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pratiquement, à creuser à la main, en emportant la terre dans des couffins, avant de pouvoir disposer de l'outillage moderne nécessaire.

Publié le 31/10/2013

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pratiquement, à creuser à la main, en emportant la terre dans des couffins, avant de pouvoir disposer de l'outillage moderne nécessaire. Les épidémies de choléra ont durement frappé. Mais Suez, à force de volonté et persévérance, sera une oeuvre française, réalisée avec des capitaux français, par des ingénieurs et des techniciens français. Dès la création de la Société du Canal, son succès dans le public a été prodigieux: les petits porteurs se sont précipités, mus par l'appât du gain, sans doute, mais également par le sentiment de participer à une oeuvre qui va marquer les siècles à venir. En 1869, l'oeuvre incomparable imaginée par Enfantin au nom des saint-simoniens est, sinon achevée, du moins utilisable. Moment de gloire, d'apogée que ce jour de novembre qui voit l'inauguration du canal par Eugénie, accompagnée de l'empereur d'Autriche, et du prince héritier de Prusse, du khédive... et d'Abd elKader. Louis Napoléon, entre-temps, a veillé à ce que la France tire tout le bénéfice de cette nouvelle voie. Les négociations entreprises en 1862 pour la cession d'Obock ont abouti. La France s'est inspirée de la politique anglaise des dépôts de charbon. Le nouveau parcours va pouvoir trouver son aboutissement très loin vers l'est, à Saigon, nouvellement conquise. Car la réussite est d'autant plus grande que d'autres initiatives ont été prises, pendant ce temps, pour conforter notre présence dans l'océan Indien et en Extrême-Orient. Louis Napoléon avait soutenu à Madagascar les missionnaires français contre les Anglais. Il obtient, en 1862, la création d'un consulat de France à Tananarive, en même temps qu'il passe un traité de commerce avec le gouvernement malgache. Peu après, on lui octroie, fait capital, la cession de Diego-Suarez. En 1868, il complète ces avancées par l'obtention de droits supplémentaires -- liberté de culte, possibilité pour les Français d'acheter des terres -- qui préparent la prise de possession. Plus fructueuses encore sont les opérations conduites en Asie. Timidement, sous la monarchie de Juillet, la France avait pris pied en Chine où, jusque-là, les Anglais s'étaient taillé la part du lion. Louis Napoléon a l'occasion de rétablir un semblant d'équilibre: profitant d'une expédition punitive décidée en 1858 par l'Angleterre à la suite de quelques dommages infligés par les Chinois à des missionnaires et des négociants, il décide de s'associer à l'opération. Dans un premier temps, le bombardement et la prise de Canton suffisent à obtenir un traité signé à Tien Tsin. Mais la paix ne dure pas. Le conflit reprend dans la province de Petchili. Français et Anglais prennent le fort de Tahou Tien Tsin, et remportent une bataille décisive à Palikao qui verrouillait l'accès de Pékin. L'affaire fait grosse impression, d'autant que le général français Cousin-Montauban y prend une part déterminante. Le 5 octobre 1860, les Alliés occupent Pékin. Leur attitude y sera peu glorieuse. Par représailles, le général anglais Elgin décide en effet de faire brûler le Palais d'été. Pourtant, ce sont les Chinois qui sont contraints de présenter des excuses et de verser des indemnités. On les oblige, de surcroît, à accepter l'établissement de représentations diplomatiques étrangères -- en particulier des légations à Pékin même --, à reconnaître les missions et à ouvrir des ports supplémentaires au commerce européen. La France aura ainsi pris date: elle obtient en outre la concession de plusieurs voies ferrées, ainsi que la ession à bail de Kouang-tcheou et un droit de préemption sur l'île de Hai-nan. Les visées de Louis Napoléon sur l'Extrême-Orient sont manifestes. Elles portent aussi, avec des résultats encore plus probants, sur la éninsule indochinoise. Une fois encore, aucun plan précis n'a été défini. Mais il existe une volonté d'aller de l'avant qui trouve sa concrétisation au fur et à mesure que les occasions se présentent. Méthode qui en vaut bien d'autres et produit d'ailleurs ses effets : Louis Napoléon va donner à la France la Cochinchine et le Cambodge. Comme d'habitude, tout commence par une expédition punitive. L'empereur annamite Tu Duc en a pris un peu trop à son aise avec les missions françaises et espagnoles établies sur son territoire. L'amiral Rigault de Genouilly, qui commande les forces franco-espagnoles, décide de couper la route du riz à l'Empire annamite en occupant les provinces du Sud. En février 1859, une semaine à peine suffit pour détruire le fort de Cap-SaintJacques et s'emparer de Saigon. Ce qui se passe en Chine va alors le freiner : on lui enlève des troupes, et les opérations sont bientôt interrompues. Quand elles reprennent, sous le commandement des amiraux Charner et Bonard, les choses se passent si bien que trois provinces sont rapidement conquises: Bien Hoa, Gia Dinh et Dinh Tuong. Acculé à un traité de paix, Tu Duc consent le 5 juin 1862 la cession en pleine souveraineté des trois provinces, le paiement d'une lourde indemnité, l'ouverture de plusieurs ports au commerce français et la liberté du culte catholique. Certains historiens déjà cités, soucieux de démontrer que non seulement Louis Napoléon n'a été pour rien dans la réussite mais qu'il a failli tout compromettre, ont fait grand cas d'un projet de traité expédié par l'empereur à ses amiraux, beaucoup moins contraignant que celui négocié sur le terrain. De fait, le texte en était différent. Plus doux sur certains points, et plus rigoureux sur d'autres, il prévoyait non pas une cession mais un protectorat sur les trois provinces concernées, et étendait ce protectorat à trois provinces supplémentaires: Vinh Long, Chau Doc et Ha Tien. Qu'importe, on s'en tient finalement à la première version. Quand, en 1867, une insurrection locale déclenche une nouvelle campagne, on étend la conquête aux dimensions que Louis Napoléon avait envisagées. Désormais, toute la Cochinchine est française. Dès lors que la France avait pris pied en Cochinchine, elle ne pouvait se désintéresser du Cambodge, ne fût-ce que pour mettre un terme à des troubles qui se produisaient sur la frontière. Une négociation, en forme de bras e fer, s'engagea avec le Siam, qui accepta finalement de troquer son droit de suzeraineté sur le Cambodge ontre la cession de Battembang et d'Angkor. Du coup, le Cambodge passa à son tour sous le protectorat rançais. Pour préparer de nouvelles extensions, on mit sur pied des missions d'exploration où s'illustrèrent oudart de Lagrée ou Francis Garnier: le Mékong fut remonté jusqu'à la Chine et le fleuve Rouge jusqu'au unnan. nfin, dans le Pacifique, Louis Napoléon s'efforça d'assurer la présence française. Dès 1853, la France prenait ied en Nouvelle-Calédonie, dont l'annexion devenait effective après une première tentative malheureuse en 843 et malgré d'ultimes manoeuvres anglaises... our ses contempteurs systématiques, aucune des initiatives de l'empereur n'est à l'abri de reproche. Il en est ourtant qu'il paraît difficile d'attaquer. On oublie trop, en effet, que c'est à Louis Napoléon que nous devons la réation des liens particuliers qui, aujourd'hui encore, unissent le Liban à la France. L'intervention qu'il décida n 1860 pour assurer la protection des chrétiens maronites a fondé les droits que la Société des Nations reconnut ultérieurement à la France dans cette partie du monde. Partent de cette intervention les sentiments d'estime et de confiance qui ont conduit, depuis, tant de Libanais, ans les moments difficiles que l'Histoire ne leur a pas ménagés, à se tourner spontanément vers Paris. 'affaire mérite d'être brièvement retracée, tant elle annonce ou préfigure, par ses modalités, les interventions ostérieures. Tout commence en mai par le massacre de chrétiens par des Druzes, sans que le sultan veuille u puisse rétablir la sécurité. On espère, dans un premier temps, pouvoir s'en tenir à une démonstration navale evant Beyrouth, à laquelle se joindraient les Anglais. n juillet, de nouveaux massacres ont lieu à Damas, qui font plusieurs milliers de victimes. Dès lors, Louis apoléon se résout à une intervention militaire dont il fait annoncer la décision aux Anglais par l'intermédiaire e Persigny. 'Angleterre se méfie des suites politiques d'une telle opération. Elle provoque donc une conférence des cinq randes puissances, au mois d'août. Celle-ci donne mandat à la France d'envoyer des troupes en Syrie... pour ider le sultan à y rétablir la paix, mais limite l'intervention à six mois et prévoit expressément que la puissance andataire devra s'abstenir d'y rechercher quelque avantage que ce soit. 'affaire qui ne viendra à son terme qu'en mai 1861, à la grande impatience du Foreign Office, sera ilitairement, psychologiquement, politiquement, un succès. C'est la France qui a mené le jeu : les massacres ont interrompus. Le sultan a dû, en outre, admettre que, désormais, le gouverneur du Liban serait bligatoirement choisi parmi les Ottomans de confession chrétienne. *** es succès, ces avancées, ou du moins cette présence affirmée aux quatre coins du monde en viennent peuttre à indisposer les puissances. Toujours est-il qu'avant même le face-à-face final avec la Prusse, la France araît décidément trop seule pour que l'évolution du Vieux Continent puisse s'effectuer selon ses vues. L'échec e la proposition, formulée en 1863, de tenir un congrès général sur l'Europe à l'occasion des graves vénements de Pologne, marque un tournant décisif: si Louis Napoléon a pu jusqu'ici, tant bien que mal, mposer certaines de ses idées dans les Balkans, puis en Italie, il est désormais clair que l'Europe ne veut pas ller plus loin. es traités de 1815 sont porteurs d'injustices et de dangers, dont le cas de la Pologne est l'illustration la plus ragique. Si, à Vienne, on a consenti à lui reconnaître une identité de principe -- elle est un royaume... dont le oi est le tsar --, ses emballements de 1830 ont eu pour conséquence de balayer ce timide statut. ès 1861, des manifestations pacifiques se développent dans le pays avec les encouragements du clergé. lles sont sévèrement réprimées par les Russes. La tension est à son comble en 1862 avec la décision des utorités d'occupation d'imposer la conscription obligatoire : des centaines de milliers de Polonais entrent alors n révolte ouverte. 'il y a échec de la France, il ne sera pas dû à une quelconque maladresse de Louis Napoléon. Celui-ci est videmment de tout coeur avec les Polonais -- traditions familiale et bonapartiste obligent -- et brûle de leur tre utile. Pour une fois, il pourrait bénéficier d'un réel consensus dans le pays, même si les mobiles des uns et des autres sont différents. A gauche, on est spontanément solidaire d'une nationalité opprimée et, en 1867, on le fera encore savoir bruyamment au tsar, en visite à l'Exposition universelle. Du côté de la droite catholique, c'est la communauté de religion qui prévaut. Pourtant, Louis Napoléon sait qu'il serait insensé de se lancer dans une aventure militaire, dont on discerne mal quelles pourraient être les modalités et qui se situerait, de surcroît, dans un contexte diplomatique difficile. Si l'Angleterre est bien décidée à manifester son mécontentement, la Prusse, elle, fait cyniquement cause commune avec le tsar -- lugubre prélude au pacte germanosoviétique de 1939. En dépit des pressions dont il est l'objet, malgré son sincère désir d'aboutir, un jour, à l'indépendance de la Pologne, Louis Napoléon va s'efforcer de calmer le jeu. Déjà, en avril 1861, dans une note publiée par le Moniteur, il avait tenté de contenir les élans de son opinion publique, et marqué sa préférence pour une solution négociée. Ses propos envers le tsar étaient rien moins qu'inamicaux : « Les événements de Varsovie ont été unanimement appréciés par la Presse française avec les sentiments de sympathie traditionnelle que la Pologne a toujours éveillés dans l'occident de l'Europe. Cependant, ces témoignages d'intérêt serviraient mal la cause à laquelle ils s'adressent, s'ils avaient pour effet d'égarer l'opinion publique en laissant supposer que le Gouvernement de l'Empereur encourage des espérances qu'il ne pourrait satisfaire. Les idées généreuses dont l'Empereur Alexandre n'a cessé de se montrer animé depuis son avènement sont un gage certain de son désir de réaliser les améliorations que comporte l'état de la Pologne, et il faut faire des voeux pour qu'il n'en soit pas empêché par des manifestations de nature à mettre les intérêts politiques de l'Empire russe en antagonisme avec les dispositions de son souverain. « Cela n'avait pas contribué à détendre l'atmosphère. Dès lors, le 4 novembre 1863, il décide de jouer son va-tout et propose qu'un congrès général se saisisse du dossier polonais et l'élargisse à l'ensemble des problèmes européens. En effet, explique-t-il, « presque sur tous les points, les traités de Vienne sont détruits, modifiés, méconnus ou menacés «. Or, « les perfectionnements amenés par la civilisation qui a lié les peuples entre eux par la solidarité des intérêts matériels rendraient la guerre plus destructrice encore «. Il est d'autant plus urgent, en conséquence, « de régler le présent et d'assurer l'avenir «. Louis Napoléon proposa que ces grandes assises européennes se tiennent à Paris. Ce fut une fin de nonrecevoir unanime. Le congrès, personne n'en voulait. Par la force des choses -- et pas seulement du fait de Louis Napoléon -- le système européen se trouvait déstabilisé, mais personne, à part lui, ne voulait rechercher les moyens d'une nouvelle stabilité. L'empereur eut du moins le réalisme de ne pas en tirer comme conséquence la nécessité d'une intervention, dont il pressentait qu'elle pourrait tourner au désastre. A Napoléon Jérôme qui lui en faisait reproche, il répondit sans ambages : « Je n'ai pas fait la guerre pour la Pologne, l'intérêt français ne l'exigeait pas et je ne la ferai dans aucune éventualité analogue. « *** La politique étrangère de Louis Napoléon a fait, en général, l'objet de jugements extrêmement sévères. Il est vrai que Sedan a tout occulté ; il est vrai aussi qu'il existe des chefs d'accusation, d'ailleurs souvent contradictoires. Pour cuisante qu'elle soit, la défaite face aux Prussiens -- qu'on tentera bientôt de relater et de comprendre -- ne doit pas faire oublier un bilan plus qu'honorable. Sans doute cette défaite apparaît-elle comme d'autant plus inadmissible qu'elle semble ne pas correspondre à l'état réel des deux pays qui s'affrontent. A la faveur de sa victoire, la Prusse -- l'Allemagne... -- va devenir une grande nation, mais elle ne l'est pas encore, alors que la France l'est déjà et, faut-il le souligner, va le demeurer. N'oublions pas que l'emprunt lancé pour la libération du territoire sera couvert treize fois et que la France vaincue n'en reste pas moins une puissance mondiale. Or son rayonnement dans l'Europe des Balkans, son influence au Moyen-Orient, sa présence outre-mer sont à mettre, incontestablement, au crédit du second Empire : en 1870, la France est à la tête d'un domaine colonial d'un million de kilomètres carrés et de plus de cinq millions d'habitants. Sans vouloir se réfugier dans une comptabilité sordide, force est d'admettre que les mortifications de Sedan n'égalent pas celles de Waterloo. Si le pays est provisoirement amputé de l'Alsace et de la Moselle, il s'est agrandi de la Savoie et du comté de Nice. Surtout, on sent bien qu'il possède les moyens de son redressement. Pour la IIIe République, le chemin est tout tracé. On serait même tenté de dire que l'essentiel est déjà fait. Le fond des critiques se situe probablement ailleurs. On reproche tout à la fois à Louis Napoléon de s'être entêté à conduire une politique des nationalités au mépris des intérêts de la France, et de l'avoir oubliée... au nom des mêmes intérêts. L'empereur a voulu, c'est vrai, concilier deux objectifs distincts, mais ceux-ci n'étaient pas forcément contradictoires, comme l'a prouvé l'expérience italienne. Quant à l'unité allemande, si elle est

« Plus doux surcertains points,etplus rigoureux surd'autres, ilprévoyait nonpasune cession maisun protectorat surlestrois provinces concernées, etétendait ceprotectorat àtrois provinces supplémentaires: Vinh Long, ChauDocetHa Tien. Qu'importe, ons'en tient finalement àla première version.Quand,en1867, uneinsurrection localedéclenche une nouvelle campagne, onétend laconquête auxdimensions queLouis Napoléon avaitenvisagées. Désormais, toutelaCochinchine estfrançaise. Dès lorsque laFrance avaitprispied enCochinchine, ellenepouvait sedésintéresser duCambodge, nefût-ce que pour mettre unterme àdes troubles quiseproduisaient surlafrontière.

Unenégociation, enforme debras de fer, s'engagea avecleSiam, quiaccepta finalement detroquer sondroit desuzeraineté surleCambodge contre lacession deBattembang etd'Angkor.

Ducoup, leCambodge passaàson tour sous leprotectorat français.

Pourpréparer denouvelles extensions, onmit sur pied desmissions d'exploration oùs'illustrèrent Doudart deLagrée ouFrancis Garnier: leMékong futremonté jusqu'àlaChine etlefleuve Rouge jusqu'au Yunnan. Enfin, danslePacifique, LouisNapoléon s'efforçad'assurer laprésence française.

Dès1853, laFrance prenait pied enNouvelle-Calédonie, dontl'annexion devenaiteffectiveaprèsunepremière tentativemalheureuse en 1843 etmalgré d'ultimes manoeuvres anglaises... Pour sescontempteurs systématiques, aucunedesinitiatives del'empereur n'estàl'abri dereproche.

Ilen est pourtant qu'ilparaît difficile d'attaquer.

Onoublie trop,eneffet, quec'est àLouis Napoléon quenous devons la création desliens particuliers qui,aujourd'hui encore,unissent leLiban àla France.

L'intervention qu'ildécida en 1860 pourassurer laprotection deschrétiens maronites afondé lesdroits quelaSociété desNations reconnut ultérieurement àla France danscettepartie dumonde. Partent decette intervention lessentiments d'estimeetde confiance quiont conduit, depuis,tantdeLibanais, dans lesmoments difficilesquel'Histoire neleur apas ménagés, àse tourner spontanément versParis. L'affaire mérited'êtrebrièvement retracée,tantelleannonce oupréfigure, parses modalités, lesinterventions postérieures.

Toutcommence enmai parlemassacre dechrétiens pardes Druzes, sansquelesultan veuille ou puisse rétablir lasécurité.

Onespère, dansunpremier temps,pouvoir s'entenir àune démonstration navale devant Beyrouth, àlaquelle sejoindraient lesAnglais. En juillet, denouveaux massacres ontlieu àDamas, quifont plusieurs milliersdevictimes.

Dèslors, Louis Napoléon serésout àune intervention militairedontilfait annoncer ladécision auxAnglais parl'intermédiaire de Persigny. L'Angleterre seméfie dessuites politiques d'unetelleopération.

Elleprovoque doncuneconférence descinq grandes puissances, aumois d'août.

Celle-ci donnemandat àla France d'envoyer destroupes enSyrie...

pour aider lesultan àyrétablir lapaix, maislimite l'intervention àsix mois etprévoit expressément quelapuissance mandataire devras'abstenir d'yrechercher quelqueavantage quecesoit. L'affaire quineviendra àson terme qu'enmai1861, àla grande impatience duForeign Office,sera militairement, psychologiquement, politiquement,unsuccès.

C'estlaFrance quiamené lejeu :les massacres sont interrompus.

Lesultan adû, enoutre, admettre que,désormais, legouverneur duLiban serait obligatoirement choisiparmilesOttomans deconfession chrétienne. *** Ces succès, cesavancées, oudu moins cetteprésence affirméeauxquatre coinsdumonde enviennent peut- être àindisposer lespuissances.

Toujoursest-ilqu'avant mêmeleface-à-face finalavec laPrusse, laFrance paraît décidément tropseule pourquel'évolution duVieux Continent puisses'effectuer selonsesvues.

L'échec de laproposition, formuléeen1863, detenir uncongrès généralsurl'Europe àl'occasion desgraves événements dePologne, marqueuntournant décisif:siLouis Napoléon apu jusqu'ici, tantbien quemal, imposer certaines deses idées danslesBalkans, puisenItalie, ilest désormais clairquel'Europe neveut pas aller plusloin. Les traités de1815 sontporteurs d'injustices etde dangers, dontlecas delaPologne estl'illustration laplus tragique.

Si,àVienne, onaconsenti àlui reconnaître uneidentité deprincipe —elle estunroyaume...

dontle roi est letsar —,ses emballements de1830 onteupour conséquence debalayer cetimide statut. Dès 1861, desmanifestations pacifiquessedéveloppent danslepays aveclesencouragements duclergé. Elles sontsévèrement répriméesparlesRusses.

Latension estàson comble en1862 avecladécision des autorités d'occupation d'imposerlaconscription obligatoire:des centaines demilliers dePolonais entrentalors en révolte ouverte. S'il ya échec delaFrance, ilne sera pasdûàune quelconque maladressedeLouis Napoléon.

Celui-ciest évidemment detout coeur aveclesPolonais —traditions familialeetbonapartiste obligent—etbrûle deleur être utile.

Pourunefois, ilpourrait bénéficier d'unréelconsensus danslepays, même siles mobiles desunset. »

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