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GUILLAUME D'OCKHAM : Somme de logique; Prologue au Commentaire sur la physique

Publié le 13/10/2013

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Au cours de cet exposé, Guillaume d'Ockham introduit l'idée d'une connaissance intuitive du non-existant. Pour caractériser en lui-même cet acte de l'intellect qu'est l'intuition, il faut en effet le distinguer de son objet. Or, de par la toute-puissance divine, ce qui est réellement distinct pourrait être séparé. C'est pourquoi si, de potentia dei ordinata, c'est-à-dire selon le cours naturel des choses, le concept est causé par la chose, de potentia dei absoluta, selon la puissance absolue de Dieu, on peut imaginer une connaissance intuitive sans la présence de l'objet. Mais cet appel à la puissance absolue remplit, ici comme toujours, une fonction méthodologique d'analyse, et l'on ne saurait en conclure à un quelconque scepticisme ou phéno­ménisme de Guillaume d'Ockham.

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« 248 GRADUS PHILOSOPHIQUE * * * Né en Angleterre vers 1285-1290, Guillaume d'Ockham entre jeune dans l'ordre des franciscains.

À Londres et à Oxford, il étudie les arts du langage et la philosophie naturelle, puis il s'initie à la théologie.

Entre 1317 et 1319, il commente le Livre des Sentences de Pierre Lombard, à la suite de quoi il devient « bachelier formé », ou inceptor.

Mais il n'aura jamais la possibilité de devenir « maître régent », puisque, en 1324, il est convoqué à Avignon, où certaines de ses thèses, suspectes, doivent être examinées.

Pour les universitaires du Moyen Âge, de tels dépla­ cements sont courants.

Mais Guillaume ne devait pas imaginer à quel point cette année 13 24 marquerait pour lui une rupture.

Sa carrière universitaire est brisée; toute sa vie il restera inceptor.

L'ordre des Franciscains est en conflit avec la papauté au sujet de la thèse de la pauvreté du Christ et des Apôtres.

En 1327, Michel de Césène, général de l'ordre, arrive lui aussi à Avignon pour s'expliquer.

Mais, en 1328, Guillaume, Michel, et deux autres franciscains décident de s'enfuir pour cher­ cher protection auprès de l'empereur Louis de Bavière, qui est également en conflit avec le pape.

À partir de cette date, vivant au monastère franciscain de Munich, Guillaume d'Ockham rédige des traités polémiques sur des questions politiques ou ecclésiologiques, jusqu'à sa mort, en 1347.

L'œuvre de Guillaume d'Ockham est donc partagée en deux pans.

Les œuvres politiques ou ecclésiologiques occupent la seconde partie de sa vie.

Avant sa fuite hors d'Avignon, il s'était consacré à la logique, avec la Somme de logique et des commentaires sur Aristote, à la philo­ sophie naturelle avec des commentaires et des questions sur la Physique, et à la théologie, principalement avec son Commentaire des Sentences et ses Quodlibeta.

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