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Comparez les différents textes du corpus.

Publié le 30/08/2014

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Analyse du corpus

Ce corpus est composé de deux essais (textes 1 et 3), d'un apologue (texte 2) et d'un dialogue argumentatif (texte 4). Pour traiter ce sujet, une bonne connaissance de l'objet d'étude « Convaincre, persuader, délibérer : formes et fonctions de l'essai, du dialogue et de l'apologue « s'impose ! Au-delà de la différence formelle et de la variété des stratégies argumentatives, ces textes critiquent de manière argumentée la guerre, ses violences, son inutilité. Il ne s'agit pas pour ces quatre auteurs d'une réflexion abstraite, mais d'un regard porté sur l'actualité. La Bruyère considère les guerres de Louis XIV, Voltaire et Damilaville la Guerre de sept ans qui oppose la France à l'Angleterre, Giraudoux, diplomate, pressent la Seconde Guerre mondiale (n'oubliez pas qu'Hitler est au pouvoir en Allemagne dès 1933).

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0 u des animaux.

La Bruyère les compare à des« chats» [l.

4] ou à des« loups» [l.

6].

Damilaville à des« bêtes féroces» [l.

141.

Voltaire en décrivant les jeunes femmes «éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros» [l.

13] montre également que les soldats ne sont plus des hommes raisonnables mais des bêtes, dominées par leur instinct.

C'est parce qu'ils ne sont plus des hommes, qu'ils renoncent à la raison, que les soldats acceptent d'obéir aveuglément à des ordres [texte 3 : « Les passions aveugles des princes les portent à étendre les bornes de leurs États; peu occupés du bien de leurs sujets.

!...}», l.

23-241.

Ainsi, les quatre textes condamnent la guerre.

Cependant les textes ne se ressemblent pas.

En effet, ils critiquent la guerre chacun à leur manière.

La Bruyère et Damilaville écrivent des textes argumenta­ tifs, mais l'un recourt au registre* satirique, tandis que l'autre préfère la violence du registre* polémique.

Ainsi, on relève dans le texte de La Bruyère des expres­ sions ironiques [«en animaux raisonnables», l.

10; «comme vous devenez d'année à autre plus raisonnables», l.

16-17] et une comparaison* de la guerre à une nourrice [«elle aime le remue-ménage, et elle est personne d'un grand fra­ cas», l.

231.

Damilaville emploie pour sa part des images fortes pour dénoncer la guerre qu'il assimile au plus grand de tous les maux[« maladie convulsive et vio­ lente», l.

1; «plaies profondes», l.

101.

Voltaire écrit un apologue* pour critiquer la guerre tout en évitant la censure et en séduisant son lecteur.

C'est à travers le regard naïf de Candide que l'on découvre les horreurs de la guerre, d'où l'abon­ dance des figures de l'ironie : antiphrases [«meilleur des mondes», l.

4].

oxy­ mores [«boucherie héroïque», l.

7].

...

Giraudoux enfin préfère exposer différents points de vue dans un dialogue théâtral délibératif: Andromaque et Hécube sont contre la guerre, Priam au contraire, défend le point de vue des guerriers.

Ainsi, les quatre auteurs utilisent des armes différentes contre un même ennemi.

Les quatre textes défendent la même idée mais grâce à des genres, des formes du discours, et des registres* différents.. »

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