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Beaumarchais - les comiques dans "Le mariage de Figaro"

Publié le 06/10/2013

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beaumarchais
Beaumarchais utilise dans sa pièce tous les types de comique et tous les registres, de la farce au jeu d'esprit. Il les combine habilement et distribue les scènes comiques afin d'introduire des moments de détente à l'intérieur de chaque acte. Dans le premier acte, ce sont les mouvements autour du fauteuil (sc. 8 et 9) qui provoquent le rire ; dans le deuxième acte, le cabinet permet un jeu de cache-cache des plus comiques ; dans le troisième acte, le procès arrive a point pour détendre l'atmosphère de même que le manège autour de chérubin dans l'acte IV (sc. 4 à 6). Enfin la pièce s'achève dans un éclat de rire avec la sorte des différents personnages caché dans les pavillons. Le comique de geste C'est la forme de comique considérée généralement comme la moins raffiné mais son efficacité est incontestable. Ce comique visuel est une des composantes indispensable du spectacle comique. On trouve dans cette pièce de nombreuse poursuites (I, 1 : I, 7 ; V,6), des jeux de cache-cache autour du fauteuil (I, 8 et 9)...
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« Toutes les nuances de ce type de comique sont présentes dans la pièce : On est proche de la caricature avec Brid’oison, dont la stupidité s’accompagne d’un bégaiement systématique.

Il en va de même pour Antonio avec son caractère bourru et sa façon de parler caractéristique qui lui fait déformer certains mots (II 21 ; 111,15).

Chérubin est moins caricatural mais ses entreprises amoureuses multipliées déclenchent aussi le rire.

Plus subtil est le comique qui s’attache au caractère de Figaro dont la manie de l’intrique et le sens de l’improvisation se retourne parfois contre lui (III, 20 et IV, 6), ou la jalousie maladive du comte qui associée à son libertinage, le place souvent des situations embarrassantes (II, 19 : IV, 5 ; V, 19). Le comique de mots C’est sans doute le plus présent dans la pièce et Beaumarchais apparait comme un virtuose dans ce domaine.

Ici aussi plusieurs degrés sont à distinguer et selon le personnage la plaisanterie se fait plus ou moins subtile.

Ainsi, Antonio provoque involontairement le rire lorsqu’il répond a Figaro qui affirme que Chérubin est à cheval sur la route de Séville « Oh non je ne dis pas ça, je n’ai pas vu sauter de cheval, car je le dirais de même.

» en revanche, figaro provoque toujours le rire aux dépens d’autrui mais le comique de mots relève chez lui tantôt de la fantaisie verbale comme dans la tirade sur Goddam (III, 5), Tantôt de la raillerie lorsqu’il se moque du pauvre Brid’oison en laissant entendre qu’il est le père d’un de ses enfants (III, 13) ou en faisant croire au comte qu’il parle de la comtesse alors qu’il s’agit de Suzanne (V, 12), tantôt du mot d’esprit qui lui permet de se tirer d’une situation embarrassante sur une pirouette : « Pourquoi non ? La rage de sauter peut gagner : voyez les moutons de panurge.

». »

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