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Qu'est ce que la science ?

Publié le 08/05/2014

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Qu'est-ce que la science ? Alan F. Chalmers Alan Chalmers, Qu'est-ce que la science ? : Popper, Kuhn, Lakatos, Feyerabend , Le Livre de Poche, coll. « Biblio essais », Paris, 1987 (ISBN 2-253-05506-9) trad. Michel Biezuski BIBLIOGRAPHIE Alan Francis Chalmers est un historien des sciences et épistémologiste né en Angleterre et établi en Australie (Université de Queensland). Dr Alan Chalmers est né à Bristol, au Royaume-Uni en 1939. Il a étudié la physique dans les Universités de Bristol, Manchester et Londres. Malgré le début de sa carrière universitaire en physique, , il a été l'élève de Imre Lakatos et donc formé dans la tradition poppérienne. Chalmers est ainsi mieux connu pour son travail sur le sujet de la philosophie des sciences. Ses principales études portent sur les critères utilisés dans l'histoire pour définir la science. Tout comme Popper, il s'est intéressé aux critères de démarcation entre science et pseudo-science. PRESENTATION DE L'OUVRAGE Cet ouvrage est celui qui l'a rendu célèbre. Il y passe en revue des critères utilisés dans l'histoire pour définir la science : l'observation des faits opposée à l'expérience, la réfutabilité, les paradigmes, l'objectivité, le réalisme et l'anti-réalisme, les théories bayésiennes et le progrès. PRINCIPALES IDEES Dans cet ouvrage, Chalmers répertorie les différentes écoles de pensée de la philosophie des sciences. Il développe chacune des théories en énonçant ses initiateurs et ses principaux arguments. Les théories présentées dans ce livre sont : l'inductivisme, le falsificationisme, le rationalisme, le relativisme, l'objectivisme, l'individualisme, le réalisme, l'instrumentalisme et enfin, après avoir fait le tour des grands critères de la science, Chalmers fournit son propre critère, celui qu'il soutient : le réalisme non figuratif. RESUME Cet ouvrage de Chalmers a pour but de comprendre sur quels fondements repose la science. Selon Chalmers un certain nombre de méthodes empiriques consiste d'abord à recueillir des faits par de soigneuses observations et expériences, puis à en tirer des lois par une procédure logique. C'est cette vision « trompeuse » de la science que Chalmers cherche à réfuter. Pour lui, il n'existe pas de méthode permettant de prouver que les théories scientifiques sont vraies ni qu'elles ne marchent pas. Selon Feyerabend, la science ne possède aucune caractéristique intrinsèque qui la rendrait supérieure aux autres branches du savoir. La philosophie des sciences a beaucoup progressé dans les dernières décennies, l'auteur a choisit d'aborder deux conceptions de la sciences simples mais selon lui inadéquates : l'inductivisme et le falsificationisme. Il s'impose une approche pédagogique pour comprendre ce qui a motivé la formulation des théories modernes. Les théories scientifique doivent être tirées de façon rigoureuse et ne découlent jamais d'opinions personnelles. La science est objective et le savoir scientifique est objectivement prouvé. Pour Galilée, l'essentiel était d'accepter les faits et de construire la théorie en accord avec eux. Chalmers attribut à l'inductivisme l'adjectif « naïf ». Pour l'inductiviste, la science commence par l'observation en absence de tout préjugés. Les conditions à satisfaire pour l'inductiviste sont les suivantes : il faut un grand nombre d'énoncés d'observation, les observations doivent être répétées dans une grande variété de conditions, et aucun énoncé d'observation ne doit entrer en conflit avec la loi universelle qui en est dérivée. Selon l'auteur, cette analyse ne constitue pour l'instant qu'une vision partielle de la science. Une fois en possession de lois et de théories universelles, un scientifique pourra en tirer diverses conséquences qui seront les explications et les prédictions : c'est un raisonnement déductif. Cependant, la déduction ne permet que de dériver des énoncés à partir d'autres énoncés donnés. Pour un inductiviste, la vérité ne vient pas de la logique mais de l'expérience. C'est en tenant compte des lois et des conditions initiales que l'on peut procéder à des déductions. Chalmers considère la vision inductiviste naïve comme tout à fait fausse et dangereusement trompeuse, mais il admet cependant que la position qu'il décrit est une forme tout à fait extrême de l'inductivisme. Ensuite, Chalmers s'interroge sur le cheminement suivi par le raisonnement inductif. Pour lui, la justification de l'induction semble inacceptable. Il estime qu'il s'agit d'un argument circulaire : on ne peut utiliser l'induction pour justifier l'induction. Cela constitue le « problème de l'induction ». La connaissance scientifique n'est qu'une connaissance probablement vraie. Pour l'auteur, cette reformulation ne résout pas le problème de l'induction. Ainsi, l'inductiviste serait confronté à de nouveaux problèmes liés à la mesure du degré de probabilité d'une théorie. Certains systèmes ont été développés pour permettre d'attribuer des probabilités non nulles à des prédictions individuelles. Mais le fait que la probabilité d'une prédiction exacte dépende de lois universelle...

« personnelles.

La science est objective et le savoir scientifique est objectivement prouvé.

Pour Galilée, l'essentiel était d'accepter les faits et de construire la théorie en accord avec eux.

Chalmers attribut à l'inductivisme l'adjectif « naïf ».

Pour l'inductiviste, la science commence par l'observation en absence de tout préjugés.

Les conditions à satisfaire pour l'inductiviste sont les suivantes : il faut un grand nombre d'énoncés d'observation, les observations doivent être répétées dans une grande variété de conditions, et aucun énoncé d'observation ne doit entrer en conflit avec la loi universelle qui en est dérivée.

Selon l'auteur, cette analyse ne constitue pour l'instant qu'une vision partielle de la science. Une fois en possession de lois et de théories universelles, un scientifique pourra en tirer diverses conséquences qui seront les explications et les prédictions : c'est un raisonnement déductif.

Cependant, la déduction ne permet que de dériver des énoncés à partir d'autres énoncés donnés.

Pour un inductiviste, la vérité ne vient pas de la logique mais de l'expérience.

C'est en tenant compte des lois et des conditions initiales que l'on peut procéder à des déductions.

Chalmers considère la vision inductiviste naïve comme tout à fait fausse et dangereusement trompeuse, mais il admet cependant que la position qu'il décrit est une forme tout à fait extrême de l'inductivisme. Ensuite, Chalmers s'interroge sur le cheminement suivi par le raisonnement inductif.

Pour lui, la justification de l'induction semble inacceptable.

Il estime qu'il s'agit d'un argument circulaire : on ne peut utiliser l'induction pour justifier l'induction.

Cela constitue le « problème de l'induction ». La connaissance scientifique n'est qu'une connaissance probablement vraie.

Pour l'auteur, cette reformulation ne résout pas le problème de l'induction.

Ainsi, l'inductiviste serait confronté à de nouveaux problèmes liés à la mesure du degré de probabilité d'une théorie.

Certains systèmes ont été développés pour permettre d'attribuer des probabilités non nulles à des prédictions individuelles.

Mais le fait que la probabilité d'une prédiction exacte dépende de lois universelles rend difficile ce projet. Face à l'inductivisme, plusieurs attitudes peuvent être adoptées.

L'une d'elles serait de nier que la science est basée sur l'inductivisme, c'est le falsificationisme.

Le point de vue inductiviste contient donc deux hypothèses importantes au sujet de l'observation.

La première est que la science commence par l'observation et la seconde est que l'observation fournit une base sûre à partir de laquelle la connaissance peut être tirée. On s'intéresse à la fiabilité de l'observation en considérant la vue.

L'auteur montre que l'expérience visuelle dépend en partie des expériences passées, de connaissances et des attentes de l’observateur.

De cette manière, les expériences subjectives que vivent les observateurs en voyant n'est pas déterminé seulement par les images qui se forment sur leurs rétines mais aussi par leur expérience, leur savoir, leurs attentes et leur état général.

Dans un sens, ils ne voient pas la même chose et c'est sur ce point que Chalmers fonde sa critique de l'inductivisme. Des théories précises et clairement formulées constituent une condition indispensable pour que des énoncés d'observation soient précis.

Ainsi, la théorie précède nécessairement l'observation.

Pour établir la validité d'un énoncé d'observation, il est nécessaire de faire appel à la théorie.

Les énoncés d'observation, parce qu'ils sont faillibles, ne constituent pas une base sûre pour la science. Les théories sont généralement conçues avant que l'on effectue des tests d'observations.

Il est essentiel de comprendre que la science est un savoir qui évolue dans le temps, et Chalmers affirme qu'une théorie ne peut être correctement évaluée que si l'on accorde l'attention voulue au contexte de l'époque où elle a été formulée. Lorsqu'il présente le falsificationisme, Chalmers affirme que le falsificationiste n'a aucun mal à admettre que l'observation est guidée par la théorie dont elle présuppose l'existence.

Il admet également qu'il ne faut jamais dire d'une théorie qu'elle est vraie, mais qu'il faut tendre à affirmer qu'elle est la meilleure disponible. Pour le falsificationiste, la science est un ensemble d'hypothèses visant à expliquer le comportement d'une partie de l'univers.

Selon le falsificationiste, pour faire partie de la science, une hypothèse doit être falsifiable.

Elle l'est si la logique autorise l'existence d'un énoncé ou d'une série d'énoncés d'observation qui lui sont contradictoires, c'est-à-dire, qui la falsifieraient s'ils se révélaient vrais.

Car si on considère un énoncé infalsifiable, rien n'entrera jamais en conflit avec lui.

Pour le falsificationiste, si une théorie a un contenu informatif, elle doit courir le risque d'être falsifiable. Le falsificationiste en déduit que plus une théorie est falsifiable, meilleure elle est.

Donc des théories hautement falsifiables doivent être préférées à celles qui le sont moins.

Cependant, les théories falsifiées doivent immédiatement être rejetées.

Exiger que les théories soient très falsifiables a l'avantage de nécessité des théories clairement formulées et précises. La science commence par des problèmes, les hypothèses falsifiables sont proposées par le scientifique pour apporter des solutions au problème.

Les conjectures sont ensuite critiquées et testées.

De plus, le concept de progrès, de croissance de la science est une conception qui est au cœur de la conception. »

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