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Comment une oeuvre devient un classique ?

Publié le 13/11/2017

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Qu’est-ce qui fait qu’une œuvre littéraire devient un classique ? Au sein d’un développement entièrement rédigé, avec une introduction et une brève conclusion, vous exposerez et mettrez en relation les réponses que proposent à ce sujet Hans Robert Jauss d’une part, Alain Viala d’autre part. Avant d’aborder cette question épineuse, je pense qu’il y a deux notions liminaires et essentielles à définir : qu’est-ce qu’une œuvre littéraire et qu’est-ce qu’un classique ? Pour comprendre toutes les subtilités qui relèvent de ces termes, il est nécessaire de s’attarder sur leurs étymologies. Je vais proposer ici la définition « d’œuvre d’art » car une œuvre littéraire n’est-elle pas obligatoirement une œuvre d’art ? Œuvre vient du latin Opera qui signifie « l’activité du travailleur ». Autrement dit, l’œuvre est le résultat d’un acte de fabrication. Le terme « Art » quant à lui, vient du latin « ars » qui signifie composition, assemblage. Selon G. Genette, une œuvre d’art est donc un « artefact (ou produit humain) à fonction esthétique. On peut rapidement en déduire qu’une œuv...

« comprendre comment elle est devenue ce classique.

Le devenir d’un classique repose, selon Jauss sur deux mots et un fin dosage : l’écart esthétique, je parle de fin dosage car si l’écart esthétique est trop conséquent, l’œuvre peut être immédiatement censurée et éventuellement oubliée, s’il n’y a pas d’écart, l’œuvre a probablement du succès mais n’a pas d’intérêt pour la postérité.

Mais si cet écart est légèrement différent, on peut assister à un changement d’horizon, qui se situe à la racine du classique.

Je voudrais nuancer mon propos quant à l’écart esthétique trop grand.

A force de changements d’horizons légers dans l’histoire, une œuvre ayant provoqué un scandale total lors de sa publication peut s’approcher, à posteriori, du nouvel horizon d’attente et ainsi devenir un classique. Comme dit précédemment, Alain Viala accorde plus d’importance aux instances dans le processus de classication d’une œuvre.

Il donne plusieurs raisons expliquant pourquoi une œuvre est devenue un classique.

Viala avance la théorie qu’à une certaine époque, les classes dirigeantes ont mis un certain style en avant, modifiant par ailleurs, fatalement l’horizon d’attente.

Il y a également un phénomène géographique, les auteurs proches de Paris sont les seuls à être passés à la postérité.

La politique d’édition à la fin du IXX des œuvres du XVII et du XVII provoquant un choix des auteurs est également un point capital.

Finalement, Viala défend que les instances, les éditions, l’école et l’universités sont les principaux acteurs de la classication. En conclusion, on peut remarquer que la réception est au cœur de ces deux visions.

Viala et Jauss l’abordent de manière différente.

On pourrait voir de la sociologie littéraire chez Jauss ce qui n’est pas présent chez Viala qui opte pour une vision, en apparence, plus tangible.

Ils tirent des conclusions assez opposées alors que certains éléments de l’un se retrouvent chez l’autre.

Sur certains points ces théories auraient tendance à se compléter.

Cela donne un bon aperçu de la complexité de l’histoire littéraire et des débats au sein de cette science.. »

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