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« je ne fais pas de la littérature, je fais une chose tout à fait différente ; je fais du théâtre » écrit Ionesco dans Notes et contre notes ». Le théâtre est-il de la littérature ?

Publié le 30/11/2013

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DISSERTATION DE FRANÇAIS LE THÉATRE sujet : « je ne fais pas de la littérature, je fais une chose tout à fait différente ; je fais du théâtre » écrit Ionesco dans Notes et contre notes ». Le théâtre est-il de la littérature ? Bien souvent, le théâtre pousse à s'interroger sur le statut de genre littéraire auquel il appartient. « je ne fais pas de la littérature, je fais une chose tout à fait différente ; je fais du théâtre » écrit Ionesco dans Notes et contre notes ». La littérature regroupe ici l'ensemble des oeuvres écrites ou orales comportant une dimension esthétique, dont fait partie le théâtre mais qui lui comprend des oeuvres destinés a être jouées par des comédiens sur scène. Un tel sujet nous pousse à nous demander dans quel mesure exactement le théâtre est-il « une chose tout à fait différente » de la littérature ? Pour commencer nous verrons en quoi le théâtre est de la littérature puis nous tenterons de nous penchez sur les spécificités du théâtre qui font de lui un genre à part. Tout d'abord nous pouvons voir que le théâtre a de nombreux points communs avec la littérature. En premier lieu le théâtre est un genre littéraire par les nombreux procédés littéraires employés. En effet les dramaturges utilisent beaucoup le jeu des pronoms dans les relations maître/valet notamment pour montrer la hiérarchie sociale. Dans Dom Juan par exemple, ce dernier tutoie son valet et est appelé « Monsieur » pas ce dernier. Ou encore pour montrer l'évolution de la relation par exemple dans l'Île des esclaves avec Arlequin qui vouvoie tout d'abord son maître « je vous plains » puis en se détachant de celui-ci le tutoie « je te le pardonne ». Outre les pronoms, les figures de styles sont aussi très employées car elles vont permettre de rendre ce que l'on veut dire plus expressif, plus convaincant, plus séduisant ... On remarque particulièrement au théâtre l'utilisation de la gradation par exemple dans Le cid de Corneille « va, cours, vole et nous venge », celle dans l'Avare de Molière « je me meurt, je suis mort je suis enterré » ou encore la célèbre réplique de Cyrano de Bergerac à propos de son nez qui est également une métaphore et une hyperbole : « c'est un roc ! ... c'est un pic ! ... c'est un cap ? ... c'est un péninsule ». L'oxymore est également très utilisé au théâtre comme par exemple dans le Cid « cette obscure clarté qui tombe des étoiles », Corneille utilise également la litote pour suggérer le plus « va, je ne te hais point ». De plus les champs lexicaux témoignent d'une recherche de la part de l'auteur pour produire quelque effet sur son lecteur ou spectateur. Nous pouvons prendre l'exemple du champs lexical de la raison à la fin de l'acte II de Rhinocéros de Ionesco « perdez-vous la tête » ou encore le champs lexical des éléments de la réplique de Théramène dans Phèdre : « terre » « air » « flot »... Il existe encore bien d'autres procédés littéraires utilisés par les dramaturges tels que l'utilisation de la ponctuation dans un contexte précis pour traduire un ordre, le suspense, le doute, le questionnement comme par exemple les points de suspensions dans la scène de Racine lorsque Junie interrompt Britannicus pour éviter qu'il ne se trahisse. Ces moyens stylistiques permettent au dramaturge d'élaborer son texte et de produire un effet quelconque sur le lecteur ou sur le spectateur. Puisque l'une des caractéristiques de la l ittérature est que celle-ci à un pouvoir sur le lecteur ou le spectateur, le théâtre sert donc également de langage comme moyen d'expression à travers également les registres littéraires. En effet la présence des nombreux registres littéraires utilisés par les dramaturges peuvent nous faire penser que le théâtre est un genre littéraire. On y retrouve le registre lyrique qui se caractérise par l'expression, des sentiments, des émotions mais aussi par l'expression d'une plainte. Ainsi on va le retrouver dans les d&...

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« mais amour qui s'avère impossible.

Ainsi on retrouve le registre lyrique à la scène 3 de l'acte I de Ruy Blas , puisque ce dernier avoue sa passion pour la reine.

Registre lyrique également dans la première scène de l'acte II de Roméo et Juliette, lorsque Juliette au balcon évoque son amour pour Roméo qui se trouve en bas or elle se croit seule.

Dans ces deux déclarations, le lyrisme est marqué par la ponctuation, les points d'exclamations dans Ruy Blas , par les interjections « Ô Roméo, Roméo » ( Roméo et Juliette) , par le rythme saccadé, l'emploi du « je » mais surtout par l'expression d'une plainte « plains-moi mon frère » ( Ruy Blas ) et l'impossibilité de cet amour « il n'y a que ton nom qui est mon ennemi » ( Roméo et Juliette ). Outre le registre lyrique on retrouve également le registre tragique au théâtre.

Caractéristique de la tragédie classique et du XXème siècle, ce registre esy spécifique par l'expression de la fatalité.

Ainsi on le retrouve à la scène 5 de l'acte II de Phèdre , lorsque celle-ci avoue son amour à Hippolyte tout en exprimant une révolte contre les Dieux par le champs lexical de la violence « coups » « frapper », fatalité marqué par l'impératif « donne », Phèdre qui veut l'épée que tient Hippolyte pour se donner la mort.

Registre tragique que l'on peut également retrouver dans les drames romantique tel que Ruy Blas celui-ci qui par sa passion pour la reine « chaque jour » « chaque nuit » est prêt à mourir comme il le dit dans son aveu à Don César « un jour j'y laisserai ma chair et mes entrailles » Il ne faut pas oublier le registre comique très utilisé dans les comédies de Molière et qui a pour but principal de divertir au dépend d'un personnage comique, de part son caractère et sa situation, le plus souvent étant un valet.

Nous avons par exemple le célèbre Sganarelle symbole du pitre même dans Dom Juan, ou Scapin également qui fait des farces à son maître comme lui donner des coups de bâton alors qu'il se trouve dans un sac.

La Flèche est également un personnage qui relève du registre comique, par exemple le comique de geste qu'on peut retrouver à travers la réplique « Montre-moi tes mains.

» « les voila » « les autres » on imagine très bien la Flèche présenter ses mains, les remettre derrière son dos puis les représentées à son maître. Le théâtre utilise également d'autres registres tel que le registre pathétique et épique comme par exemple dans la réplique de Théramène lorsque celui-ci comte les exploits de son maître, épique car met en scène un héros et pathétique puisque malgré son courage et sa bravoure, Hippolyte meurt. On retrouve donc bien dans le théâtre les mêmes registres que ceux utilisés dans la littérature. Enfin nous pouvons dire que le théâtre est un genre littéraire car il utilise des procédés plutôt réservés aux autre genres littéraire. Tout d'abord on retrouve dans le théâtre la versification emprunté à la poésie, a commencer par les pièces écrites en alexandrins avec des rimes suivies et l'utilisation de procédés liés au vers (enjambement, césure, rejet, contre-rejet) « je suis // comme un fous.

» (v.384/384) lors de l'aveu de Ruy Blas pour la reine ce rejet insiste l'état dans lequel se trouve le valet.

On retrouve la versification dans des pièces tels que Phèdr e de Racine, Roméo et Juliette de Shakespeare ainsi que, Tartuffe de Molière … On note même la présence de poèmes dans les pièces de Shakespeare, par exemple les prologues de l'acte I et II de Phèdre sont des sonnets. D'autre éléments se rapportant au genre du roman.

On a par exemple l’art du récit, la prose.

Dans Don Juan par exemple les répliques sont sous forme de récit « Quoi que puisse dire Aristote, et toute la philosophie, il n’est rien d’égal au tabac, c’est la passion des honnêtes gens ; et qui vit sans tabac, n’est pas digne de vivre.

» ( Dom Juan , acte I, scène I).

On retrouve également au théâtre les différents types de textes habituellement réservés aux romans.

A commencer par les descriptions comme par exemple celle du monstre des mers que décrit Théramène : « Son front large est armé de cornes menaçantes ; tout son corps est couvert d'écailles jaunissantes » ( Phèdre de Racine) et si ces descriptions ne sont pas des répliques elles sont indiquées par les didascalies « A gauche une grande fenêtre à châssis dorés et à petits carreaux » (début de la pièce, acte I, Ruy Blas de Hugo).

Ensuite le théâtre utilise également la narration avec la présence des intrigues constituant l'histoire, comme réplique narrative nous pouvons prendre également l'exemple de la réplique de Théramène : « Hippolyte [..] arrête ses coursiers, saisit ses javelots ...

» ( Phèdre de Racine), la narration qui peut aussi être indiqué par les didascalies : « le nègre s'approche gravement de Don César, qui le regarde faire d'un air stupéfait ; puis il rattache. »

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