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mode. n.m. (du latin modus, « manière », « mesure

Publié le 12/11/2013

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mode. n.m. (du latin modus, « manière », « mesure »). 1. LINGUISTIQUE : catégorie de la morphologie du verbe permettant au sujet parlant d'indiquer des variations concernant la réalisation de l'action. La terminologie traditionnelle groupe sous le nom de mode deux types de formes verbales. Les modes non personnels - infinitif, participe, gérondif - ont en commun de ne pas comporter de variations selon la personne (il existe cependant dans certaines langues des marques de personne pour l'infinitif et le participe). Ces modes sont en réalité les moyens dont dispose la langue pour donner à un verbe les fonctions d'un nom (pour l'infinitif), d'un adjectif (pour le participe), d'un adverbe (pour le gérondif). Les modes personnels comportent une flexion en personne, qui peut ne pas être complète (par exemple, en français, l'impératif). Ils présentent également des variations selon les catégories du temps et de l'aspect. Ces variations sont différentes de mode à mode. Le français comporte trois modes personnels : l'indicatif, le subjonctif, l'impératif. Le conditionnel, parfois encore considéré comme un mode dans certaines grammaires scolaires, est aujourd'hui intégré aux formes de l'indicatif. Il existe dans certaines langues d'autres modes : ainsi, le grec connaît un optatif. La frontière entre les catégories morphologiques du temps et du mode est dans certains cas incertaine : non seulement le conditionnel, temps de l'indicatif, mais encore l'imparfait prennent des valeurs modales dans les systèmes hypothétiques tels que « si j'avais du chocolat, j'en mangerais », ou dans les phrases telles que « un peu plus il tombait » (en réalité, il n'est pas tombé : l'indicatif imparfait ici ne pose pas l'action comme effective). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats conditionnel conjugaison - 1.GRAMMAIRE gérondif impératif impersonnel indicatif infinitif optatif participe subjonctif verbe 2. MUSIQUE : manière dont les intervalles (tons et demi-tons) sont répartis à l'intérieur de la gamme, quelle que soit la note prise pour tonique. Le nombre de modes utilisés dans la musique tonale conventionnelle se réduit généralement à deux : le mode majeur et le mode mineur. Une gamme de mode majeur comporte quatre tons et deux demi-tons, ces derniers se plaçant entre le troisième et le quatrième degré d'une part, et entre le septième et le huitième degré d'autre part. Le mode mineur, quant à lui, possède plusieurs dispositions, la plus courante étant : 1 ton -1/2 ton-1 ton-1 ton-1/2 ton -1 ton et demi -1/2 ton (mineur harmonique). Cette répartition n'est cependant pas exclusive, les musiques de tous les temps et de toutes les civilisations ayant défini leurs propres catégories (notamment les modes grecs, byzantins, hindous), sans compter les élaborations individuelles : un compositeur peut se créer un langage modal autonome, tel le « mode à transpositions limitées » utilisé par Messiaen dès sa première oeuvre pour orgue, le Banquet céleste (1928). Le terme « mode » renvoie à une pluralité de significations et d'emplois. Dans la théorie grecque antique, le mode désigna la hauteur relative, dans le lexique de l'harmonie, pour l'organisation des intervalles, la typologie spécifique (dorien, phrygien) prenant seule en compte l'évaluation absolue. Les grégoriens édifièrent leur propre classification hors du modèle hellénique, et l'établirent sur huit tons essentiellement définis à partir de la récitation psalmodique. Au IXe siècle, le traité anonyme latin Alia Musica amalgama les deux systèmes : les huit modes ecclésiastiques devinrent les tons grégoriens, rebaptisés en fonction des tropes grecs. Ainsi le « dorien » est-il en fait le protus (premier ton, ré), le « phrygien », le deuterus (troisième ton, mi). Cette assimilation en vigueur dans le plainchant fit l'objet au XIe siècle d'une codification menée en partie par Guy d'Arezzo, dans le sens d'une complexité croissante. La confusion entre ton et mode persista dans le système classique, les deux vocables étant encore interchangeables chez Rameau, par exemple. Il fallut attendre le XIXe siècle pour une différenciation plus nette : le ton se définit par le choix de la tonique (premier degré d'une gamme), le mode, par la répartition des intervalles. À la fin du XIXe siècle, cette répartition s'altéra au profit de recherches sur les écarts des intervalles. Ces recherches, marquées par diverses influences (répertoire populaire, extra-européen, regain du plain-chant), aboutirent à l'opposition conventionnelle musique modale/musique tonale (voir tonalité). Dans les faits, les travaux philologiques et ethnomusicologiques redéfinissent encore, de manière contestée, la systématique grecque et n'ont ainsi pas contribué à clarifier les théories, le terme « mode » conservant de nos jours un grand nombre d'acceptions contradictoires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gamme intervalle - 2.MUSIQUE majeur mineur modal tonalité

« huitième degré d'autre part.

Le mode mineur, quant à lui, possède plusieurs dispositions, la plus courante étant : 1 ton -1/2 ton-1 ton-1 ton-1/2 ton -1 ton et demi -1/2 ton (mineur harmonique).

Cette répartition n'est cependant pas exclusive, les musiques de tous les temps et de toutes les civilisations ayant défini leurs propres catégories (notamment les modes grecs, byzantins, hindous), sans compter les élaborations individuelles : un compositeur peut se créer un langage modal autonome, tel le « mode à transpositions limitées » utilisé par Messiaen dès sa première œuvre pour orgue, le Banquet céleste (1928).

Le terme « mode » renvoie à une pluralité de significations et d'emplois.

Dans la théorie grecque antique, le mode désigna la hauteur relative, dans le lexique de l'harmonie, pour l'organisation des intervalles, la typologie spécifique (dorien, phrygien) prenant seule en compte l'évaluation absolue.

Les grégoriens édifièrent leur propre classification hors du modèle hellénique, et l'établirent sur huit tons essentiellement définis à partir de la récitation psalmodique.

Au IX e siècle, le traité anonyme latin Alia Musica amalgama les deux systèmes : les huit modes ecclésiastiques devinrent les tons grégoriens, rebaptisés en fonction des tropes grecs.

Ainsi le « dorien » est-il en fait le protus (premier ton, ré ), le « phrygien », le deuterus (troisième ton, mi ).

Cette assimilation en vigueur dans le plainchant fit l'objet au XI e siècle d'une codification menée en partie par Guy d'Arezzo, dans le sens d'une complexité croissante.

La confusion entre ton et mode persista dans le système classique, les deux vocables étant encore interchangeables chez Rameau, par exemple.

Il fallut attendre le XIX e siècle pour une différenciation plus nette : le ton se définit par le choix de la tonique (premier degré d'une gamme), le mode, par la répartition des intervalles.

À la fin du XIX e siècle, cette répartition s'altéra au profit de recherches sur les écarts des intervalles.

Ces recherches, marquées par diverses influences (répertoire populaire, extra-européen, regain du plain-chant), aboutirent à l'opposition conventionnelle musique modale/musique tonale ( voir tonalité ).

Dans les faits, les travaux philologiques et ethnomusicologiques redéfinissent encore, de manière contestée, la systématique grecque et n'ont ainsi pas contribué à clarifier les théories, le terme « mode » conservant de nos jours un grand nombre d'acceptions contradictoires. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats gamme intervalle - 2.MUSIQUE majeur mineur modal tonalité. »

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