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Amitie

Publié le 08/05/2017

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De l'amitié - Essais de Montaigne - Introduction : Montaigne est un écrivain du XVIème siècle qui publie ses Essais en 1580 mais ne cesse de les enrichir jusqu'à la fin de sa vie en 1592. Les Essais forment un ensemble de cent sept chapitres de taille variable, répartis en trois livres. Montaigne écrit cet ouvrage afin de mieux se connaître, en mettant son jugement à l'épreuve, sur toutes sortes de sujets. Il rédige ainsi « De l'amitié » et relate la relation qu'il a vécue avec l'écrivain Etienne de La Boétie, amitié qu'il considéra comme un mélange de deux âmes pour ne former plus qu'une. Questions possibles à l'oral de français : . Annonce du plan : Montaigne nous raconte ainsi cette relation basée sur la réciprocité (I) et parvient à nous faire vivre et ressentir cette amitié exceptionnelle (II) grâce à une stratégie argumentative (III). 1. Une relation basée sur la réciprocité A - Mélange et union des âmes. B - Des amis égaux. C - Des liens réciproques. I. A - Mélange et union des âmes Dans le chapitre 28 du 1er livre des essais, Montaigne aborde le thème de l'amitié et la définit d'une manière particulière. Utilisant la métaphore du câlin dans la phrase « nous nous embrassions par nos noms » (ligne nº18), il expose avec force les sentiments qu'il éprouve envers son ami. Cette relation est d'autant plus particulière que les métaphores de la couture et du tissu que Montaigne utilise dans les phrases « elle n'avait point à perdre temps et à se régler au patron », « qu'elles effacent et ne retrouvent plus la couture qui les a jointes »  et la « familiarité nouées » la caractérise comme précieuse et unique, tissée avec le plus grand soin telle de la haute couture. Montaigne vit alors quelque chose d'intense qu'il manifeste dans la phrase « ? elles se mêlent et confondent l'une et l'autre » . La conjonction de coordination « et » exprime la force de cette amitié qui se traduit par le mélange et l'union des âmes de Montaigne et d'Etienne De la Boétie. Ils deviennent indissociables quasi fusionnels. I. B - Des a...
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« I.

C – Des liens réciproques Avec la répétition de « nous nous » dans les phrases "nous nous cherchions" (ligne 14) et « nous nous trouvâmes » (ligne 20) Montaigne évoque la réciprocité des liens d’amitié qui ont été tissés entre eux deux. L’abondance de pronoms réfléchis dans la phrase « Celle-ci n’a point d’autre idée que d’elle même , et ne se peut rapporter qu’à soi » (ligne 30) insiste sur cette réciprocité . Réciprocité que l’on peut également retrouver dans la répétition de l’un et l’autre dans la phrase « … que nous nous oyions l’un de l’autre ….

Que rien ne nous fût si proche l’un à l’autre » (ligne 15 à ligne 22). Montaigne et Etienne De La Boétie exerçaient donc l'un sur l'autre une action équivalente : Une amitié profonde et partagée . 2.

Une amitié exceptionnelle A – Une amitié différente des autres. B – Une histoire hors du temps voire divine. C – Une amitié injustifiable. II.

A – Une amitié différente des autres C’est une amitié exceptionnelle que met en évidence Montaigne. Une amitié exceptionnelle parce qu’elle n’est pas comme les autres tel qu’il le précise avec l’adverbe de manière dans la phrase « ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés » (ligne 1) Une amitié exceptionnelle parce qu’elle est différente des autres comme il le souligne avec les anaphores :" si pris, si connus, si obligés ", (ligne 20). Une amitié exceptionnelle qui atteint son paroxysme avec l’hyperbole "… c’est je ne sais quelle quintessence de tout ce mélange, qui ayant saisi toute ma volonté l’amena se plonger et se perdre dans la sienne » (ligne 33).

Une sorte de formule chimique qui les lie l’un à l’autre. Hyperbole = Figure de style utilisant l'exagération afin de marquer les esprits. Paroxysme = Le plus haut degré (d'une douleur, d'un sentiment).

Le paroxysme de l'amour - Synonyme : Point culminant Quintessence = Ce qu'il y a de meilleur et de plus raffiné dans quelque chose. II.

B – Une histoire hors du temps voire divine C’est une histoire hors du temps voire divine , voulue par le destin . Montaigne emploie une hyperbole dans la phrase « (je) ne sais quelle force inexplicable et fatale, médiatrice de cette union » (ligne 13) pour évoquer ce caractère divin qu’il explicite peu après « je crois par quelque ordonnance du ciel » (ligne 17). Cette amitié est si puissante qu’elle ne peut être régie que par des forces supérieures , selon Montaigne.

Argument renforcé par un paradoxe « Nous nous cherchions avant que de nous être vu » (lignes13-14) scellant une amitié entre eux avant même leur rencontre . Evènement qui est interprété a posteriori comme le montre le parallélisme « Ayant si peu à durer, et ayant si tard commencer » (ligne 25) créant une dramatisation qui renforce l’idée de prédestination « elle n’avait point à perdre du temps » (ligne 27). Tandis que les "accointances" ordinaires se nouent par l'effet du hasard , l'amitié de Montaigne et La Boétie est voulue par le destin , qui a mis en présence les deux hommes et les a fait se reconnaître l'un et l'autre.. »

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