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commentaire andromaque

Publié le 14/12/2017

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andromaque
Introduction    Andromaque est une tragédie en cinq actes et en vers de 1667 de Racine.     Pyrrhus est amoureux de Andromaque. Mais Pyrrhus est l'objet de la passion d'Hermione que, de son côté, Oreste aime d'un d'un amour non partagé.    Mais Andromaque épousant Pyrrhus, Hermione demande à Oreste de lui prouver son amour en faisant assassiner Pyrrhus. Prise de remords après cet assassinat, Hermione se suicide.     La scène 5 de l'acte 5 de Andromaque, la dernière scène de la pièce, est un dénouement tragique. A la nouvelle du suicide d'Hermione, Oreste, soutenu par son ami Pylade, sombre dans la folie. Commentaire littéraireI. La fuiteA. Il n’y a aucune autre issueNi le combat, inégal, ni le sacrifice, inutile.Pylade, roi et conseiller, cherche à sauver son ami Oreste. Il lui propose la solution de la dernière chance. Acte I, scène 1, il était là pour accueillir Oreste. Acte V, scène 5, il est là pour le sauver. Cette reprise des mêmes personnages confirme le statut d’épilogue : retour au point de départ, la boucle est bouclée. Le dramaturge remet sur scène ces personnages afin de signifier la fin. B. C’est le dernier espoir1. Les dangers sont nombreux : vers 4 "tout le peuple assemblé" (périphrase destinée à impressionner) ; vers 6 "nous comme ennemis" : leur position sociale a changé ; vers 3 "nos Grecs pour un moment..." : ils ont encore des alliés, mais cela ne va pas durer.2. Il est urgent de s’enfuir. Champ lexical du temps (" pour un moment ", 3, " n’attendons pas ", 11, " Hermione tient encore le peuple autour d’elle", 13, " Amis, le temps nous presse ", 66). Le délai est donc du au spectacle du suicide d’Hermione. Le peuple hostile va bientôt reprendre sa chasse. II. La mortElle est très présente dans ce passage. On la retrouve dans : 1. Les deux récits successifs de Pylade à Oreste. Le premier ayant ici la double fonction de narrateur et de confident d...
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« le peuple, les soldats les attrapent. La violence sera aussi celle  que l’on s’inflige soi­même , parce que l’on souffre trop. Hermione, vers 32, va "se frapper et tomber". Oreste veut, dans un geste de d émence, s’arracher le cœur et le porter  à celle qui l’a fait souffrir (vers 65). 3. Le champ lexical de  la mort,   constant, du d ébut  à la fin du texte   : vers 20, 21 (deux fois), 22, 28 "  tr épas ", 31 " poignard ", 32 " se frapper et tomber ", 40 " je meurs content ", 43 " en mourant ", la  p ériphrase 45 " épaisse nuit" ou 61 "l’ éternelle nuit". 4. Le champ lexical de  l’horreur ,  qui d épeint une vison apocalyptique   : trois fois le mot " sang " dont  une fois dans l’hyperbole " ruisseaux de sang " (28, 42, 48), " poignard ", la litote qui att énue  l’insoutenable   : 29 "cet objet" (le corps de Pyrrhus transperc é et couvert de sang), 52 "perc é de tant de  coups", 58 "filles d’enfer", 57 "d émons" et "serpents", 64 "d échirer" et 65 "mon cœur  à dévorer". On peut  ajouter  à ces termes les connotations morbides des couleurs rouge et noire qui obs èdent Oreste dans son hallucination.  III. La folie Au comportement logique de Pylade s’oppose celui d’Oreste, irrationnel et d ésesp éré, souhaitant la  mort, hurlant des impr écations aux Dieux, provoquant la mort. C’est sa punition, mais pour quelle  faute   ? En effet, son tort est d’ être " follement " amoureux. Il pr ésente une d émarche courageuse et suicidaire  au d ébut de la sc ène   : vers 17 "J’ai fait le crime et je vais l’expier". (Pourtant, ce n’est pas lui qui a  directement tu é Pyrrhus. Ce sont ses hommes. Il a avou é ne pas en avoir eu le courage. ) Apprenant la  mort d’Hermione, il garde quelques instants de lucidit é, lan çant des impr écations au Ciel qui s’acharne  sur lui et parlant avec ironie de son sort. Mais il parle d éjà de lui au pass é   : vers 38   : "j’ étais n é pour  servir d’exemple  à ta col ère". Hermione est morte, il n’a plus d’avenir et pense encore plus au suicide  (vers 42)   : "Dans leur sang, dans le mien, il faut que je me noie / L’un et l’autre en mourant je les veux  regarder." Il n’aura pas l’occasion d’accomplir cet acte qui en ferait quelqu’un de responsable. Les Dieux peuvent  aller encore plus loin dans la punition et vont le rendre fou. Il se voit alors, dans un d écor sanguinolent,  poursuivi par les "regards affreux" d’Hermione (vers 56), par les serpent et les d émons qui sont derri ère  elle (vers 57), par les "Filles d’enfer" (59), (les Furies ou Erynies) tirant derri ère elles un v éhicule  nautique certainement ("l’appareil") destin é à l’emporter  à tout jamais (vers 60) sur le fleuve des  Enfers. La fatalit é, le "fatum" dispose ainsi de l’individu. Oreste sait qu’il n’est qu’un jouet entre les mains des  Dieux. Il manifeste l’acceptation de ce r ôle (vers 38 "j’ étais n é pour servir d’exemple") par l’ironie (vers  34 "je te loue,  ô Ciel", vers 40 "je meurs content et mon sort est rempli", vers 41 "pour couronner ma  joie". Stupidit é   ? Provocation   ? Il ne peut pas  être plus mal trait é, "mod èle accompli" du malheur,  comme il le dit lui­m ême. Mais il se dit peut­ être qu’il l’a m érit é. Il n’est pas insensible   : au contraire, il  souffre tant qu’il ne sent plus les coups. Cette folie, c’est certainement une fa çon (brutale et  involontaire) d’ échapper  à sa douleur. Les manifestations de la folie d’Oreste   :  a) Ses sens sont brouill és (obscurit é, rouge); vision (face  à Pylade, il voit Pyrrhus, au vers 50, et le . »

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