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Sévigné (Marie de Rabutin-Chantal.

Publié le 09/12/2013

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Sévigné (Marie de Rabutin-Chantal. marquise de), 1626-1696, née à Paris, femme de lettres française. Issue d'une famille de vieille noblesse, petite-fille de Jeanne de Chantal (fondatrice de l'ordre de la Visitation, qui fut béatifiée), elle reçut une bonne éducation, en particulier grâce à Jean Chapelain et Gilles Ménage, illustres érudits et écrivains dont elle resta toujours proche. En 1644, elle épousa Henri de Sévigné. Ce mariage de convenance -- comme on les concevait à l'époque -- fut bientôt interrompu par la mort du marquis, en 1651, dans un duel qu'il eut à propos d'une autre femme. La jeune marquise de Sévigné restait seule avec deux enfants (Françoise Marguerite et Charles) et refusa toutes les propositions de remariage, moins par fidélité à un mari qu'elle n'avait jamais aimé que par souci d'indépendance. Surtout, fait encore rare à l'époque où l'intérêt pour l'enfance commençait seulement à prendre de l'importance, elle centra son amour sur ses enfants et, en particulier, sur sa fille. Elle ne renonça pas pour autant à la vie mondaine pour laquelle elle avait toujours éprouvé un certain goût, mais, ses finances ne lui permettant pas de paraître toute l'année à la cour (qu'elle affectionnait d'ailleurs peu à partir du moment où l'absolutisme de Louis XIV s'affirma) ou même à Paris, elle prit l'habitude de ses retraites à la campagne. Les lettres : entre public et privé. La marquise de Sévigné ne se voulut jamais « écrivaine », d'autant moins peut-être que la notion et la position sociale de l'écrivain commençaient seulement à se mettre en place. Ses lettres sont des lettres privées : elles étaient surtout destinées à sa fille, qui, ayant épousé le comte de Grignan nommé lieutenant général de Provence, dut s'installer dans cette région, mais aussi à ses relations ou à ses amis (son cousin Bussy-Rabutin, Mme de La Fayette, les Coulanges, etc.). Pourquoi, dès lors, faire de cette correspondance un des grands piliers de la littérature classique ? Cela tient à deux mouvements historiques. Le premier porte sur la dissociation, encore neuve à l'époque, entre le public et le privé : la correspondance y occupe une position privilégiée dans la mesure où elle diffuse l'univers privé d'une personne à au moins un destinataire ; mais tout réside dans cet « au moins », car, une fois la lettre envoyée, il était en fait d'usage de la lire à voix haute et devant toute la famille, voire dans un cercle d'amis. C'est ainsi que les lettres de la marquise circulaient dans les salons mondains avec un grand succès. C'était là l'héritage d'un Guez de Balzac, qui avait mis à la mode ce caractère facilement public des correspondances privées (même si, pour lui, le destinataire privé n'était qu'un simple relais). De la même façon, un Jean Loret faisait circuler, puis imprimer des épîtres en vers qui narraient les événements de la cour et qui étaient apparemment adressées à une destinataire spécifique, mais vouées dès le départ à un usage public. Ce qui fait la spécificité de la correspondance de Mme de Sévigné tient en définitive à la relation singulière qu'elle eut avec sa fille, à qui la majorité des lettres conservées fut envoyée. La tendresse manifeste qu'elle y exprime, le désir de rendre sa fille enjouée souvent, mais grave aussi parfois, la possibilité de lui avouer ses faiblesses autant que ses angoisses, ses mésaventures autant que ses joies, donnèrent aux lettres qu'elle lui écrivit un ton inédit jusqu'alors. Tout en jouant fort bien de la rhétorique épistolaire (même si elle ne fut jamais savante et ne prétendit pas l'être, ses lectures mondaines, son usage des salons lui permirent d'user de la rhétorique comme l'expression d'une communauté d'esprit), cette correspondance garde une apparence de vivacité et de spontanéité qui en fait sans doute encore aujourd'hui le prix. Le second mouvement historique qui contribua à faire de M me d e Sévigné une des figures du classicisme, aux côtés de Racine et de La Bruyère, émergea au XVIIIe siècle : c'est à ce moment en effet qu'apparut l'intérêt porté à la personne privée, à l'individu. Ce ne fut donc qu'en 1744 qu'un éditeur, le chevalier Perrin, publia la correspondance de la marquise, faisant paraître 614 lettres en huit volumes. Le succès fut rapide. L'élégance et le « naturel » de son style firent entrer M me de Sévigné au panthéon des auteurs dits classiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bussy-Rabutin (Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit) Carnavalet (hôtel) épistolaire (littérature) Foucquet Nicolas Grignan Grignan (Françoise Marguerite de Sévigné, comtesse de) Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal La Fayette (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de) Pomponne (Simon Arnauld, marquis de) Rambouillet (hôtel de) Vatel (Fritz-Karl Watel, dit) Les livres Sévigné (marquise de) - hôtel Carnavalet, page 4756, volume 9 Sévigné (marquise de), page 4756, volume 9 Paris - l'hôtel Carnavalet, page 3719, volume 7

« un ton inédit jusqu'alors.

Tout en jouant fort bien de la rhétorique épistolaire (même si elle ne fut jamais savante et ne prétendit pas l'être, ses lectures mondaines, son usage des salons lui permirent d'user de la rhétorique comme l'expression d'une communauté d'esprit), cette correspondance garde une apparence de vivacité et de spontanéité qui en fait sans doute encore aujourd'hui le prix.

Le second mouvement historique qui contribua à faire de M me de Sévigné une des figures du classicisme, aux côtés de Racine et de La Bruyère, émergea au XVIII e siècle : c'est à ce moment en effet qu'apparut l'intérêt porté à la personne privée, à l'individu.

Ce ne fut donc qu'en 1744 qu'un éditeur, le chevalier Perrin, publia la correspondance de la marquise, faisant paraître 614 lettres en huit volumes.

Le succès fut rapide.

L'élégance et le « naturel » de son style firent entrer M me de Sévigné au panthéon des auteurs dits classiques. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bussy-Rabutin (Roger de Rabutin, comte de Bussy, dit) Carnavalet (hôtel) épistolaire (littérature) Foucquet Nicolas Grignan Grignan (Françoise Marguerite de Sévigné, comtesse de) Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal La Fayette (Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de) Pomponne (Simon Arnauld, marquis de) Rambouillet (hôtel de) Vatel (Fritz-Karl Watel, dit) Les livres Sévigné (marquise de) - hôtel Carnavalet, page 4756, volume 9 Sévigné (marquise de), page 4756, volume 9 Paris - l'hôtel Carnavalet, page 3719, volume 7. »

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