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ANDROMAQUE

Publié le 08/01/2015

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andromaque
Andromaque de Jean Racine acte III - scène 4, Cette courte scène met en présence, pour la première fois, les deux rivales qui ont deux volontés contraires : Hermione toute à la joie de son futur mariage veut éviter la rencontre, Andromaque la recherche afin d'obtenir son aide pour sauver Astyanax. A la requête d'Andromaque qui débute la scène (v.858-880) succède la réponse d'Hermione (v. 881-886) qui la termine. LA SUPPLICATION D'ANDROMAQUE: A l'interpellation (v.858-860) succèdent les différents arguments qui peuvent convaincre Hermione : l'indifférence pour Pyrrhus et son amour pour Hector (v.861-866), son attachement à son fils (v. 867-872), La protection accordée à Hélène (v. 873-875), la volonté de s'exiler (v.876-880) La supplique d'Andromaque s'appuie sur un registre pathétique qui domine sa tirade comme le prouve l'emploi d'un champ lexical de la souffrance « pleurante » v.860, « larmes » v. 861, « cruelles » v. 863, « trouble mortel » v.870, « pleurer » v.880. L'interpellation (v. 858-860) s'effectue sous forme d'interrogations avec deux questions rhétoriques, la première pour capter l'attention d'Hermione et l 'empêcher de l'éviter « Où fuyez-vous ? » v.858 et la deuxième avec une périphrase « la veuve d'Hector pleurante à vos genoux » v. 860 qui rappelle habilement la situation pénible d 'Andromaque et la position de puissance d'Hermione triomphant de sa rivale, ce qui ne peut que la flatter. <...
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« Son indifférence pour Pyrrhus et son amour pour Hector : vers 861 à 866 - Elle veut rassurer Hermione, il n’y a pas de rivalité entre elles, « de jalouses larmes » v.861.

Elle met en avant le choix de Pyrrhus pour celle-ci avec une périphrase « vous envier le cœur qui se rend à vos charmes » v.

862 qui constitue un compliment flatteur.

Elle ne vit que dans le souvenir de son défunt mari.

Elle garde l’image douloureuse de l’assassinat dont elle a été témoin « J’ai vu percer » v.

863.

L’interjection « hélas ! » et l’hyperbole « par une main cruelle » renforcent encore la tonalité pathétique qui a pour but de provoquer la compassion d’Hermione.

La métaphore « ma flamme pour Hector fut jadis allumée » v.865 exprime sa passion ardente et éternelle envers lui « Avec lui dans la tombe elle s’est enfermée » v.886.

L’antithèse allumée/enfermée montre que tout s’est arrêté pour Andromaque au décès d’Hector.

Elle cite d’ailleurs plusieurs fois le nom de son mari v.860-865-875 et la dernière est précédée de l’adjectif possessif « mon » v.875 renforçant l’idée qu’elle lui est fidèle et ne peut l’oublier. La conjonction de coordination « mais » au v.

867 annonce un nouvel argument. Son attachement à son fils : Vers 867 à 872 « Mais il me reste un fils vous saurez quelque jour » v.867 Andromaque veut sensibiliser Hermione en essayant d’éveiller une fibre maternelle et une solidarité féminine.

L’enjeu est de sauver son fils en faisant appel à des sentiments de future mère.

Elle utilise l’adjectif possessif notre au lieu de mon « jusqu’où va notre amour » v.868 et les pronoms personnels nous au lieu de je « C’est le seul qui nous reste et qu’on veut nous l’ôter » v.871 et v.

869 dans l’espoir de toucher d’avantage Hermione.

Elle en appelle à sa compassion de future mère.

Elle évoque aussi le fait d’avoir tout perdu avec une hyperbole « tant de biens » pour montrer que son fils est son seul bien et que c’est tout ce qui lui reste.

L’opposition entre le verbe « vous saurez » v.867 et « vous ne saurez pas » précédé de la conjonction « mais » v.869 accentue l’idée qu’Andromaque mérite la compassion elle qui sait et connaît cette douleur. L’interjection « hélas ! » v.

872 annonce de façon pathétique un nouvel argument. La protection accordée à Hélène : v.

873 à 875. »

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