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VIOLENCE

Publié le 02/04/2015

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VIOLENCE

En opposant le mouvement violent ou forcé, au mouvement naturel, Aristote définit parfaitement le sens du concept : est violence tout ce qui survenant de l'extérieur s'oppose au mouvement intérieur d'une nature. Lorsqu'on a défini l'homme comme sujet, c'est-à-dire comme intériorité absolue et comme volonté libre, la violence est devenue toute contrainte physique à laquelle on soumet par son corps une volonté à accomplir une action qu'elle ne veut pas.

Pour communiquer le mouvement qui vient d'elle à une autre volonté, une volonté n'a le choix qu'entre la violence (contrainte physique) et le discours qui convainc et scelle l'accord des volontés dans la promesse et le contrat : ces théories du contrat (voir État) tentent d'évacuer la violence de l'histoire. Mais si on remarque que la conviction même provient de l'irruption en moi d'un discours étranger, que mes actions et ma volonté naissent d'une structure

sociale, ne doit-on pas admettre l'existence aux côtés d'une violence physique, d'une violence symbolique et structurelle plus subreptice ? Il faudrait alors accorder ce que d'une autre façon Hegel avait établi : la violence est le fondement même des rapports entre les hommes et de leur histoire.

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