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Animaux dressés, animaux savants (Exposé – SVT – Collège/Lycée)

Publié le 12/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

naturels de l'animal pour lui faire acquérir de nouveaux comportements. Par exemple, dans la nature, un rat n'ira jamais récupérer une bille en céramique pour la mettre dans un trou. Cependant, ces rongeurs sont des animaux curieux, joueurs, et savent transporter un objet d'un endroit à un autre, par exemple de la nourriture. Le dresseur utilise ces aptitudes innées pour faire réaliser à l'animal cet exercice totalement artificiel : c'est un comportement acquis. Pour y parvenir, le geste « bille dans le trou » a été longuement inculqué, répété, modelé par l'homme.

 

Néanmoins, pour que l'animal associe une réponse particulière à une demande précise, il est indispensable qu'il ait une motivation I Dans la plupart des cas, c'est la faim, la gourmandise qui sert de moteur à l'apprentissage. Pour les tigres, les dompteurs utilisent des bâtons où sont fixés des morceaux de viande. C'est en suivant le mouvement du bâton que l'animal va apprendre à se rouler par terre ou à se mettre sur ses deux pattes. Petit à petit, le dresseur éloigne le moment de l'attribution de la nourriture de celui de l’exercice. En fin d'apprentissage, la viande n'est donnée qu'à la fin du spectacle. La répétition est essentielle au dressage ; l'association demande-réponse ne se fait pas instantanément !

 

Un animal semble faire figure d'exception en ce qui concerne la motivation : il s'agit du dauphin En

« Levier Distributeur de nourriture Boîte de Skinner Rat l'apprenti ssage les animaux instables, peureux, agressifs ou mous ...

QUELQUES HISTOIRES OE DRESSAGE DES YEUX A QUATRE PATTES ! C'est en 1929 qu'a été ouverte la première école de chiens guides pour aveugles.

Faire traverser la rue, suivre un itinéraire , trouver une boîte aux lettres ...

Les actions réalisées par ces ~------------...,.-------------,...------------_, chiens sont une aide précieuse pour aucun intérêt pour la pédale .

Puis , il va l'actionner par hasard , déclenchant le mécanisme de distribution des croquettes.

Très vite, il va comprendre que le fait d'appuyer sur la pédale est une bonne chose car elle lui permet d'assouv ir sa gourmandise.

La fréquence d'appui augmente alors très fortement.

C'est un renforcement positif d'un geste.

• le détour .

Cet apprentissage désigne la capacité d'un animal de s'éloigner temporairement d'un objectif (comme de la nourriture ) pour pouvoir l'atteindre .

Par exemple, un chien devra faire le tour d'une vitre derrière laquelle est placée une gamelle.

Le détour est une forme d'apprentissage complexe.

En effet.

il suppose la mise en mémoire d 'un espace et une prévision de déplacement.

!:animal doit se construire une « carte cognitive » de l'environnement (une simulation de l'espace dans son cerveau) pour parvenir à son but.

• la réversion.

Dans ce cas, un premier apprentissage est effectué puis le dresseur demande à l'animal de modifier à nouveau ce comportement acquis.

Par exemple, un animal va être conditionné pour choisir le côté droit d'un labyrinthe en forme de T : c'est la tâche directe.

Puis, la consigne est inversée, il doit tourner à gauche :c'est la tâche de réversion.

Certains animaux auront besoin de peu d'essa is avant de comprendre la nouvelle règle .

Cette forme d'apprenti ssage est encore plus évoluée que celle du détour .

Elle implique que l'animal ait compris le «principe » de l'apprentissage .

Bien évidemment, il existe également un apprentissage latent.

Un animal placé dans un environnement inconnu va apprendre seul comment s'y repérer et y vivre .

Apprendre un tour à un animal implique de comprendre ses aptitudes naturelles pour les détourner .

La recette d'un dressage efficace est donc un apprenant doté d'intelligence, d'une motivation , d'un objectif et d'une technique adaptée d'apprentissage .

On peut alors obtenir une modification durable et systématique d'un comportement.

À CHACUN SES CAPACITÉS ! Quasiment toutes les espèces animales sont capables d'apprentissage .

Parmi effet.

pour apprendre, un animal va activer ou créer des connexions nerveuses : il doit appréhender l'information extérieure (un stimulu s sonore, odorant, lumineux ...

) et stocker dans sa mémoire l'association stimulus-réponse.

Ains i, les différences des modes de perception de l'environnement vont influencer l'apprentissage .

Impossible d'apprendre à un taureau à distinguer une cope rouge d'une bleue car il ne voit le monde qu'en noir et blanc ! Les exercices à effectuer doivent correspondre aux aptitudes sensorielles de l'animal.

Une fois le signa l perçu, l'apprenant doit être capable de mémoriser et de traiter l'information .

Pour cela, plus les capacités cérébrales sero nt importantes, plus l'animal sera efficace pour réaliser des travaux complexes.

Attention ! Ce n'est pas une question de volume mais de constitution du cerveau.

Sur l'arbre généalogique du règne animal, on peut suivre l'évo lution du système nerveux : de seulement quelques cellules nerveuses chez la méduse à un complexe système de connexions chez les grands singes.

Au cours de l'évolution , deux groupes se sont distingués : les animaux à système nerveux dorsal (les vertébrés) et ceux à système nerveu x ventral (telle s insectes ).

Les animaux les plus « simples» sont capables des tâches d'apprentissage les moins évoluées telle que l'alternance et l'habituation .

Les conditionnements classique et opérant sont possibles à partir du ver de terre .

En progre ssant dans l'arbre du monde animal, on s'aperçoit que les animaux des deux types de position du système nerveux ont amélioré leurs capacités de conditionnement.

Les insectes ont de grandes aptitudes ; par exemple, des abeilles ont été éduquées à se poser uniquement sur les objets ayant une odeur particulière.

Ces animaux ont ainsi pu servir à détecter des produits explosifs! En revanche , l'apprentissage de détour est réservé aux vertébrés.

À une exception près : les céphalopodes.

La pieuvre possède des organes sensoriels particulièrement développés ainsi que d'importantes capacités de mémoire ; les chercheurs se sont aperçu qu'elle est capable d'apprentissage complexe : par exemple, ouvrir un bocal fermé dans lequel se trouve un crabe vivant.

Enfin , la tâche de réver sion a été observée uniquement chez les vertébrés à sang chaud.

Au cours de l'évo lution, les modes d'apprenti ssage complexes tels que le conditionnement n'ont pas remplacé les apprentissages plus simples mais les ont complétés .

Tout dresseur doit connaître les capacités de son animal pour adapter les exercices et les modes d'apprentissage.

Par exem ple, pour des mygales , l'habituation est une méthode appropriée pour « enseigner >> à ces arachnides à ne pas attaquer l'être humain.

À force de manipulations, les mygales finis sent par comprendre qu'une main n'est pas forcément un danger .

En revanche , les singes seront entraînés à des exercices plus complexes grâce à leurs capacités d 'imitation , de communication et m ême d'abstraction .

La complexité atteinte lors des numéros avec des animaux est donc proportionnelle aux aptitudes de l'animal.

De plus, les associations stimulus­ réponse doivent être au plus proche de la logique de l'animal.

Certaines associations sont plus aisées que d'autres.

Le pigeon peut par exemple apprendre à associer des sons avec un danger et des couleurs avec de la nourritur e.

Et pas l'inver se! En effet, le pigeon se souvient plus de la couleur d'une graine que du son qu'elle produirait.

Il se pose également la question du caractère ! Au sein d'une même espèce, les individus ne réagissent pas tous de la même manière à un stimu lus.

Les dresseurs écartent donc de leur propriétaire.

Il faut six mois d'études intensives pour devenir les yeux de son maître .

La première phase est l'initiation :il s'agit d'éva luer les capacités naturelles du chien, d'acce ntue r sa concentration (ne pas renifler son congénère!), d'avoir une marche régulière ou encore de répondre aux ordres directionnels.

Puis , les éducateurs effectuent un conditionnement durant lequel l'animal apprend à éviter les obstacles et s'habitue au travail en harnais.

Enfin, les acquis sont vérifiés par l'éducateur en plaçant le chien dans des situations complexes, à choix.

C'est la responsabilisation.

Par exemple, il faut voir si l'animal est capable d'une désobéissance intelligente pour éloigner son maître d 'un danger .

Ces chiens sont sélectionnés depuis leur naissance pour leur qualité de sociabilité et d'obéissance.

Certaines races sont particulièrement efficaces pour ce travail : les labradors et les goldens retriever s.

Depui s une vingtaine d'années , les exemples de chiens d'assistance se multiplient : chiens pour handicapés '~ ~ · .

.-• ,}· • " -o ,, r • f) visuels ou moteurs , chiens d'avalanches ou encore de sauvetage en mer ou encore plus récemment chiens thérapeutes , pour accompagner des personnes malades ! UN PERROQUET ÉTONNANT Il s'appelle Alex, c 'est un gris du Gabon , il a 28 ans et il ne cesse de faire tomber les a priori en matière d 'intelli gence animale .

En effet, ce perroquet est capable de reconnaître et d'épeler les noms de cinquante objets différents comme« banane» , « camion » ou « clé », de distinguer sept couleurs et cinq forme s, et de compter jusqu'à six! ça vous semble déjà incroyable? Et bien ce n'est rien ! Alex a aussi appréhendé des concepts abstraits tel que « sem blable » ou « différent ».

Ainsi, il p eut dire combien d'objets bleus et en bois sont sur la table devant lui.

Dernièrement , Alex a encore fait parler de lui.

Le mot « rien» lui avait été appris pour parler d 'une absence d'information.

Début 2005, en pleine crise de colère, Alex a utilisé ce mot en tant que chiffre, pour désigner une quantité nulle! Cela démontre que ce perroquet a compris la notion de zéro ! Alex semble aussi intelligent qu'un enfant de quatre ans.

Irène Pepperberg est la chercheuse en psychologie du laboratoire de recherche biomédicale de l'université Brandeis du Massachusetts responsable des exploits d'Alex.

Depuis 1977, elle utilise une forme de dressage appelé « modèle-rival ».

Cette méthode implique deux personnes : le dresseur qui pose les questions et un autre humain qui joue le rôle d'un concurrent.

Alex observe les interactions entre son instructeur et l'autre personne .

Lorsqu'une question est posée, le perroqu et est en compétition pour donner en premier la bonne réponse.

Doté d'un véritable langage et de capacités d 'abstraction, le perroquet a peut-être un cerveau de la taille d'une noisette mais il semble aussi intelligent qu'un dauphin ou un grand singe ! Et il n'a certainement pas fini de nous surprendre ! DES RATS TÉLÉGUIDÉS En matière de dressage animal, les recherches viennent de franchir un nouveau cap avec le « robot-rat » ! Début 2005, des cherc heurs de l'université de New Yor k sont parvenus à commander des rats par des ondes radio, grâce à des électrodes implantées dans leur cerveau.

Chaque animal porte un sac à dos contenant un micropr ocesseur , véritable système de stimulation commandé à distance.

Les électrodes envoient des signaux électriques à différentes région du cerveau, signaux que le rat interprète c omme des « ordres » ou encore comme une récompense.

Ainsi, en stimulant directement certaines parties du cerveau, on peut dirig e r l'animal vers la droite, lui faire monter un escalier puis lui offrir une friandise virtuelle récompensant son travail.

Plus précisément , pour faire tourner ces rats bioniques , les chercheurs leur ont envoyé des stimuli électriques simulant un obstacle détecté par les moustaches ! Pour tourner à gauche, une illusion de contact est ressentie par les moustaches de droite.

Quel usage pour ces rats bionique s? Ils pourraient devenir des démineurs ou détecteurs intelligents, car ils ont un avantage par rapport aux robots classiques : un véritable nez ultra -sen sible ! La relation homme-dr esse ur/animal­ apprenant n'a pas fini son histoire .

Les capacités d'apprentiss age de nos amis à plumes , à écailles ou à poils nous fascinent depuis toujours .

Mais , elles nous posent surtout la délicate question de notre regard , de notre relation aux (pas si) bêtes.. »

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