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AVERROÈS : Le Livre du discours décisif où l'on établit la connexion existant entre la Révélation et la philosophie

Publié le 30/08/2014

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discours

Averroès plaide donc à la fois pour la foule et pour l'élite dont l'intérêt est fina­lement commun : se défendre des sectarismes dont ni le droit, ni la théologie en général ne sont responsables, mais seulement certains docteurs de la Loi et cer­tains théologiens. Averroès aura des disciples chez les juifs jusqu'à la fin du xve siècle et chez les chrétiens jusqu'à la fin du xvie. L'effondrement de la réforme almohade dans sa double visée juridique et théologique livrera l'islam au confor­misme imitatif et ultraconservateur des juristes pour le malheur des peuples. Alain de Libera dans son Introduction au Discours décisif en souligne l'« irréductible actualité «. 

discours

« la substance du monde, mais surtout le Traité décisif et Sur les méthodes de démonstration .

Si les Commentaires sont traduits dès le XIIIe siècle en latin et se répandent aussitôt dans toute la Chrétienté, ces derniers ouvrages influenceront surtout, dans un premier temps, la pensée juive, avant d'atteindre, au XIVe siècle, le monde chrétien.

Ils ne seront véritablement reçus dans le monde musulman qu'au xrxe siècle .

~ CONCEPTS ET TERMES ESSENTIELS Averroès prône l'indépendance de la pensée rationnelle .

Légitimité de la philosophie : l'étude du Livre sacré montre que la philoso­ phie est prescrite par la Loi divine.

Monde: Dieu, premier moteur, produit l'univers de toute éternité.

Âme: l'âme individuelle est mortelle, mais il existe une intelligence univer­ selle commune à tous les hommes, qui est immortelle.

e LA PENSÉE D'AVERROÈS Averroès considérait Aristote comme le plus grand penseur de tous les temps à tel point que l'aristotélisme porte en lui le germe de toute vérité définitive .

Il salue en Aristote l'auteur de la théorie de la preuve démonstrative, fondant ainsi la connaissance sur des bases inébranlables.

En astronomie, il est pour le système aristotélicien contre la représentation mathématique de Ptolémée.

!.:"ensemble du monde est un étant organisé.

Dieu, premier moteur, actualise les puissances dans le monde au moyen des causes.

Le monde, qui est éternel, est une conséquence de cette causalité divine.

Les attributs divins expriment la richesse de l'essence divine.

La béatitude finale de l'être humain se trouve dans la conjonction de l'intellect passif de l'homme et de l'intellect actif de Dieu.

La fin de l'existence de l'âme rationnelle de l'homme est de s'identifier avec l'intellect actif par la contem­ plation théorétique (theoria).

Dieu n'intervient pas dans les affaires humaines.

Acte pur, il n'autorise aucun providentialisme.

Quelle que soit la religion que l'homme professe, son âme atteint la béatitude éternelle dès lors qu'elle parvient à cette perfection purement intellectuelle.

Antiplatonicien, il nie l'existence des universaux (les Idées).

!.:"individu seul est réel.

!.:"intelligibilité ne consiste pas dans la saisie d'Idées séparées, mais dans la contemplation des causes véritables des êtres.

Averroès était cadi et cette dignité correspond en Islam à une fonction reli­ gieuse importante.

La Loi musulmane, tirée du Coran et des hadith (traditions du Prophète), était au centre de ses activités et, de par son éducation, il les prenait au sérieux.

Si le Coran nous dit que Dieu est lumière, il faut laisser le vulgaire le contempler comme on le fait du soleil, mais le philosophe ne saurait se contenter de métaphores.

!.:"enfer et le paradis ne sont que des images figurant les châtiments et les récompenses purement spirituels -des événements de l'âme -liés au degré de perfection acquis ici-bas par l'intelligence et les mœurs.. »

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