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Mérimée Prosper, 1803-1870, né à Paris, écrivain français.

Publié le 09/11/2013

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Mérimée Prosper, 1803-1870, né à Paris, écrivain français. Issu d'un milieu aisé et cultivé, il étudia le droit et fréquenta assez tôt les salons. Il y rencontra Stendhal, avec qui il se lia. Ses premières pièces (le Théâtre de Clara Gazul, 1825) et ses premiers recueils (la Guzla, 1827) se composent respectivement de scènes et de ballades prétendument traduites. Il les publia sous un pseudonyme, mais elles n'obtinrent guère de succès en dehors du cercle restreint des lettrés, sans doute en raison de leur caractère érudit. Un maître de la nouvelle. Mérimée se tourna ensuite vers le genre historique, alors très en vogue. Une pièce de théâtre tout en vignettes (la Jacquerie, 1828) et un roman (Chronique du règne de Charles IX, 1829) révèlent un souci de rigueur et un amour du détail. En 1834, nommé inspecteur général des Monuments historiques, il sillonna la France et voyagea beaucoup à l'étranger (Italie, Grèce, Angleterre, Proche-Orient et, surtout, Espagne). Il découvrit également la littérature russe, qu'il introduisit en France (Pouchkine, Tourgueniev, Gogol). Ces nombreuses activités l'amenèrent à réduire la part de la création littéraire, mais c'est pourtant à ce moment-là qu'il écrivit ses récits et ses nouvelles les plus remarquables. Dans un cadre pittoresque, exotique parfois, ceux-ci évoquent un monde où la violence et la cruauté se révèlent à travers un style retenu aux effets rigoureusement calculés comme dans le recueil de nouvelles Mosaïque (1833), qui comprend le récit meurtrier de « Mateo Falcone » (1833), et qui fut suivi des brefs romans Colomba (1840) et enfin Carmen (1845), que l'opéra de Bizet (1874) a rendu mondialement célèbre. À la fin de sa vie, Mérimée, qui fréquentait alors le milieu impérial, publia trois nouvelles fantastiques d'une superbe facture (Lokis, 1869 ; Djoumâne, 1872 ; la Chambre bleue, 1872). Son oeuvre compte également des Notes de voyages (1835-1840) et une importante correspondance (Lettres à une inconnue, 1874 ; Lettres à M. Panizzi 1850-1870, 1881). Mérimée passe en général pour un classique égaré dans le siècle romantique. S'il manie, en effet, un style sobre et contrôlé, rejetant les épanchements lyriques, l'on perçoit néanmoins dans ses choix thématiques (l'exotisme, la passion) et génériques (le fantastique) une nette influence romantique. C'est dans les récits brefs que Mérimée a développé au mieux son art minutieux, y déployant dans l'économie une intensité rigoureuse. Il reste, avec Maupassant, un grand maître de la nouvelle en France. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bizet Georges Carmen Clara Gazul (Théâtre de) fantastique nouvelle patrimoine historique réalisme - Le réalisme en littérature - Introduction Viollet-le-Duc Eugène-Emmanuel Les livres Mérimée Prosper, page 3148, volume 6 Viollet-le-Duc - église abbatiale de la Madeleine, à Vézelay, après restauration, page 5537, volume 10

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