Devoir de Philosophie

La Bêtise et le comique dans Bouvard et Pécuchet

Publié le 31/05/2015

Extrait du document

Exposé sur la Bêtise et le Comique : Introduction : Aujourd'hui nous allons nous intéresser à la bêtise et au comique dans Bouvard et Pécuchet. Mais pour commencer revenons un peu en arrière. Depuis le XVIIe siècle, le bourgeois est la cible privilégiée des dramaturges qui se moquent de la suffisance intellectuelle et de l'ignorance de cette classe sociale. Le meilleur exemple de cette satire est Le Bourgeois Gentilhomme de Molière avec son célèbre Mr Jourdain ( on se souvient tous du moment où il apprend à prononcer les consonnes et les voyelles ) qui peut être considéré comme l'ancêtre des deux bonshommes et qui, comme lui, sont des ignorants à n'en pas douter. Mais, sont-ils bêtes ? Ils seront qualifiés de "cloportes" par Flaubert. De surcroît, dans la correspondance de celui-ci, la bêtise y est la cible privilégiée. Citation de Georges Sand ( dans une lettre à Flaubert ) 8 déc 1874 : " Tu aimes trop la littérature, elle te tuera et tu ne tueras pas la bêtise humaine. Pauvre chère bêtise que je ne hait pas moi et que je regarde avec des yeux maternels car c'est une enfance et toute enfance est sacrée. Quelle haine tu lui as voué ! " Réponse de Flaubert : jan 1875 : "Ne me dites plus que la bêtise est sacrée comme toute enfance car la bêtise ne contient aucun germe". C'est la notion contre laquelle Flaubert se bat avec la plus grande hargne : plus d'une trentaine d'occurrences dans les correspondances du mot "bêtise" entre 1830 et 1880 ( 30 ans ) et 14 occurrences du mot "bêtise" dans Bouvard et Pécuchet. Sans parler du Dictionnaire des Idées reçues ( qui au passage devait faire partie d'un second volume dans lequel messieurs Bouvard et Pécuchet devaient le concevoir et par conséquent être le noyau de ce second volume ) et dans lequel il est proposé au lecteur d'apprendre par coeur les bêtises sociales soit pour s'intégrer au monde de la bêtise soit pour les dénoncer ( cela dépendra du lecteur. Cette notion de bêtise qui est au centre des préoccupations du romancier, est retranscrit dans son oeuvre mais pas toujours sous la même acception. Problématique : Quelles acceptions a le mot "bêtise" dans le roman de Flaubert et est-ce que les deux bonshommes en sont-ils les seuls représentants ? Premier temps : la bêtise de BP : une bêtise enfantine et inoffensive => où l'on verra que les deux protagonistes se comportent comme des enfants à travers une théâtralité qui amènera au comique. Deuxième partie : où l'on montera d'un cran dans la bêtise : c'est à dire la bêtise des livres, celle qui passe pour savante. Nous terminerons par parler de l'universalité de la bêtise. I) La bêtise de Bouvard et Pécuchet : une bêtise enfantine et inoffensive : Dans Bouvard et Pécuchet, on ne trouve pas de véritable définition du comique ou de la bêtise peut être car il les définit tout au long du récit. Définition et lumière sur le mot : Le mot "bêtise" apparait souvent ...

Liens utiles