1935, version finale en 1948 ; Nuées d'oiseaux blancs , 1949-1952 ; le Grondement de la montagne , 1949-1954). Mais ces amples romans sont le pendant d'une production miniature où, en quelques phrases, Kawabata sait nous faire imaginer toute une histoire, où, en quelques descriptions, il nous livre tout un jeu d'expressions révélatrices : ce qu'il nomme des « romans qui tiennent dans la main «. À partir des années cinquante, il écrivit plusieurs récits, portraits de personnages fragiles, romans de moeurs où son sens de la précision et sa sensibilité s'affirment encore ( le Lac, 1954-1955 ; la Beauté et la Souffrance, 1961-1965). Les Belles Endormies (1961) nous entraînent dans la quête d'un absolu érotique. Il obtint en 1968 le prix Nobel, et se suicida, seul, au bord de la mer, quatre ans plus tard, peu après que son ami Mishima eut fait de même.

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