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Sainte-Beuve Charles Augustin, 1804-1869, né à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), écrivain et critique littéraire français.

Publié le 07/12/2013

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Sainte-Beuve Charles Augustin, 1804-1869, né à Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), écrivain et critique littéraire français. Il étudia les littératures grecque, latine et française (en particulier celle du XVIe siècle), aussi bien que la médecine et donna rapidement libre cours à ses penchants littéraires. Apprécié de Victor Hugo, alors dans sa jeune gloire, il fit partie du cénacle romantique, collabora au Globe et chercha à fournir au romantisme naissant l'appui de son savoir et de son goût pour les poètes de la Pléiade (Tableau historique et critique de la poésie française et du théâtre français au XVIe siècle, 1828). C'est en tant que poète qu'il avait l'ambition d'apparaître sur la scène littéraire, mais son recueil Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme (1829) n'eut aucun succès. En même temps, son amour de moins en moins secret pour Adèle Hugo, la femme de l'écrivain, compromit l'amitié des deux hommes. La rupture définitive avec Victor Hugo eut lieu en 1835. La méthode critique. Sainte-Beuve travailla concurremment à des oeuvres critiques (Critiques et portraits littéraires, 1832-1836) et littéraires (Volupté, 1834, où il tenta de décrire les tourments d'une âme - probablement la sienne - partagée entre pureté et sensualité ; Madame de Pontivy, 1837, qui romance à peine sa passion, alors vacillante, pour Adèle). Le succès d'estime de Volupté ne fit pas pour autant de lui un romancier, et c'est surtout le critique qui s'imposa, grâce à ce qui fut considéré comme une nouvelle méthode d'analyse. Son cours à Lausanne sur Port-Royal, rédigé en 1837-1838 et publié entre 1840 et 1859, mit définitivement au point son approche critique : pour comprendre et éclairer une oeuvre, il lui paraissait nécessaire de l'examiner à l'aune de la vie et de la psychologie de son auteur, homme avant même d'être artiste, et saisir ainsi « l'histoire naturelle » des grands individus d'une époque. Son balancement entre médecine et littérature, entre science et art, resurgissait par le biais de cette « science des esprits », mais aussi dans son propre travail d'écrivain. En effet, s'il érigeait en théorie la nécessité de remonter d'une oeuvre à l'homme qui l'écrivait, c'est en partie parce qu'il composa lui-même des oeuvres largement inspirées de son existence personnelle (au point même que, dans les vers écrits pour Adèle et qu'il réunit en 1843 sous le titre Livre d'amour, ses confidences les plus intimes parurent ridicules, sinon scandaleuses). La réussite fut dès lors au rendez-vous. Élu à l'Académie française en 1844, soutenu par Louis-Philippe, il se rallia ensuite au second Empire et s'assura une brillante carrière d'enseignant au Collège de France et à l'École normale supérieure. Parallèlement à la publication de certains de ses cours (Étude sur Virgile, 1857 ; Chateaubriand et son groupe littéraire sous l'Empire, 1860), il conforta sa position dans la presse avec la parution de ses Lundis, de 1849 à 1869, articles qui furent édités en volumes sous le titre de Causeries du lundi (1851-1862), suivis des Nouveaux Lundis (1863-1869). Devenu un des maîtres à penser de la critique littéraire (Taine fut son élève), il pontifia volontiers, trouvant dans sa « physiologie de l'âme » matière à épouser le mouvement d'une époque qui tentait de réunir sciences naturelles et littérature. Les limites de sa théorie furent cependant mises au jour dans l'Introduction à l'étude des sciences humaines (1883), de Wilhelm Dilthey, puis dans le Contre Sainte-Beuve, de Marcel Proust (écrit entre 1904 et 1908, et publié en 1954). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cénacle Constitutionnel (le) critique Port-Royal Revue des Deux Mondes (la) romantisme - Littérature - En France

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