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« Les Femmes du Caire» de Gérard de Nerval

Publié le 21/12/2014

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« Les Femmes du Caire », premier volume de « Scènes de la vie orientale », que Gérard de Nerval fait paraître en 1848, est-il le récit des six mois qu'il a passés cinq ans plus tôt dans la capitale égyp-tienne ? Aux anecdotes du séjour réel se mêlent contes d'Orient et souvenirs de lecture, et, peu à peu, se dessine la trame de l'Égypte mystique qui a toujours nourri l'imagination du poète.
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« que la babouche abandonne à chaque pas, et dont les che­ ville s résonnent d' un bruit ar ­ gentin, voilà ce qu'il est per­ mis d'admirer, de deviner, de surprendre.

» « Je me décida i à prendre le costume du pay s » B ien que ses compatriotes le lui déconseillent , Ner ­ val se promène seul dans la ville, sans craindre de se perdre dans le dédale des ruelles.

Il observe, discute avec les Égyptien s et les Le ­ vantins, va, curieux, d'un quartier à l'autre, au bazar d'esclaves, à une cérémonie de derviches, à un mariage copte, chez le consul de France, au théâtre où l'on donne un vaudeville pour un public de Grecs et d'ita­ liens, au café où dansent les khovals, hommes aux longs cheveux déguisés en femmes.

Afin de parfaire son initiation, à la veille des fêtes célébrant l'arrivée de la caravane de La Mecque , Nerval se rend chez un bar­ bier turc , au fond d'une ruelle du quartier franc.

« C'est dans cette charman­ te boutique, dont les fe­ nêtres gracieusement dé­ coupées donnent sur le ca ­ nal du Caire, que je perdis ma chevelure européenne.

Le barbier y promena le ra­ soir avec beaucoup de dex­ térité et, sur ma demande expresse, me laissa une seu- le mèche au sommet de la tête comme celle que por­ tent les Chinois ou les Mu­ sulmans ( ...

).

Après quoi l'on me tailla la barbe selon la dernière mode de Stam­ boul.

» Nerval, qui dés ire une « transformation com­ plète », achète ensuite « une vaste culotte de coton bleue et un gilet rouge garni d'une broderie d'argent » ; il porte sur la tête le takiès , petit bonnet blanc des Turcs .

« Je sortis enfin de chez le barbier, transfiguré, ravi, fier de ne plus souiller une ville pittoresque de l'as ­ pect d'un pa leto t-sac et d'un chapeau rond.

» C'est a insi qu'il se fond dans la foule en liesse rassemblée à Bab el-Fotouh, la porte de la Victoire, où les pèlerins de La Mecque défi lent jusqu'au soir « au son des trom ­ pettes, des cymbales et des tambours ».

Il observe des « saints» extatiques «qu i se perçaient les joues avec. »

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