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« Belle et ressemblante » (p. 22),

Publié le 15/04/2015

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« Belle et ressemblante » (p. 22),           « Belle et ressemblante » joue avec les effets de symétrie et de répétitions. D'abord, les vers se ressemblent beaucoup dans leur construction. Les trois premiers vers ainsi que les vers 7, 8 et 10 débutent par l'article indéfini « un » suivi d'un substantif, puis d'un complément. Les vers 4 à 6 commencent quant à eux par l'adjectif indéfini « tout » suivi d'un nom, alors que l'avant-dernier vers forme un complément circonstanciel se rapportant au vers précédent. Outre le parallélisme de syntaxe, le texte compte plusieurs autres types de reprises. Par exemple, l'expression « un visage » en début de phrase revient trois fois dans le poème, soit dans le premier, le septième et le dernier vers. Le même phénomène se produit avec le complément du nom « du jour » qui figure aux vers 1, 2 et 9. Par ailleurs, les vers 5, 6, 8 et 10 renferment deux fois le même terme, mais sous sa forme singulière et plurielle, soit « source », « miroir », « caillou » et « visage ». Ces rép&eacut...

«         L'opposition entre « berceau » et « feuilles mortes » montre la singularité du visage qui se trouve dans un environnement qui ne lui ressemble pas.         Les vers qui suivent abordent plutôt le thème de la ressemblance et traduisent des sentiments plus négatifs : Tout soleil caché Toute source des sources au fond de l'eau Tout miroir des miroirs brisé Un visage dans les balances du silence Un caillou parmi d'autres cailloux Pour les frondes des dernières lueurs du jour Un visage semblable à tous les visages oubliés.         Ainsi, la femme représente tous les soleils cachés, toutes les sources et tous les miroirs brisés, et elle est semblable à d'autres cailloux comme à tous les visages oubliés.

Le dernier vers apporte un éclairage essentiel au poème.

Pris dans son sens littéral, il contient une contradiction, car le visage est comparé à une réalité impossible à se représenter.

L'originalité de cette image et son caractère inusité viennent d'ailleurs de cette antilogie.

Au sens métaphorique, ce passage signifie que la femme dont il est question fait dorénavant partie des souvenirs du poète et non plus de sa réalité présente.

On sent toute l'impuissance du locuteur devant le temps qui passe et les événements tristes qui se répètent malgré lui.

Ce vers introduit aussi le thème de l'amour perdu qui guidera la lecture du texte en entier.

À ce thème sont associés les termes à connotation négative qui évoquent un sentiment d'anéantissement et de douleur, c'est-à-dire « fin », « feuilles mortes », « caché », « brisé », « silence », « frondes », « dernières » et « oubliés ».

Ainsi, par un effet de symétrie, la deuxième partie de chaque vers se rapporte « à tous les visages oubliés », c'est-à-dire aux amours perdues.

« La fin du jour », « les dernières lueurs du jour », « les feuilles mortes du jour » et les « balances du silence » font référence à la fin de la relation amoureuse.

La tristesse de ces images traduit le rapport à l'amour du locuteur qui associe ce sentiment à la lumière, à la vie et à la plénitude.

D'autre part, pour le poète, les femmes qu'il a aimées sont comparables à des « soleil[s] caché[s] », à des « sources au fond de l'eau », à des « miroirs. »

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