Devoir de Philosophie

Les bateaux du Nil

Publié le 09/01/2015

Extrait du document

THOR HEYERDAHL RÉHABILITE LE BATEAU EN PAPYRUS La construction de bateaux en papyrus nous paraît aujourd'hui rudimentaire et primitive. Pourtant, ces techniques traditionnelles sont très élaborées et efficaces. C'est ce qu'a voulu démontrer l'anthropologue norvégien Thor Heyerdahl en traversant l'Atlantique sur une telle embarcation, après plusieurs périples dans le Pacifique sur des bateaux de construction traditionnelle dans les années 1940 et 1950. On pensait en effet, à tort, que les bateaux en papyrus ne pouvaient pas naviguer longtemps, parce que la fibre devenait perméable et prenait l'eau au bout de deux semaines. Pour prouver que des contacts entre l'Ancien et le Nouveau Monde pouvaient avoir eu lieu avant Christophe Colomb, Thor Heyerdahl achète en 1967 douze tonnes de tiges de papyrus et construit un bateau de 15 m, le Ra. Parti du Maroc avec un équipage de sept hommes en direction des Antilles, il parcourt 5 600 km en 56 jours. Malheureusement, une tempête et des avaries l'obligent à abandonner à une semaine de La Barbade. L'année suivante, il repart sur le Ra II, une nouvelle embarcation mesurant seulement 12 m et réussit à atteindre La Barbade (6 100 km) en 57 jours. Pour construire le Ra et le Ra II, il met en oeuvre les techniques qu'il a apprises auprès de spécialistes de ce genre de bateaux : les Irakiens vivant dans les marécages du Tigre et de l'Euphrate et les Boudoumas (« mangeurs de papyrus ») du lac Tchad. Il faut tailler les tiges en août et pendant la pleine lune, quand elles sont gorgées de la sève qui les rend imperméables, et il faut les tisser en couches croisées, puis confectionner une coque en forme de faux, plus stable et glissant mieux sur l'eau.

« coudées, qu'i ls assemb l ent comme des briques, et voici comment ils donnent au vais­ seau la forme voulue : ils fixent ces planches par des longues chevil les très rappro­ chées; la coque ain si construi­ te, ils posent un plancher par­ dessus; ils n'emploient pas de varangues, mais calfatent les joints intérieurs avec du papy­ rus.

Le mât est en acacia, les voiles en papyrus.

» Contrairement aux autres peuples de !'Antiquité, qui bâtissaient d'abord la struc­ ture intérieure, puis la recou­ vraient d'une coque, les Égyp­ tiens, qui avaient très peu de bois et ne disposaient pas de grands fûts pour la qui lle, commençaient par la coque, puis l a renforçaient e n l'étayant à l'intérieur et finis­ saient par le plancher .

Le vent soufflant en général du nord au sud en Égypte, on faisait usage de voiles pour remonter le Ni l, sauf si l e vent était trop faib le ou la charge trop lourde ; les bateaux étaient alors mus par des ra­ meurs ou halés depuis la rive.

Pour descendre le fleuve, il suffisait de se laisser porter par le courant.

Pour éviter de dériver, les Égyptiens avaient inventé un dispositif original, également décrit par Héro­ dote : « En descendant le fleu­ ve ( ...

), on les manœuvre au moyen d'un radeau fait de bois de tamaris et d'une pier ­ re trouée qui pèse environ deux talents : le radeau, atta­ ché par un câble à l'avant du bateau, descend au fil de l'eau, tandis que.

la pierre est accrochée à la poupe par un autre câble.

Le courant s'em­ pare du radeau , qui est em­ porté rapidement et remor­ que le bateau, mais la pierre qui traîne par derrière et racle le lit du fleuve maintient le bateau en ligne droite » De l'Ancien au Nouvel Empire L es navires à voile de l'An­ cien Empire sont aussi pourvus d'avirons, manœu­ vrés comme aujourd'hui par des rameurs regardant vers l'arrière et attachés au bateau par des estrope s.

I l n'y a pas de véritab le gouvernai l, ma is des « avirons de gouverne », sortes de grandes rames ma­ niées par plusieurs timoniers à la poupe de bateau .

La voi­ le est rectangulaire et atta-. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles