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sujet.

Publié le 10/12/2013

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sujet. n.m. 1. LINGUISTIQUE : notion utilisée en grammaire traditionnelle pour désigner une fonction du nom dans la phrase. La notion de sujet grammatical convient assez bien aux langues comportant une déclinaison pourvue du cas nominatif, précisément affecté à la marque du sujet (et, généralement, de l'attribut du sujet). Dans ces langues, le nominatif est utilisé pour l'agent des verbes actifs, transitifs (en latin : servi aedificant templum, « les esclaves construisent le temple ») et intransitifs (servi laborant, « les esclaves travaillent »), ainsi que pour le patient des verbes passifs (servi verberantur, « les esclaves sont frappés »). La notion est plus difficile à définir pour les langues ergatives, qui recourent à des cas différents pour l'agent des verbes selon qu'ils sont transitifs ou intransitifs. Quant aux langues qui, comme le français, possèdent une déclinaison embryonnaire (il, le, lui ; qui, que, quoi) ou n'en comportent pas du tout, les marques du sujet sont variables. La notion de sujet grammatical apparaît donc comme un combiné complexe de données formelles et d'analyses sémantiques. Dans la langue française, on s'accorde pour identifier comme sujets les noms (ou éléments nominaux) qui présentent simultanément une série de caractères formels et sémantiques : - aspects formels de la fonction sujet : le sujet, placé devant le verbe dans le cas de la phrase assertive (affirmative ou négative), lui confère les catégories de la personne, du nombre et, quand c'est possible, du genre : « Vous travaillez », « Les comédiennes sont aimées ». Dans le cas des pronoms personnels et relatifs, qui comportent une déclinaison, le français - à la différence du latin - utilise des formes différentes pour le sujet et son attribut : « Ils le sont » ; « Le professeur qui traverse la rue/Le professeur que je suis ». Le sujet du verbe passif devient, en principe, le complément d'objet direct du verbe actif : « Les décrets sont signés par le président de la République/Le président de la République signe les décrets » ; - aspects sémantiques de la fonction sujet : ils sont difficiles à définir clairement, à moins de s'engager dans une typologie complexe des rapports possibles entre les noms et les verbes. On utilise parfois la notion de thème, qui correspond souvent au sujet grammatical, le syntagme verbal constituant alors le propos. On peut également considérer le verbe comme un opérateur et les éléments nominaux avec lesquels il entre en relation comme autant d'arguments. Un argument unique est nécessairement sujet. Dans le cas de plusieurs arguments, on pose par convention que le sujet est le premier d'entre eux. Cette analyse correspond souvent aux données traditionnelles : dans « Paul travaille » et dans « Le directeur a accordé une gratification aux employés méritants », les sujets sont respectivement « Paul » et « le directeur ». Il arrive parfois en français (et dans d'autres langues) que les aspects formels et sémantiques de la fonction sujet soient répartis entre deux éléments : « Il est arrivé un accident ». La grammaire traditionnelle utilise alors les notions de sujet apparent (pour « il ») et de sujet réel (pour « un accident »). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats actif - 1.GRAMMAIRE attribut ergatif n om nominatif passif [1] pronominal 2. PHILOSOPHIE : le mot « sujet » désigne d'une part le support d'un certain nombre de transformations ou de qualités, d'autre part le thème dont on parle et auquel la proposition attribue des prédicats, des propriétés. Ces deux significations se rejoignent, puisque la première renvoie au sujet réel, synonyme de substance, tandis que la seconde s'apparente au sujet logique. Dans le premier cas, le sujet implique une inhérence réelle ; dans le second, il désigne une relation entre idées, supposant donnée la condition initiale d'un raisonnement. Constitution du sujet par le « cogito ». Descartes a montré l'unité de ces deux thèmes à l'intérieur du cogito, ou « je pense ». En effet, le cogito procède d'une expérience radicale de doute : toute certitude est suspendue en attendant que l'esprit puisse donner son assentiment à une vérité indubitable, où la pensée découvre son objet selon une évidence et une clarté sans faille ni distance. Or, l'aboutissement du doute méthodique est la prise de conscience réflexive de l'acte de penser comme porteur d'une vérité absolue : la pensée se saisit elle-même, dans l'acte de douter, comme existante. Dans un second temps, Descartes convertit le cogito en une chose objective : « Moi, qui suis certain de mon être toutes les fois que je pense, je puis en déduire ce que je suis : une chose pensante. » Cette « substance » pensante intègre les deux propriétés de sujet réel et de sujet logique : toute position d'objet suppose que ce qui est soumis à la pensée soit le corrélat d'un pouvoir de juger inscrit dans l'esprit, dont la réalité préalable se révèle plus certaine que celle des choses. Aussi les choses sont-elles désormais relatives au sujet pensant, qui seul peut introduire l'universalité et l'objectivité susceptibles de fonder leur vérité. Cependant, Descartes montre que le doute est aussi l'expérience d'une certaine imperfection qui retire au cogito sa primauté. Le manque d'être, propre au doute, révèle une finitude de l'esprit, d'autant que l'idée de Dieu - idée d'un être parfait - se présente comme un contenu qui excède en mon âme tout contenant. Le sujet pensant devient la marque d'un être qui le dépasse infiniment : cette passivité inscrit en lui la finitude d'un être créé, rapporté de l'intérieur de lui-même à une transcendance. Kant et la finitude du sujet. Kant a mis au jour cette finitude constitutive du sujet. La constitution du champ de l'expérience exige un pouvoir « transcendantal » de juger, qui n'est pas donné par l'expérience mais qui en est la condition nécessaire, conformément à l'idée de révolution copernicienne en philosophie. Les catégories a priori de l'esprit servent de règle à l'unification du divers de l'expérience. La spontanéité de l'entendement est toutefois strictement limitée par le fait que nous n'avons d'intuition que sensible ; les jugements ne valent que dans les limites de l'expérience. La finitude du sujet s'avère à la fois passivité et pouvoir de synthèse, en raison du rôle décisif du temps et de l'espace, structures a priori de la sensibilité : « réceptivité créatrice », le sujet appréhende les phénomènes, c'est-à-dire l'être tel qu'il se montre à lui. Le sujet en politique. Le sujet est aussi une catégorie politique qui désigne l'individu comme porteur de droits inaliénables : le sujet a ainsi le droit de déterminer son existence et d'user de tous les moyens en sa possession pour rester en vie. Ce droit subjectif est néanmoins symétrique d'une vocation à obéir, tout en consentant à l'autorité que le sujet aura contribué à fonder par dessaisissement ou transfert contractuel de ses droits en faveur d'un tiers. Le sujet entretient donc une relation spéculaire avec le souverain, en vue d'une légitimation de l'assujettissement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats âme - 1.PHILOSOPHIE cogito conscience Descartes René doute droits de l'homme être Être et le Néant (l') existentialisme Hegel Georg Wilhelm Friedrich Husserl Edmund jugement - 1.PHILOSOPHIE Kant Emmanuel liberté monarchie morale objet phénoménologie Phénoménologie de l'esprit (la) réflexion - 2.PHILOSOPHIE transcendantal volonté - 1.PHILOSOPHIE

« actif - 1.GRAMMAIRE attribut ergatif nom nominatif passif [1] pronominal 2.

PHILOSOPHIE : le mot « sujet » désigne d'une part le support d'un certain nombre de transformations ou de qualités, d'autre part le thème dont on parle et auquel la proposition attribue des prédicats, des propriétés.

Ces deux significations se rejoignent, puisque la première renvoie au sujet réel, synonyme de substance, tandis que la seconde s'apparente au sujet logique. Dans le premier cas, le sujet implique une inhérence réelle ; dans le second, il désigne une relation entre idées, supposant donnée la condition initiale d'un raisonnement. Constitution du sujet par le « cogito ». Descartes a montré l'unité de ces deux thèmes à l'intérieur du cogito , ou « je pense ». En effet, le cogito procède d'une expérience radicale de doute : toute certitude est suspendue en attendant que l'esprit puisse donner son assentiment à une vérité indubitable, où la pensée découvre son objet selon une évidence et une clarté sans faille ni distance.

Or, l'aboutissement du doute méthodique est la prise de conscience réflexive de l'acte de penser comme porteur d'une vérité absolue : la pensée se saisit elle-même, dans l'acte de douter, comme existante. Dans un second temps, Descartes convertit le cogito en une chose objective : « Moi, qui suis certain de mon être toutes les fois que je pense, je puis en déduire ce que je suis : une chose pensante.

» Cette « substance » pensante intègre les deux propriétés de sujet réel et de sujet logique : toute position d'objet suppose que ce qui est soumis à la pensée soit le corrélat d'un pouvoir de juger inscrit dans l'esprit, dont la réalité préalable se révèle plus certaine que celle des choses.

Aussi les choses sont-elles désormais relatives au sujet pensant, qui seul peut introduire l'universalité et l'objectivité susceptibles de fonder leur vérité. Cependant, Descartes montre que le doute est aussi l'expérience d'une certaine imperfection qui retire au cogito sa primauté.

Le manque d'être, propre au doute, révèle une finitude de l'esprit, d'autant que l'idée de Dieu – idée d'un être parfait – se présente comme un contenu qui excède en mon âme tout contenant.

Le sujet pensant devient la marque d'un être qui le dépasse infiniment : cette passivité inscrit en lui la finitude d'un être créé, rapporté de l'intérieur de lui-même à une transcendance. Kant et la finitude du sujet. Kant a mis au jour cette finitude constitutive du sujet.

La constitution du champ de l'expérience exige un pouvoir « transcendantal » de juger, qui n'est pas donné par l'expérience mais qui en est la condition nécessaire, conformément à l'idée de révolution copernicienne en philosophie.

Les catégories a priori de l'esprit servent de règle à l'unification du divers de l'expérience.

La spontanéité de l'entendement est toutefois strictement limitée par le fait que nous n'avons d'intuition que sensible ; les jugements ne valent que dans les limites de l'expérience.

La finitude du sujet s'avère à la fois passivité et pouvoir de synthèse, en raison du rôle décisif du temps et de l'espace, structures a priori de la sensibilité : « réceptivité créatrice », le sujet appréhende les. »

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