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utopiste (architecture).

Publié le 13/12/2013

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architecture
utopiste (architecture). terme s'appliquant à des projets ou à des réalisations dont les concepteurs ont en commun la conviction que l'architecture et l'urbanisme peuvent transformer la société et les individus. Le premier courant utopiste en architecture se situa en France au XVIIIe siècle, avec comme principaux représentants Étienne Louis Boullée (17281799) et Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806). Boullée rédigea un livre (Essai sur l'art, 17831793) dans lequel il exposait ses convictions quant à l'effet de l'architecture sur le comportement de la société comme sur celui de l'individu ; il y expliquait aussi le besoin pour l'architecture de se servir de la symbolique des volumes purs. Il laissa de très nombreux projets utopistes, dont le cénotaphe d'Isaac Newton (1784). Ledoux utilisa lui aussi dans ses compositions des éléments géométriques omniprésents. Son oeuvre principale fut les salines d'Arc-et-Senans (1774), première partie d'une ville idéale dont on conserve certaines gravures. L'urbanisme utopique du XIXe siècle. Dès le début de la révolution industrielle, de nombreux penseurs se penchèrent sur l'ensemble des problèmes sociaux, économiques et politiques afin d'en comprendre les processus. Ces recherches aboutirent à diverses théories et donnèrent lieu à de très nombreuses utopies proposant des projets de villes et de sociétés idéales. Les utopistes les plus importants furent Charles Fourier, Robert Owen et Étienne Cabet. Fourier proposa un nouveau type de société, le « phalanstère », sorte de micro-unité sociale fermée sur elle-même, où des travailleurs seraient associés en coopérative. Sa ville idéale comprenait un ensemble de bâtiments types, tous reliés directement à des rues-galeries. Après l'échec du phalanstère de Condé-sur-Vesgre (1830), le principe, quelque peu adouci, fut repris par Jean-Baptiste André Godin, un industriel fouriériste, pour son Familistère de Guise, qui reste à ce jour la seule tentative réussie (en activité depuis 1865). Owen avait lui aussi imaginé une cité industrielle idéale, située à la campagne et également prévue pour un nombre limité et précis d'habitants. Il se ruina en tentant de réaliser son projet (New-Harmony dans l'Indiana, 1825). Cabet rencontra également l'échec en tentant de fonder la colonie icarienne de ses rêves au Texas (1848), puis dans l'Iowa (1853). Au-delà de leurs échecs et de leurs positions parfois extrêmes, les utopistes du XIXe siècle ont directement influencé l'urbanisme progressiste moderne et ont totalement changé notre manière d'appréhender la ville. Complétez votre recherche en consultant : Les livres socialisme - vue générale du familistère de Guise, page 4812, volume 9 utopiste (architecture) - le Familistère de Guise (1865), page 5374, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats architecture - L'histoire de l'architecture Boullée Étienne Cabet Étienne Constant (Constant A. Nieuwenhuys, dit) Fourier Charles Garnier Tony Godin Jean-Baptiste André Herzen Alexandre Ivanovitch Ledoux Claude Nicolas néoclassicisme - Une doctrine esthétique Owen Robert Taut Bruno urbanisme - Quelques écrits et projets fondateurs utopie Wright Frank Lloyd Les livres urbanisme - cité industrielle modèle de New Lamark (Écosse), fondée par Robert Owen, page 5360, volume 10 utopiste (architecture) - projet de Claude-Nicolas Ledoux pour une maison de gardes agricoles, page 5374, volume 10 utopiste (architecture) - projet d'Étienne-Louis Boullée pour un palais municipal, page 5374, volume 10

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