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Les Fausses confidences, Marivaux

Publié le 27/05/2015

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Marivaux, Les Fausses Confidences :   à        Œuvre majeure dans laquelle Marivaux poursuit l’exploration de thèmes et de motifs récurrents (amour, mariage, déguisement), mais invention d’une nouvelle forme d’expérimentation théâtrale et sociale à travers les amours difficiles d’une riche veuve et d’un jeune homme pauvre. Pièges, ruses, ambiguïtés des Fausses Confidences permettent d’étoffer l’intrigue d’une histoire simple à l’origine. à        27ème pièce de Marivaux, dernière de ses comédies en 3 actes. Jamais Marivaux n’avait poussé si loin le paradoxe et le pouvoir du Marivaudage, développer toutes les surprises de l’amour, les subtilités de ses retournements et de ses avancées, à travers le jeu vertigineux des stratagèmes et le faux-fuyant de la séduction. à        Histoire simple d’un jeune homme pauvre qui veut épouser une riche veuve et qui y parvient, grâce à l’aide d’un valet. Intrigue qui repose sur un trio de personnages : Dorante (prétendant), Araminte (la veuve), Dubois (le valet). A l’intérieur de ce trio : un duo et un personnage solitaire. Dorante est aidé de Dubois, s’appui sur lui. Araminte est seule à tenter de se défendre face aux assauts de séduction dont elle est l’objet. Ne peut compter sur sa suivante Marton, qui est tantôt sa rivale, tantôt son ennemie. Ne peut non plus se fier à Dubois, désormais à son service mais qui demeure dans le cœur et dans l’esprit le valet de Dorante. (≠ Jeu de l’amour et du hasard : quatuor de personnages, Sylvia secondée par sa femme de chambre Lisette face à Dorante et son valet Arlequin). Arlequin trop grossier, trop benêt pour devenir cet autre valet d’intrigue qui pourrait intervenir contre Dubois, il ne l’aime pas mais n’est pas de taille à affronter ses pièges et ses ruses. Arlequin sera d’ailleurs sans le vouloir l’un des rouages de la combinaison montée par Dubois. à        Valet d’intrigue, Dubois est ce personnage qui peu à peu vient à s’affirmer comme le vrai meneur du jeu. Personnage marivaudien qui s’amuse à conduire l’action et à manipuler les autres. Supériorité de pouvoir se situer tantôt à l’intérieur, tantôt à l’extérieur de l’intrigue, point de vue élargi qui les rend maîtres du jeu. Les degrés de savoir et de pouvoir de ce personnage varient en fonction des pièces. Jeu de l’amour et du hasard : Orgon se contente de savoir et d’observer. à        Au fur et à mesure, de scène en scène, Dubois met en place une machination infaillible qui structure la pièce. Dans le premier acte il met en place installe, expose son complot à Dorante (exposant par là même la situation aux spectateurs). Au motif du portrait succède la ruse de la lettre qui achève de cristalliser chez Araminte un amour inavoué. Le piège a parfaitement fonctionné. Mais Araminte consciente ou inconsciente de la machination dont elle est l’objet ? Consentante ou innocente ? à        Ambiguïté, sentiment intimement lié à l’argent, à la fois obstacle (inégalité sociale entre les amants), un moyen (richesse qui permet à la jeune veuve de choisir un mari sans argent), un but (Dubois veut refaire de Dorante un homme riche). Question de l’argent particulièrement importante et renvoi à un problème de société. Entre les intérêts et les sentiments, l’accord finalement se fait, fragile, ambigu. « Le théâtre de Marivaux travaille conjointement avec la vision romanesque, idéalisante, sentimentale, et la vision réaliste, ou cynique, ou comique ». Dualité fondatrice.   Personnages : Araminte, fille de Madame Argante (Argent ?) Dorante, neveu de Monsieur Remy Monsieur Remy, Procureur Madame Argante Arlequin, Valet d’Araminte Dubois, ancien valet de Dorante Marton, suivante d’Araminte Le Comte, prétendant d’Araminte. Tout se passe chez Madame Argante.   Acte I scène 1 (Dorante et Arlequin) : à        Indication scénique sur le lieu qui spécifie le décor du premier acte, la salle de réception + indication de jeu : « vous asseoir ». à        Arlequin accueille Dorante, et se distingue déjà par ses maladresses et sa grossièreté. Trop insistant auprès de Dorante, il veut lui tenir compagnie alors que l’autre lui demande de partir.   Scène 2 (Dubois, Dorante): à        Dorante tutoie Dubois alors qu’il vouvoie Arlequin, tous les deux valets. Cela suppose donc une proximité. Maître-Valet. à        Début de l’intrigue, Dubois fait référence à un complot qui se prépare : « Il est essentiel que les domestiques ici ne sachent pas que je vous connaisse ». Dissimulation. « Notre projet ». Dorante « il t’est venu à l’esprit de faire ma fortune ! ». Double sens du mot fortune puisque désigne à la fois le bonheur et l’argent, Dorante vise les deux. à        Confidence des inquiétude face au projet, permet de poser l’intrigue : « Cette femme-ci a un rang dans le monde ; (…) veuve d’un mari qui avait une grande charge dans les finances, et tu crois (…) que je l’épouserai, moi qui ne suis rien, moi qui n’a point de bien ? ». « Elle a plus de cinquante mille livres de rente ». à        Dubois se place déjà en meneur de la partie,  puisqu’il rassure son maître. Grande maîtrise du discours. Paraît comme un personnage manipulateur, presque malsain, comme s’il y prenait du plaisir : « Si vous lui plaisez, elle en sera si honteuse, elle se débattra tant, elle deviendra si faible, qu’elle ne pourra se soutenir qu’en vous épousant ». Scène 3 (Monsieur Remy, Dorante): à        Dubois n’est pas le seul personnage qui manipule en fonction d’un but bien précis. Monsieur Remy s’est mis en tête de marier son neveu à Marton. Commence par vendre ses qualités : « elle est jolie », « et de fort bonne famille ». à        Indignation de Dubois (« Eh ! ») qui n’y fait rien.   Scène 4 (Monsieur Remy, Marton, Dorante): à        Monsieur Remy demande à Marton ce qu’elle pense de Dorante, qu’il a fait s’éloigner. Invente que Dorante l’avait déjà vue auparavant et trouvée fort jolie. En flattant l’amour-propre, espère provoquer l’amour (Dubois fera de même avec Araminte, thème récurrent de l’amour lié à un amour de soi, cf. Moralistes : La Rochefoucauld « Il n’y a point de passion où l’amour de soi-même ne règne si puissamment que dans l’amour »). à        Présence de didascalies, moins souvent indications scéniques, plus sur le ton à prendre : riant, embarrassé, joyeux).   Scène 5 (Marton, Dorante) : à        Du côté de Marton l’astuce marche en un rien de temps. Naïveté du personnage « J’admire ce penchant dont on se prend tout à coup l’un pour l’autre ». à        Dorante ne l’encourage pas mais ne dénie pas non plus, puisque Dubois lui avait demandé de plaire à Marton. Elle fait donc partie intégrante du stratagème, Dorante intègre déjà son rôle.   Scène 6 (Araminte, Marton) : à        Double énonciation, paroles dont la portée échappe parfois à ceux qui la prononce, et qui prennent un tout nouveau sens quand on connaît le dénouement ...
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« situer tantôt à l'intérieur, tantôt à l'extérieur de l'intrigue, point de vue élargi qui les rend maîtres du jeu.

Les degrés de savoir et de pouvoir de ce personnage varient en fonction des pièces.

Jeu de l'amour et du hasard : Orgon se contente de savoir et d'observer. à        Au fur et à mesure, de scène en scène, Dubois met en place une machination infaillible qui structure la pièce.

Dans le premier acte il met en place installe, expose son complot à Dorante (exposant par là même la situation aux spectateurs).

Au motif du portrait succède la ruse de la lettre qui achève de cristalliser chez Araminte un amour inavoué.

Le piège a parfaitement fonctionné.

Mais Araminte consciente ou inconsciente de la machination dont elle est l'objet ? Consentante ou innocente ? à        Ambiguïté, sentiment intimement lié à l'argent, à la fois obstacle (inégalité sociale entre les amants), un moyen (richesse qui permet à la jeune veuve de choisir un mari sans argent), un but (Dubois veut refaire de Dorante un homme riche).

Question de l'argent particulièrement importante et renvoi à un problème de société. Entre les intérêts et les sentiments, l'accord finalement se fait, fragile, ambigu.

« Le théâtre de Marivaux travaille conjointement avec la vision romanesque, idéalisante, sentimentale, et la vision réaliste, ou cynique, ou comique ».

Dualité fondatrice.   Personnages : Araminte, fille de Madame Argante (Argent ?) Dorante, neveu de Monsieur Remy Monsieur Remy, Procureur Madame Argante Arlequin, Valet d'Araminte Dubois, ancien valet de Dorante Marton, suivante d'Araminte Le Comte, prétendant d'Araminte. Tout se passe chez Madame Argante.  . »

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