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Permanence de la question agraire en Amérique latine

Publié le 05/08/2014

Extrait du document

question

A. La nouvelle stratégie de «modernisation conservatrice«

1. Le choix de l'agriculture d'exportation

La tendance actuelle vise à moderniser les techniques de production et de

gestion de l'agriculture sans oeuvrer en direction de la justice sociale. La

question agraire en Amérique latine s'inscrit donc dans un nouveau

contexte. L'intensification des échanges et l' influence du libéralisme

conduisent à favoriser les productions commerciales destinées à l'exportation

et, au besoin, d' importer les produits alimentaires destinés à une

population majoritairement urbaine. L'Amérique latine fournit désormais

10 % des exportations agricoles mondiales, le Brésil a consolidé sa place

de grand exportateur agricole (soja, sucre de canne, café, agrumes).

question

« B.

La diversité des réformes agraires C.

Vers l'abandon des réformes agraires? III - Une autre stratégie dans un contexte de mondialisation A.

La nouvelle stratégie de «modernisation conservatrice » B.

La modernisation des structures agraires C.

La modernisation des structures sociales CORRIGÉ Introduction L'Amérique latine relève pour l'essentiel des «économies à revenu inter­ médiaire », catégorie comprise entre les pays les plus pauvres et les pays industrialisés.

Elle achève sa transition démographique, sa population est urbanisée aux trois quarts, le secteur primaire n'occupe en moyenne que 27 % des actifs (contre 35 à 60% dans les autres pays en développement) et ne participe qu'à hauteur de 12% au PNB (contre 30 à 40 % ).

C'est de plus un secteur performant: les exportations du sous-continent repré­ sentent 10 % des exportations mondiales.

Surtout, à la différence de l'Asie orientale et méridionale , on y dispose de grandes réserves de terres.

Enfin, le continent a servi d'aire de référence en matière de réforme agraire depuis la réforme zapatiste de 1915.

Comment expliquer dès lors la permanence et l'acuité de la question agraire en Amérique latine? Nous décrirons la réalité profondément inégalitaire du monde rural, avant de voir comment près d'un siècle de réformes agraires a tenté de remédier à cette situation .

Nous terminerons par la nouvelle stratégie qui s'esquisse dans le contexte récent de la mondialisation.

1 -Un monde rural profondément inégalitaire A.

Latifundios et minifundios 1.

Une distribution foncière déséquilibrée Le contraste entre le grand et le petit est un trait caractéristique des struc­ tures agraires en Amérique latine, entre latifundio et minifundio en parti­ culier.

Le latifundio se définit par ses grandes dimensions et par son mode d 'exploitation extensif (élevage).

Le terme prend une connotation péjora­ tive et désigne les grands domaines traditionnels de propriétaires absen­ téistes peu soucieux de mise en valeur.

Par opposition, le minifundio est une propriété trop étroite.

Au Salvador , la part des propriétés de plus de 100 hectares est de 1 % mais elles contrôlent 40 % des surfaces cultivables.. »

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