Le dernier jour d'un condamné
Publié le 20/11/2013
Extrait du document
«
+d'innombrables pronoms à la forme objet: « moi », et adjectifs possessifs
(« mon »)
B) le narrateur intradiégétique.
On appelle ainsi un narrateur qui est dans l'histoire, qui raconte lui-même son histoire.
Cela se double d'une
« focalisation interne » (point de vue = celui du personnage) qui va permettre deux choses:
-permet au récit de paraître plus vrai, plus « vécu de l'intérieur » ( note d'authenticité...)
-permet au lecteur de s'identifier plus facilement au personnage: quand on lit « je », on est presque déjà le
personnage...
Lorsqu'il désigne sa vie intérieure, le personnage-narrateur emploie des expressions comme: « mon esprit »,
« mon imagination », ce qui montre sa tendance à l'introspection, renforcée par les circonstances ( solitude,
proximité de la mort...)
C.
l'anonymat et l'identité
Qui parle ? On n'en sait rien.
Le prisonnier ne livrera pas son nom, à aucun moment du roman.
C'est un
personnage qui reste anonyme.
L'auteur considère que la situation où il se trouve (« condamné à mort ! ») est plus importante que son nom,
c'est cela qui le définir désormais: c'est ce pour quoi il mérite notre intérêt.
S'il n'a pas d'identité, du coup on va pouvoir « s'identifier » à lui plus facilement.
La présence d'un nom ferait
barrière entre lui et nous.
Chacun pourrait se dire: s'il s'appelle Untel, ce n'est pas moi...
Or là, rien ne fait barrière, et l'on peut même entendre son obsession, au début et à la fin du chapitre, sous
forme directe et exclamative: « Condamné à mort! »
II) Les différents thèmes du roman, annoncés d'avance dans ce chapitre.
Ce chapitre fait office d' « ouverture » au sens presque musical du terme, car il annonce les différents
thèmes qui seront présents tout au long du livre.
A) la distorsion du temps
Il y a un AVANT et un APRES la condamnation à mort.
Le verdict de la condamnation est tombé 5 semaines auparavant:
« Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée »(l.1)
Puis il y a une opposition entre: « autrefois »(l.6) et « Maintenant »(l.20)
Tout a changé depuis l'annonce du verdict.
La perception du temps qui passe n'est plus la même: « car il me semble qu'il y a plutôt des années que des
semaines »(l.6 -7)
Autrefois le temps se déroulait de façon linéaire: « Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son
idée » (glissement métonymique des l.9 à 11) ou encore: « il s'amusait à me les dérouler les unes après les
autres » (l.13)
Maintenant le temps s'est fixé, à cause d'une obsession: « Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction,
qu'une certitude » (énumération ternaire des l.21-22)
La présence de l'obsession fige le temps.
B) le thème de la guillotine et de la mort
Plus qu'un thème, on peut parler d'une obsession.
La guillotine elle-même n'apparaît, pudiquement, qu'une fois, sous la forme d'une métonymie: « reparaît
dans mes rêves sous la forme d'un couteau »(l.30: la partie pour le tout.)
Mais le thème de la condamnation à mort apparaît comme une obsession (« Une horrible, une sanglante,
une implacable idée »: gradation ternaire de la l.21)
Cette idée obsessionnelle est personnifiée, elle devient l'unique compagne:
« toujours seul avec elle » (l.3) (personnification)
« quoi que je fasse elle est toujours là...
comme un spectre de plomb à mes côtés, seule et jalouse » (l.23-.
»
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