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Les Égyptiens composaient—ils des vers ?

Publié le 03/01/2015

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Que l'Égyptien employât une langue poétique et rythmée dans ses textes religieux, nul n'en a ja¬mais douté. Il suffit de savoir qu'ils étaient psal¬modiés lors des cérémo¬nies pour s'en persuader. Réciter les formules avec la bonne intonation était d'ailleurs une des prio¬rités. Ce fait avéré, des spécialistes se sont demandé s'il y avait dans la langue égyp¬tienne des structu¬res poétiques aux règles de versifica tion codifiées, telles qu'il en existait chez les Grecs et les Romains, ou même chez nous.

« mots au-dessus des lignes.

Il déterminait ainsi des membres de phrase auto­ nomes du point de vue du sens.

Grâce à ces marques, on se rendit compte que certai ­ nes œuvres présentaient des propositions de longueur toujours à peu près égales, témoignant d'une composi­ tion structurée.

De plus, à cette « ponctua­ tion » s'ajoutaient parfois certains mots écrits en rouge.

La traduction de ces textes révéla que cette cou leur ser­ vait à découper le texte en strophes.

Ces indices graphiques n'exis­ tent que dans peu d'œuvres, mais prouvent que les scribes étaient conscients de la struc­ ture poétique de ces textes.

On fit alors des recherches plus poussées et on mit par­ fois en évidence des cons-tructions répétitives et des allitérations (répétitions de consonnes ou d'un groupe de consonnes dans une phrase), signes évidents d'une re­ cherche stylistique.

Grâce à ces éléments, il fut certain que les Égyptiens disposaient de règles précises de compo­ sition poétique.

Restait à les découvrir.

Une partie du voile se lève L a question semblait inso­ luble (à cause du pro­ blème que posait la pronon­ ciation exacte de la langue), jusqu'au jour où un cher­ cheur émit une idée simple, mais géniale : si l'égypt ien ancien avait un système de notation ne nécessitant pas l'usage de voyelles, il devait aussi avoir une façon adap­ tée de noter la structure poé­ tique.

La voie était ouverte.

Les études se poursuivent, mais des solutions ont été d'ores et dé jà proposées.

Il semble aujourd'hui établi que la poésie égyptienne, à la différence de la poésie française classique, qui est fondée sur le découpage arbitraire en syllabes et sur la rime , repose sur l'accent.

Le vers égyptie n ne comportait pas un nombre fixe de syl­ labes, mais un nombre fixe de syllabes accentuées.

Pre­ nons un exemple : J'aimerais que tu sois là, mon ami.. »

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