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Traquer les animaux sauvages pour les capturer ou les tuer est au coeur même de la pratique de la chasse.

Publié le 24/10/2013

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Traquer les animaux sauvages pour les capturer ou les tuer est au coeur même de la pratique de la chasse. Assimilée à la prédation dans le règne animal, celle-ci est en fait constituée d'un ensemble complexe de techniques, de connaissances et de rites, variant avec les cultures. Premier mode d'acquisition de la nourriture, la chasse est une pratique répandue dans tous les types de sociétés, de celles des chasseurs-cueilleurs de la forêt amazonienne aux sociétés industrielles. Dès leur origine, les sociétés humaines se sont organisées autour de la pratique et des produits de la chasse. Le nomadisme et l'abondance des animaux sauvages les assuraient de ne jamais épuiser leurs terrains de chasse. Lorsque les groupes humains ont commencé à se sédentariser, au néolithique, la chasse est progressivement devenue une activité de loisir. Considérée, durant l'Antiquité grecque et romaine, comme une école de la guerre, elle fut souvent, dès cette époque, réservée aux couches privilégiées de la population. Au Moyen Âge, seuls les seigneurs et leur entourage avaient le droit de chasser. Le braconnage, assimilé à un vol du bien du maître, était fréquemment puni de mort. La chasse à courre, à pied ou à cheval, à l'aide de meutes de chiens, et, dans certaines contrées, la chasse au vol à l'aide de rapaces étaient les pratiques les plus courantes. Mais le piégeage et la chasse à tir, au moyen d'arcs ou d'arbalètes, pratiques plus ancestrales encore, avaient également leurs adeptes. À partir de la Renaissance, la chasse devint le loisir favori de la noblesse et une abondante source d'inspiration pour les artistes. De nombreux textes de l'époque s'y réfèrent, et beaucoup de tableaux, de tapisseries et de sculptures illustrent des scènes de chasse. La Révolution de 1789 fit de la chasse un droit pour tous les citoyens. La chasse à tir s'imposa alors graduellement face aux autres pratiques, la coûteuse chasse à courre, qui nécessitait l'entretien d'équipages de chevaux et de meutes de chiens, demeurant toutefois le privilège de fait de la haute société. Le nombre de chasseurs s'accrut régulièrement tout au long du XIXe siècle et durant une grande partie du XX e . De 100 000 environ en 1850, l'effectif des chasseurs français passa à 400 000 en 1900, puis à 1 000 000 en 1950, pour franchir la barre des 2 000 000 au milieu des années soixante-dix, période à laquelle cette tendance s'inversa. En 1976, en effet, l'instauration d'un examen préalable à l'obtention du permis de chasser, associée à la raréfaction du gibier et à la diminution des surfaces où la chasse était autorisée, entraîna une diminution assez rapide du nombre de chasseurs, puisqu'en 1995 on n'en comptait plus que 1 576 400. La chasse tend à la fois à perdre son caractère populaire et à se féminiser : si les « chasseresses « représentent seulement 1,5 % des adeptes actuels, elles constituent plus de 8 % des candidats à l'examen du permis de chasser. Cette activité est de plus en plus étroitement réglementée, sous la pression de préoccupations écologiques croissantes de la part du grand public comme des responsables de la chasse. La France demeure néanmoins le premier pays cynégétique d'Europe, tant par le nombre d'adeptes (plus du tiers des chasseurs européens, les pays de l'ex-URSS exclus) que par l'étendue des territoires autorisés. Elle est aussi le siège de nombreuses pratiques traditionnelles, profondément enracinées dans le patrimoine culturel. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alimentation humaine - Introduction Les livres chasse du sanglier à l'épieu, détail d'une tapisserie des Flandres (XVIe siècle), page 1004, volume 2 chasse du faisan en battue, tableau de Janet-Lange (XIXe siècle), page 1005, volume 2 Organisation de la chasse En France, la chasse dépend du ministère de l'Environnement et, plus particulièrement, de la Direction de la nature et des paysages, qui est chargée de la préparation des projets de loi et des dispositions réglementaires en matière cynégétique. L'Office national de la chasse, organisme public relevant directement du ministère, est responsable de la mise en oeuvre concrète, sur le terrain, de l'administration et de la gestion de la chasse. Parallèlement à cette organisation publique, il existe une organisation émanant des chasseurs eux-mêmes. Ceux-ci sont regroupés en associations communales, intercommunales, littorales ou privées, représentées au niveau départemental par les fédérations de chasseurs. Les présidents de ces fédérations siègent eux-mêmes au sein d'une union nationale, interlocutrice privilégiée des autorités ministérielles. Réglementation de la chasse Diverses dispositions réglementaires limitent la pratique de la chasse. Tout d'abord, les périodes pendant lesquelles la chasse est autorisée varient suivant les espèces. Le gibier d'eau peut être chassé du milieu de l'été au milieu de l'hiver ; les espèces sédentaires de petits gibiers, uniquement durant l'automne ; les oiseaux migrateurs et les grands animaux, du début de l'automne au milieu de l'hiver. Les dates précises d'ouverture et de fermeture sont fixées, pour chaque espèce, par les préfets, à l'intérieur de fourchettes définies par les autorités ministérielles. Ce sont également les préfets qui établissent les heures de début et de fin de chasse en fonction de la saison et qui peuvent fermer temporairement la chasse si les conditions climatiques l'imposent pour la protection des espèces. Par ailleurs, la chasse ne peut être pratiquée que sur certains territoires suffisamment éloignés des habitations ou ne faisant pas l'objet de mesures particulières de protection de la faune (réserves naturelles). Les modes de chasse sont également l'objet de restrictions. Seuls trois peuvent être pratiqués, sauf dérogations locales : la chasse à tir, au fusil ou à la carabine ; la chasse à courre (ou vénerie), à pied ou à cheval, avec une meute de chiens ; et la chasse au vol (ou fauconnerie), avec des rapaces spécialement dressés à cet usage. Enfin, il existe une liste des espèces que l'on peut chasser, établie par le ministère de l'Environnement. La plupart des espèces de grands animaux sont soumises à un plan de chasse qui fixe, pour chaque territoire, le nombre maximal d'animaux pouvant être prélevés dans l'année. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats braconnage préfet protection de la nature - La mise en oeuvre de la conservation de la nature - La sauvegarde des espèces menacées rural (droit) Les livres fusil, page 2087, volume 4 Les techniques de chasse Le classement du gibier. On distingue le « petit gibier « et le « grand gibier «. Le petit gibier est lui-même réparti en deux catégories : le petit gibier à plume (bécasses, canards, faisans, grives, perdrix, pigeons...) et le petit gibier à poil (lapins, lièvres...). Le grand gibier rassemble les cervidés (chevreuils, cerfs...), les grands animaux de montagne (chamois, mouflons...) et les sangliers. C'est le petit gibier authentiquement sauvage, c'est-à-dire qui ne fait pas l'objet de lâchers (bécasses, grives, pigeons...), et les grands animaux, en particulier les sangliers, qui suscitent le plus de passion chez les chasseurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bécasse caille canard cervidés chamois faisan grive lapin lièvre mouflon perdrix pigeon sanglier Les principales techniques actuelles. Hormis certaines pratiques particulières, dites « chasses traditionnelles «, on distingue cinq grandes techniques, qui relèvent toutes de la chasse à tir. La chasse devant soi consiste à traquer le petit gibier silencieusement, seul ou en très petit groupe (deux ou trois chasseurs), avec un ou plusieurs chiens qui aident à débusquer les animaux. Après s'être longtemps effacée au profit de la chasse en battue, la chasse devant soi retrouve un nombre croissant d'adeptes. Elle donne plus d'importance à l'identification du chasseur à la nature qu'à la quantité de gibier tué. La chasse en battue est adaptée à la quête du petit comme du grand gibier. Certains chasseurs, les « postés «, encerclent partiellement ou totalement une portion de territoire, attendant le gibier pour le tirer, tandis que d'autres, les « rabatteurs «, effarouchent les animaux pour les faire fuir vers les « postés «. Ce mode de chasse a donné lieu à de nombreux excès : prélèvements massifs, lâchers de gibier d'élevage dépourvu de tout instinct naturel... Pratiqué avec discernement et modération, il ne se révèle cependant pas plus destructeur que les autres. La chasse à l'affût peut, elle aussi, être pratiquée avec le petit comme avec le grand gibier. Elle consiste à attendre les animaux à un endroit où ils ont l'habitude de venir ou de passer (chasse de la palombe dans les cols pyrénéens, chasse des grands animaux « au mirador «, surtout répandue dans l'est de la France). La chasse à l'approche, pratiquée exclusivement sur le grand gibier, consiste à s'approcher le plus près possible de l'animal convoité avant de le tirer. C'est une technique difficile, qui s'apparente au comportement des grands prédateurs. Elle est principalement utilisée pour la chasse du chamois. Enfin, la chasse aux chiens courants est une forme de très grande battue. Les chiens font seuls office de « rabatteurs «, débusquant le gibier (généralement des lièvres ou des sangliers) et le poursuivent parfois sur plusieurs kilomètres. Tout l'art des chasseurs, dispersés sur la périphérie d'un vaste territoire, consiste à déterminer les passages possibles des animaux traqués et à ne pas mettre en éveil leur méfiance. Cette technique convient bien aux terrains très difficiles d'accès du sud de la France. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats beagle cocker spaniel teckel terrier tir tir - Le tir de chasse et de combat Les livres chasse devant soi, page 1004, volume 2 chasse à l'affût, page 1006, volume 2 chasse à l'approche du chamois, page 1006, volume 2 Les « chasses traditionnelles «. La définition des chasses traditionnelles est assez difficile à cerner. Pour certains auteurs, elle est très restrictive. Elle suppose une pratique associant une technique et une localisation géographique très particulières. La chasse de la palombe (pigeon ramier), dans le sud-ouest de la France, au moyen de filets verticaux, les pantières, ou horizontaux, les pantes, est probablement la plus connue ; elle est aujourd'hui prohibée par les règlements européens. Il en existe beaucoup d'autres, concernant les grives notamment. Ainsi la chasse aux gluaux, autorisée dans les départements des AlpesMaritimes, des Bouches-du-Rhône, du Var et du Vaucluse, consiste à capturer les grives avec de petits pièges leur engluant les pattes et les ailes. Les postes à feu, autorisés dans les départements des Alpes-Maritimes, des Alpes-de-Haute-Provence, des Bouches-du-Rhône, de la Drôme, du Var et du Vaucluse, sont des abris artificiels construits près d'arbres à baies ; les grives sont tirées lorsqu'elles viennent consommer les baies. La chasse au lacet, exclusivement pratiquée dans le département des Ardennes, nécessite la pose d'un noeud coulant à proximité d'une grappe de baies ; l'oiseau désireux de manger celles-ci passe son cou dans le noeud et s'étrangle... Dans son acception la plus large, la notion de « chasse traditionnelle « englobe tous les modes de chasse mettant en oeuvre une technique très ancienne, demandant souvent un savoir-faire particulier, long à acquérir. La vénerie, apparue au néolithique, et la fauconnerie, qui date du IIe millénaire avant J.-C., en font partie. La chasse au furet, qui consiste à introduire ce proche cousin du putois dans les terriers des lapins pour les en faire jaillir apeurés et les capturer avec des filets ou les tirer au fusil, remonte au Xe s iècle après J.-C. La chasse sous terre des renards et des blaireaux, où de petits chiens très vigoureux acculent l'animal dans un tréfonds en attendant que les chasseurs, pelles et pioches en main, le « déterrent «, remonte au haut Moyen Âge... Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats alouette blaireau dague épieu fauconnerie furet renard Les médias chasse - la chasse au vol chasse - la chasse à courre Les livres chasse chasse chasse chasse chasse au vol, page 1005, volume 2 du gibier d'eau avec des formes, page 1006, volume 2 - cerf à l'eau, page 1007, volume 2 - les honneurs du pied, page 1007, volume 2 - mise à mort du cerf, page 1007, volume 2 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats carabine cervidés grive lièvre mouflon L'avenir de la chasse Profondément enracinée dans la vie des populations rurales françaises, dont elle constitue encore aujourd'hui un des loisirs favoris et très probablement celui qui déchaîne le plus de passions, la chasse marque également la vie citadine. De nombreux vêtements s'inspirent, dans leur coupe, leurs matériaux ou leurs couleurs, de vêtements de chasse. Le thème de la chasse est présent dans beaucoup d'intérieurs, à travers des objets d'art. Dans les petites villes comme dans les villages, nombreuses sont les fêtes qui puisent leur origine dans la célébration de la chasse et y font toujours référence. Les « chasses traditionnelles « s'inscrivent également dans la mémoire populaire. La chasse, en outre, finance la préservation et l'entretien de deux millions d'hectares de réserves naturelles, zones humides et sites protégés. Elle génère quelque 23 500 emplois dans l'industrie et le commerce des armes, des munitions, des vêtements et des accessoires de chasse, l'élevage et le dressage des chiens, l'entretien des chevaux de vénerie, la police et l'administration de la chasse... Toutes ces considérations incitent à penser que la chasse a un avenir tant en France que dans les autres pays européens. Mais cet avenir passe obligatoirement par l'élimination des prélèvements excessifs sur la faune sauvage et par une meilleure cohabitation avec les autres loisirs qui ont pour cadre la nature. La chasse devra aussi devenir de plus en plus qualitative dans ses pratiques et développer des techniques peu dérangeantes pour l'environnement et peu destructrices pour les espèces. Il semble inéluctable que les lâchers d'animaux d'élevage soient régis par une réglementation rigoureuse et que les chasseurs apportent leur contribution à l'effort général de lutte contre la pollution (notamment d'origine agricole), en acceptant de réduire le nombre de leurs propres rejets (douilles vides, boîtes de cartouches...). Globalement, l'avenir de la chasse est tributaire d'une évolution écologique des comportements des chasseurs et de leur insertion dans un ensemble d'actions visant à une saine gestion des milieux naturels. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats forêt - Les richesses de la forêt Hubert réserves naturelles Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats primaire (secteur) Les livres Esquimaux - chasseurs de caribous, page 1730, volume 4 Les indications bibliographiques J.-J. Brochier, Vive la chasse !, Grasset, Paris, 1980. J.-C. Chantelat et C. Lorgnier du Mesnil, la Chasse : la chasse expliquée, Solar, Paris, 1995. R. Poovliet, Dessins de chasse, Gerfault-Club, Paris, 1977.

« chasseurs eux-mêmes.

Ceux-ci sont regroupés en associations communales, intercommunales, littorales ou privées, représentées au niveau départemental par les fédérations de chasseurs.

Les présidents de ces fédérations siègent eux-mêmes au sein d'une union nationale, interlocutrice privilégiée des autorités ministérielles. Réglementation de la chasse Diverses dispositions réglementaires limitent la pratique de la chasse.

Tout d'abord, les périodes pendant lesquelles la chasse est autorisée varient suivant les espèces.

Le gibier d'eau peut être chassé du milieu de l'été au milieu de l'hiver ; les espèces sédentaires de petits gibiers, uniquement durant l'automne ; les oiseaux migrateurs et les grands animaux, du début de l'automne au milieu de l'hiver.

Les dates précises d'ouverture et de fermeture sont fixées, pour chaque espèce, par les préfets, à l'intérieur de fourchettes définies par les autorités ministérielles.

Ce sont également les préfets qui établissent les heures de début et de fin de chasse en fonction de la saison et qui peuvent fermer temporairement la chasse si les conditions climatiques l'imposent pour la protection des espèces.

Par ailleurs, la chasse ne peut être pratiquée que sur certains territoires suffisamment éloignés des habitations ou ne faisant pas l'objet de mesures particulières de protection de la faune (réserves naturelles). Les modes de chasse sont également l'objet de restrictions.

Seuls trois peuvent être pratiqués, sauf dérogations locales : la chasse à tir, au fusil ou à la carabine ; la chasse à courre (ou vénerie), à pied ou à cheval, avec une meute de chiens ; et la chasse au vol (ou fauconnerie), avec des rapaces spécialement dressés à cet usage. Enfin, il existe une liste des espèces que l'on peut chasser, établie par le ministère de l'Environnement.

La plupart des espèces de grands animaux sont soumises à un plan de chasse qui fixe, pour chaque territoire, le nombre maximal d'animaux pouvant être prélevés dans l'année. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats braconnage préfet protection de la nature - La mise en œuvre de la conservation de la nature - La sauvegarde des espèces menacées rural (droit) Les livres fusil, page 2087, volume 4 Les techniques de chasse Le classement du gibier. On distingue le « petit gibier » et le « grand gibier ».

Le petit gibier est lui-même réparti en deux catégories : le petit gibier à plume (bécasses, canards, faisans, grives, perdrix, pigeons...) et le petit gibier à poil (lapins, lièvres...).

Le grand gibier rassemble les cervidés (chevreuils, cerfs...), les grands animaux de montagne (chamois, mouflons...) et les sangliers.

C'est le petit gibier authentiquement sauvage, c'est-à-dire qui ne fait pas l'objet de lâchers (bécasses, grives, pigeons...), et les grands animaux, en particulier les sangliers, qui suscitent le plus de passion chez les chasseurs. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bécasse caille canard cervidés chamois. »

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