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Zweig Stefan, 1881-1942, né à Vienne, écrivain autrichien.

Publié le 14/12/2013

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Zweig Stefan, 1881-1942, né à Vienne, écrivain autrichien. Il fut l'exemple même du cosmopolitisme humaniste du début du XXe siècle. Issu d'une famille de la grande bourgeoisie autrichienne, il participa à l'effervescence culturelle viennoise de l'époque où écrivains, musiciens, peintres et philosophes animaient la cité de la vieille monarchie austrohongroise. Son idéal était de faire de Salzbourg, où il habitait, le creuset de la tradition culturelle européenne qui se devait de perdurer. Biographies et nouvelles psychologiques. Sa conception du passé se dessine au fil de ses biographies, où le souci de restituer les errements psychologiques de ses personnages s'accompagne de la volonté de ressusciter tout un contexte historique, de raviver la tradition (Fouché, 1930 ; Marie-Antoinette, 1932) et de comprendre les oeuvres des grands écrivains (Trois maîtres : Balzac, Dickens, Dostoïevski, 1920 ; le Combat contre le démon : Hölderlin, Kleist, Nietzsche, 1925 ; Trois poètes de leur vie : Casanova, Stendhal, Tolstoï, 1928 ; Balzac : le roman de sa vie, paru de façon posthume en 1946). Ami intime de Romain Rolland et de Freud, il leur consacra aussi des études (Romain Rolland, 1920 ; la Guérison par l'esprit : Mesmer, Mary Baker, Eddy, Freud, 1932). Cet intérêt pour les autres, le goût de les faire revivre sous sa plume - objet même de son humanisme -, ne l'empêchèrent pas de produire une oeuvre personnelle, dont l'aisance d'écriture et l'influence manifeste des auteurs qu'il affectionnait conduisirent ses contemporains à ne le considérer que comme un petit maître, dont les idées paraissaient plus originales que les oeuvres. De fait, son théâtre (Thersite, 1907 ; la Maison au bord de la mer, 1911 ; la Brebis du pauvre, 1939) et sa poésie (Cordes d'argent, 1901) montrent peu des qualités esthétiques de certains de ses récits comme Amok (1922), la Confusion des sentiments (1927) et surtout la Partie d'échecs (publié à titre posthume en 1943). Récurrents, les thèmes de la prison, de la folie, de la mémoire et de la résistance forment une trame aussi serrée que cette partie d'échecs engagée entre un champion du monde et un inconnu, et qui n'est jamais qu'une allégorie d'une autre partie, engagée par Zweig contre le nazisme. Dès 1934, Zweig avait en effet publié un Érasme en réponse à l'accession au pouvoir de Hitler, comme si les livres seuls et le souvenir de cette épopée humaniste pouvaient constituer un rempart contre la menace nazie. Si Zweig parvint à quitter une Autriche qu'il ne reconnaissait plus, le sentiment d'enfermement et d'impuissance fut, pour lui, sans doute trop fort : il se suicida au Brésil en 1942, refusant de cautionner un monde qui ne correspondait plus à son idéal d'humanité, ne gardant en vue (comme le dit le titre de son autobiographie posthume) que le Monde d'hier (1942). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Autriche - Arts Autriche - Arts - Littérature Dullin Charles fascisme Fouché Joseph, duc d'Otrante Jonson (Benjamin, dit Ben) Romains (Louis Farigoule, dit Jules) Les livres Zweig Stefan, page 5680, volume 10

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