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recherche-développement.

Publié le 05/12/2013

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recherche-développement. n.f. ÉCONOMIE : ensemble des opérations qui permettent la mise en place d'innovations technologiques susceptibles de modifier les propriétés des biens ou les conditions de leur production. De la recherche fondamentale à la recherche appliquée. L'expression de recherche-développement (R-D) implique que les dépenses de ce type sont un des facteurs clés du développement d'un pays, sans que cela signifie nécessairement une progression qualitative du bien-être social. Afin de mettre en évidence la relation de cause à effet entre la recherche et le développement, il faut pouvoir chiffrer le montant des dépenses privées ou publiques de recherche, et faire la part entre la recherche fondamentale et la recherche appliquée, car leur impact est différent. La première vise à l'acquisition de nouvelles connaissances sans préjuger de leur application dans une branche d'activité particulière ; par nature imprévisible, elle concerne souvent plusieurs secteurs, et le montant des investissements qui lui est consacré n'a donc de sens que comme tendance globale (ainsi en est-il de la recherche en mathématiques). La seconde a un résultat plus rapide et prévisible, et elle s'intègre facilement dans des analyses de croissance sectorielle ou de court terme. Il faut cependant observer que la rapidité de diffusion des sciences appliquées ne s'est accrue que récemment : il a fallu plus d'un siècle pour que les découvertes liées à la photographie diffusent tous leurs effets, alors que les délais pour la télévision et le transistor n'ont été, respectivement, que de quatorze et cinq ans. Les trois secteurs de la R-D. Les dépenses correspondant aux activités de recherche émanent de trois grands secteurs. Le secteur public civil. Il assure le financement de la recherche, soit par l'intermédiaire d'organismes spécifiques ayant un budget propre (CNRS, ORSTOM, CEA, INSERM, CNES, CIRAD, INRA, IFREMER, etc.), soit sous la forme d'incitations auprès d'agents privés. L'ensemble forme le budget civil de recherche-développement (BCRD). En 1982, une loi d'orientation et de programmation (LOP) avait fixé les grands axes de l'effort public, plus particulièrement à travers les programmes mobilisateurs pluriannuels. Leur mise en oeuvre nécessitait une coordination des différents acteurs de la recherche, ce qui avait conduit à la création, dès 1981, d'un nouveau ministère, le ministère de la Recherche et de la Technologie (MRT), qui se substitua aux différents secrétariats et comités mis en place après 1945. Actuellement, c'est le ministère de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ainsi que le secrétariat d'État à la Recherche qui gèrent la R-D. Le secteur privé civil. Les entreprises de 1 000 salariés et plus emploient leurs propres chercheurs dans les principales branches d'activité. Elles ont souvent leurs laboratoires privés (en général de recherche appliquée). Elles peuvent aussi passer des contrats avec des centres universitaires ou des organismes publics de recherche. Depuis les années quatre-vingt, les effectifs de R-D des entreprises françaises ont doublé : 35 000 personnes en 1981 ; 66 500 en 1993. Le financement est assuré soit sur fonds propres, soit sur fonds publics (par le biais de l'Agence nationale pour la valorisation de la recherche [ANVAR]). En France, les entreprises de plus de deux mille salariés totalisaient, en 1991, 80 % des dépenses de recherche du secteur privé civil et bénéficiaient de 90 % du financement public, alors qu'elles ne représentaient que 40 % du chiffre d'affaires total de ce secteur. Malgré l'effort important d'incitation (notamment fiscale) opéré par l'État à partir des années quatre-vingt, la part des entreprises dans les dépenses totales en recherche civile était restée, en 1991, plus faible en France que dans les pays concurrents : 60 %, contre 67 % au Japon et 72 % en Allemagne et aux États-Unis. Le secteur public militaire. Lié au ministère de la Défense, il contribue de façon majeure au développement technologique de pointe, en assurant une grande part de la recherche fondamentale (49 %). Les délais de diffusion sont seulement un peu plus longs que dans le secteur civil. C'est aux États-Unis que le poids du secteur militaire dans la R-D est le plus élevé. En France, la Direction des recherches, études et techniques d'armement (DRET) dispose d'un budget propre et coordonne les contrats avec les partenaires publics ou privés. L'existence d'un effort significatif de R-D n'est possible que dans les pays de l'OCDE : six d'entre eux (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) réalisaient, en 1993, les deux tiers (2 250 milliards de francs) des dépenses mondiales dans ce domaine. Les pays en développement, sauf les NPI, ne peuvent compter que sur des transferts de technologie financés par des aides spécifiques de coopération. Il y a ainsi un « cercle vertueux » de la richesse : celle-ci permet des dépenses élevées de recherche, qui elles-mêmes favorisent une croissance plus intense et durable. Depuis une trentaine d'années, cette relation a été comprise par les gouvernements, qui cherchent à accroître le rapport entre l'effort de recherche et le produit intérieur brut. En France, la progression de ce rapport fut rapide entre 1958 et 1968 (passant de 1,15 à 2,16 %), puis il a régressé jusqu'en 1980 (1,78 %). Après 1981, les dépenses de recherche ont crû plus vite que le PIB : le rapport s'établissait à 2,4 % en 1994, mais il restait légèrement inférieur à celui des États-Unis ou du Japon (2,7 %) ou de l'Allemagne (2,5 %). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats entreprise - Le fonctionnement des entreprises - Une organisation innovation recherche scientifique techniques (histoire des) - La civilisation industrielle moderne technologie

« financement public, alors qu'elles ne représentaient que 40 % du chiffre d'affaires total de ce secteur.

Malgré l'effort important d'incitation (notamment fiscale) opéré par l'État à partir des années quatre-vingt, la part des entreprises dans les dépenses totales en recherche civile était restée, en 1991, plus faible en France que dans les pays concurrents : 60 %, contre 67 % au Japon et 72 % en Allemagne et aux États-Unis. Le secteur public militaire.

Lié au ministère de la Défense, il contribue de façon majeure au développement technologique de pointe, en assurant une grande part de la recherche fondamentale (49 %).

Les délais de diffusion sont seulement un peu plus longs que dans le secteur civil.

C'est aux États-Unis que le poids du secteur militaire dans la R-D est le plus élevé.

En France, la Direction des recherches, études et techniques d'armement (DRET) dispose d'un budget propre et coordonne les contrats avec les partenaires publics ou privés. L'existence d'un effort significatif de R-D n'est possible que dans les pays de l'OCDE : six d'entre eux (États-Unis, Japon, Allemagne, France, Royaume-Uni et Italie) réalisaient, en 1993, les deux tiers (2 250 milliards de francs) des dépenses mondiales dans ce domaine.

Les pays en développement, sauf les NPI, ne peuvent compter que sur des transferts de technologie financés par des aides spécifiques de coopération. Il y a ainsi un « cercle vertueux » de la richesse : celle-ci permet des dépenses élevées de recherche, qui elles-mêmes favorisent une croissance plus intense et durable.

Depuis une trentaine d'années, cette relation a été comprise par les gouvernements, qui cherchent à accroître le rapport entre l'effort de recherche et le produit intérieur brut.

En France, la progression de ce rapport fut rapide entre 1958 et 1968 (passant de 1,15 à 2,16 %), puis il a régressé jusqu'en 1980 (1,78 %).

Après 1981, les dépenses de recherche ont crû plus vite que le PIB : le rapport s'établissait à 2,4 % en 1994, mais il restait légèrement inférieur à celui des États-Unis ou du Japon (2,7 %) ou de l'Allemagne (2,5 %). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats entreprise - Le fonctionnement des entreprises - Une organisation innovation recherche scientifique techniques (histoire des) - La civilisation industrielle moderne technologie. »

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