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Les femmes

Publié le 27/11/2013

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L'oppression des femmes et la lutte pour leur émancipation Avertissement Nous utiliserons comme synonymes, les termes domination et oppression, subordination, quelles que soient les nuances introduites par certaines féministes entre ces notions. Nous parlerons aussi bien de la "libération" des femmes que de leur "émancipation". Littéralement, s'émanciper, c'est prendre en mains sa vie. C'est un très beau terme, même s'il peut sembler un peu désuet à certain-e-s. On parlait effectivement au XIXe siècle de l'émancipation du prolétariat, des femmes. L'émancipation, ni pour le prolétariat (des deux sexes), ni pour les femmes, ne s'est jamais réduite à un combat économiste comme l'ont fait croire les partisans du stalinisme. C'est la raison pour laquelle les féministes des années soixante-dix ont préféré utiliser le mot "libération". Ce terme avait pour but, en effet, d'insister sur les multiples dimensions de la lutte des femmes. Nous le reprenons à notre compte, bien entendu. Dans cette brochure, nous faisons référence au "mouvement ouvrier". Il ne s'agit pas pour nous de réduire les forces progressistes à la classe ouvrière industrielle. Les salariés et les chômeurs des deux sexes, de tous les secteurs, sont bien évidemment concerné-e-s par un projet de changement de société. Nous reprenons ici le terme de mouvement ouvrier, faute de mieux, pour désigner les forces organisées du "prolétariat" au sens large, partis, syndicats, associations. A plusieurs reprises, nous citons des exemples choisis dans la littérature anthropologique. Nous utilisons le présent pour décrire ces sociétés. C'est une pure convention des chercheur-e-s de cette discipline. Mais ce présent ne prétend pas rendre compte de la situation exacte de ces sociétés en l'an 2001. Nous indiquons, dans le texte, nos références bibliographiques en citant le nom de l'auteur-e et la date de publication entre parenthèses. Les références complètes sont précisées dans la bibliographie, à la fin de chaque chapitre. Nous invitons enfin nos lectrices et lecteurs à lire également la résolution sur l'orientation féministe de la LCR votée lors de son dernier congrès (juin 2000). On y trouve l' analyse des rapports sociaux de sexe dans la France d'aujourd'hui et les axes d'intervention qui en découlent pour ses militant-e-s. Introduction Grâce à leurs luttes collectives, les féministes ont contribué à ouvrir de nouveaux espaces de liberté pour l'ensemble des femmes tandis que d'autres forces (liées à la montée des intégrismes, à l'offensive néolibérale dans le monde, au développement de nouvelles guerres dans de nombreuses régions) mettent en cause ces fragiles acquis. La plus grande conquête du féminisme des années soixante-dix, dans les sociétés occidentales, fut celle de la liberté (dans certaines limites malgré tout) de la contraception et de l'avortement. C'est un bouleversement sans précédent dont ne bénéficient pas encore toutes les femmes, loin de là, mais qui a marqué un tournant radical: les femmes peuvent contrôler (du moins théoriquement) leurs maternités. De plus, ce qui semblait relever de "la vie privée".. des hommes, le droit de frapper son épouse, de violer toute femme non accompagnée d'un homme, voire d'abuser sexuellement de ses enfants, en particulier des petites filles, n'est plus toléré aussi facilement. Le mur du silence a été brisé. Dans les sociétés occidentales, des lois punissent ces crimes qui touchent plus particulièrement les femmes et les enfants, les hommes homosexuels, ou des hommes en prison. La presse se fait également l'écho des inégalités de salaire ou des autres discriminations que subissent les femmes dans leur activité professionnelle ou de "leurs" difficultés à "concilier" vie professionnelle et vie familiale. Que les institutions politiques soient encore si peu féminisées, choque également l'opinion publique en Europe. Mais dans les faits, qu'en est-il exactement? Dans le monde, ce sont toujours les femmes qui constituent les plus gros bataillons des analphabètes: en l'an 2000, elles représentent 60 % des enfants non-scolarisés et la majorité des adultes analphabètes (Le Monde du 29 avril 2000); les plus gros bataillons également des personnes les moins bien soignées: une femme meurt chaque minute de causes liées à la grossesse ou à l'avortement. Dans l'Afrique sub-saharienne, les femmes sont trois fois plus touchées par les maladies sexuellement transmissibles que les hommes (chiffres cités dans L'Humanité du 21 septembre 2000). Si la force de travail salariée tend à se féminiser sur le plan mondial, les femmes continuent d'être moins payées que les hommes, d'être touchées plus massivement par la précarité, d'être victimes de violences au travail et dans la famille: "Au niveau mondial, au moins une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels, ou maltraitée de quelque autre manière, le plus souvent par quelqu'un de sa connaissance, y compris son mari ou un autre membre de sa famille. Une femme sur quatre a été victime de sévices durant sa grossesse", sans compter les 130 millions de fillettes et de femmes mutilées, ou les "4 millions de femmes et de fillettes vendues annuellement dans le monde" (idem). De plus ce sont toujours elles prioritairement qui doivent assumer la prise en charge des enfants ou des personnes dépendantes. En France même, des enquêtes récentes montrent que les femmes continuent d'assurer 80 % du "noyau dur" du travail domestique (vaisselle, cuisine, linge, soins matériels aux enfants, courses) et que le surinvestissement professionnel des hommes, quand ils sont en couple avec des enfants, ne compense pas le temps consacré par les femmes aux responsabilités familiales (Le Monde le 27 mai 2000). Toutes ces inégalités font système. La société est bien "patriarcale". L'oppression des femmes n'est pas seulement un "reste archaïque" des millénaires passés. Elle est toujours actuelle. Elle a été récupérée par le système capitaliste même si cela a produit et produit toujours de nouvelles contradictions au sein du système, comme nous le verrons. C'est pourquoi le combat féministe est lui-même toujours d'actualité. Etre féministe, ce n'est pas détester les hommes, ni penser que des sentiments amoureux sincères entre hommes et femmes sont impossibles. Non, être féministe, c'est être lucide sur un système social qui, malgré certaines évolutions, établit un rapport de forces au profit des hommes, et leur accorde de nombreux privilèges collectifs et individuels. Cette suprématie masculine, ébranlée par les luttes féministes, se répercute jusque dans les actes de la vie quotidienne, dans la vie intime des couples et des individus des deux sexes, quelle que soit leur orientation sexuelle. Ce sont ces relations que nous voulons changer. Etre féministe en effet, c'est surtout considérer qu'il est nécessaire et souhaitable de transformer en profondeur les relations entre les femmes et les hommes. Pour chercher à définir quelles sont les voies de libération et d'émancipation pour les femmes, nous tiendrons compte de l'apport qu'ont représenté les luttes et la réflexion des militantes et chercheuses féministes, en France en particulier, au cours des dernières décennies. Il ne peut être question ici de rendre compte de l'ensemble des débats politico-théoriques qui ont marqué l'histoire des féminismes, durant ces trente dernières années. Des ouvrages publiés tout récemment que nous nous efforcerons de citer, combleront efficacement les limites de cette brochure. Bibliographie : Pour une définition précise des concepts (domination, patriarcat, genre, etc.). et les débats qu'ils ont suscités cf. H. Hirata, F. Laborie, H. Le Doaré, D. Sénotier : Dictionnaire critique du féminisme, PUF, 2000.- Pour une histoire vivante du mouvement féministe en France dans les années soixante-dix (bien que de parti pris contre le courant "féministe/luttes de classe") cf. Françoise Picq : Libération des femmes, les années-mouvement, le Seuil, 1993. En complément, accessible en bibliothèque, très intéressant et très facile à lire : Le féminisme et ses enjeux, 27 femmes parlent, Centre Fédéral FEN, Edilig, 1988.   L'oppression en quelques chiffres Au plan mondial (cf. Le Monde du 7 juin 2000): Pauvreté: 70 % de femmes; salaires: en moyenne, les salaires féminins représentent 50 % des salaires masculins. Education: sur 875 millions d'adultes analphabètes, 2/3 sont des femmes. Santé: une femme meurt chaque minute dans le monde pour des complications liées à la grossesse ou à l'accouchement; sur 5,6 millions d'adultes contaminés par le virus du sida, il y a 2,3 millions de femmes et leur nombre ne cesse de progresser. Violences (cf. L'Humanité du 21 septembre 2000, d'après le Fonds des Nations Unies pour la Population): 130 millions de femmes mutilées; 4 millions de femmes et de fillettes vendues annuellement dans le monde; "Au niveau mondial, au moins une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels, ou maltraitée de quelque autre manière, le plus souvent par quelqu'un de sa connaissance, y compris son mari ou un autre membre de sa famille. Une femme sur quatre a été victime de sévices durant sa grossesse". Conflits: Les femmes et les enfants constituent les trois quarts des victimes civiles, ces dernières représentant elles-mêmes 90 % des personnes tuées par ces conflits. Les institutions: Les femmes représentent, en moyenne, 13 % des personnes présentes dans les instances de décision nationales et internationales. En France et en Europe Rappelons d'abord que les femmes représentent aujourd'hui 46 % de la population active mais plus de la moitié des chômeurs et la très grande majorité des travailleurs à temps partiel: chômage (cf. Le Monde du 19 décembre 2000): Les françaises profitent moins que leurs homologues masculins de la décrue du chômage. Entre juin 1997 et juin 2000, le taux de chômage féminin est tombé de 14,5 % à 11,5 % alors que le taux masculin est à 8,5 %; chômage de longue durée, la part des femmes est en augmentation: elle passe de 57,6 % en juin 1999 à 58,7 % en juin 2000. les filles sont majoritaires parmi les jeunes sans emploi depuis plus d'un an: elles sont 63 % dans cette catégorie alors qu'elles ne représentent que 57 % des jeunes inscrits à l'ANPE. elles sont moins indemnisées que les hommes: 48,7 % contre 56,8 % Dans l'UE, le taux de chômage des hommes est de 9,8 % et celui des femmes de 12,4 % (M. Maruani, 2000) Salaires (Tableaux de l'économie française 2000-2001): en France, un homme salarié à temps complet perçoit, en moyenne, une rémunération nette supérieure de 25 % à celle des femmes et "Dans l'UE les femmes gagnent en moyenne 28 % de moins que les hommes" (Eurostat, N° 8, 1998). "Toutes choses égales par ailleurs" (qualification, ancienneté etc.), 10 à 15 % des différences de salaires entre hommes et femmes sont inexplicables, si ce n'est par la ségrégation des emplois entre hommes et femmes et les discriminations de sexe. Temps partiel: Dans l'Europe des Quinze en 1996, 32 % des femmes et 6 % des hommes travaillent à temps partiel et ce type d'emploi est féminisé à 81 % (M. Maruani 2000). En France, 16,8 % des actifs occupés travaillent à temps partiel mais c'est le cas de 5,4 % des hommes et de 31,1 % des femmes. Tâches domestiques: Les femmes continuent d'assurer 80 % du noyau dur du travail domestique. Violences: En France, une femmes sur dix est victime de violences conjugales et selon les estimations, 48000 femmes auraient été violées en 1999, par leur conjoint ou leur concubin dans un tiers des cas (Le Monde, le 8 décembre 2000). Part des femmes dans la représentation politique: En France, après le élections législatives de 1997, il y a 10,4 % de députées (il y en avait 10,9 % avant la nomination parmi elles de plusieurs ministres); il y a 5,6 % de sénatrices. Ce qui place la France juste à l'avant dernière place, devant la Grèce, dans l'Europe des quinze. En moyenne, il y a 13,8 % de femmes parmi les parlementaires nationaux (Véronique Helft-Malz et Paule-Henriette Lévy 2000). Le pourcentage de femmes parmi les députés européens varient entre 13,8 % (Italie) et 51 % (Finlande). En 1999, la France compte 29,9 % de femmes au parlement européen, élu, rappelons le, à la proportionnelle. Bibliographie : Helft-Malz Véronique et Lévy Paule-Henriette : Les femmes et la vie politique française, Que Sais-je, PUF, 2000. Maruani Margaret : Travail et emploi des femmes, Repères, La Découverte, 2000. I- Les « origines » de l'oppression des femmes Deux grandes théories ont tenté ou tentent encore d'expliquer socialement l'existence de la domination masculine. La première est celle d'Engels (militant et théoricien socialiste, ami de Marx); la seconde est celle de Levi-Strauss et de françoise Héritier (anthropologues contemporains). Nous nous situons dans un troisième courant critique. 1. Au xixe siècle, Engels faisait partie d' un courant pour lequel la place subordonnée des femmes dans la société ne relevait pas d'un ordre naturel mais d'une évolution historique et sociale; prenant ses sources chez l'un des premiers anthropologues, Lewis Morgan, Engels pensait qu'en des temps plus reculés, avaient existé des sociétés organisées sur la base de "l'économie domestique communiste", où régnait le mariage "par groupe". Dans ces sociétés de droit maternel, "la femme a une situation non seulement libre mais fort considérée". Mais progressivement, sur la base de l'apparition de nouvelles richesses (notamment le bétail), il y aurait eu à la fois appropriation privée de ces nouvelles richesses et appropriation des femmes par les hommes dans le cadre du couple monogame censé garantir la transmission d'un héritage en ligne masculine. C'est ce qu'il dénomma la "grande défaite du sexe féminin". Néanmoins le capitalisme, selon Engels, en faisant appel à la main d'uvre féminine et en brisant ainsi l'enfermement des femmes dans la famille, jetait les bases de l'émancipation féminine. Pour aller plus loin dans l'égalité entre les hommes et les femmes, il fallait, selon lui, remettre en cause la propriété privée des moyens de production et socialiser les tâches domestiques (Engels, 1974, [1884]). Les anthropologues, tout en reconnaissant l'apport des travaux de Lewis Morgan dont s'inspirait Engels, ont mis en évidence ses limites. Nous en retiendrons deux: - Il y a eu confusion, à l'époque, entre sociétés matrilinéaires (la filiation passe par les femmes) et matriarcales (sociétés où les femmes ont le pouvoir). Dans les sociétés matrilinéaires, c'est le frère de la mère, l'oncle maternel qui a l'autorité sur les enfants de sa sur. Dans ces sociétés, comme celle des indiens iroquois (indiens d'Amérique du nord) par exemple, l'influence des femmes est beaucoup grande que dans les sociétés patrilinéaires et patriarcales comme l'étaient les sociétés occidentales du xixe siècle mais ce ne sont pas les femmes qui prennent les décisions centrales concernant toute la communauté. Comme le fait remarquer N. Cl. Mathieu (1994), il y a une grande différence entre avoir "du" pouvoir ou "le" pouvoir. - La domination masculine existe également dans des sociétés sans propriété privée, ni classes sociales, ni Etat, que ce soit dans des sociétés de chasseurs-cueilleurs (F. Héritier 1996) ou d'horticulteurs (M. Godelier 1982). 2. Pour Lévi-Strauss et le courant structuraliste (1949), le caractère quasi universel de la domination masculine n'est pas étonnant car aucune société ne peut exister sans règles d'échange et d'échange matrimonial en particulier. Sinon, les différentes unités de parenté auraient été condamnées à s'entre-tuer. A travers ces règles, selon Lévi-Strauss, ce sont des groupes d'hommes qui échangent des femmes. Or, si il y a échange des femmes, elles sont nécessairement en situation de dominées. Pour F. Héritier, l'échange des femmes s'explique par la nécessité pour les hommes de compenser par des règles sociales la dissymétrie fondamentale entre les deux sexes dans la procréation. Il s'agirait de compenser ce "privilège exorbitant" des femmes qui mettent au monde les enfants des deux sexes. Les anthropologues féministes ou influencés par le féminisme ont critiqué cette théorie à plus d'un titre: à côté de l'échange des femmes par les hommes, rien n'interdit théoriquement l'échange des hommes par les femmes ou l'échange, entre eux, des hommes et des femmes des différents groupes (M. Godelier, 1989), même si dans la majorité des cas, ce sont les hommes qui échangent les femmes et pas l'inverse. De plus, on connaît des sociétés traditionnelles dans lesquelles ce sont les femmes qui échangent les hommes et non l'inverse. Ne faut-il pas en conclure que la théorie de l'échange telle qu'elle a été élaborée par Lévi-Strauss présenterait un biais "androcentrique", refléterait en quelque sorte le point de vue d'un homme ap...

« Si la force de travail salariée tend à se féminiser sur le plan mondial, les femmes continuent d'être moins payées que les hommes, d'être touchées plus massivement par la précarité, d'être victimes de violences au travail et dans la famille: "Au niveau mondial, au moins une femme sur trois a été battue, contrainte à avoir des rapports sexuels, ou maltraitée de quelque autre manière, le plus souvent par quelqu'un de sa connaissance, y compris son mari ou un autre membre de sa famille.

Une femme sur quatre a été victime de sévices durant sa grossesse", sans compter les 130 millions de fillettes et de femmes mutilées, ou les "4 millions de femmes et de fillettes vendues annuellement dans le monde" (idem). De plus ce sont toujours elles prioritairement qui doivent assumer la prise en charge des enfants ou des personnes dépendantes.

En France même, des enquêtes récentes montrent que les femmes continuent d'assurer 80 % du "noyau dur" du travail domestique (vaisselle, cuisine, linge, soins matériels aux enfants, courses) et que le surinvestissement professionnel des hommes, quand ils sont en couple avec des enfants, ne compense pas le temps consacré par les femmes aux responsabilités familiales (Le Monde le 27 mai 2000).

Toutes ces inégalités font système.

La société est bien "patriarcale". L'oppression des femmes n'est pas seulement un "reste archaïque" des millénaires passés.

Elle est toujours actuelle.

Elle a été récupérée par le système capitaliste même si cela a produit et produit toujours de nouvelles contradictions au sein du système, comme nous le verrons.

C'est pourquoi le combat féministe est lui-même toujours d'actualité. Etre féministe, ce n'est pas détester les hommes, ni penser que des sentiments amoureux sincères entre hommes et femmes sont impossibles.

Non, être féministe, c'est être lucide sur un système social qui, malgré certaines évolutions, établit un rapport de forces au profit des hommes, et leur accorde de nombreux privilèges collectifs et individuels.

Cette suprématie masculine, ébranlée par les luttes féministes, se répercute jusque dans les actes de la vie quotidienne, dans la vie intime des couples et des individus des deux sexes, quelle que soit leur orientation sexuelle.

Ce sont ces relations que nous voulons changer.

Etre féministe en effet, c'est surtout considérer qu'il est nécessaire et souhaitable de transformer en profondeur les relations entre les femmes et les hommes. Pour chercher à définir quelles sont les voies de libération et d'émancipation pour les femmes, nous tiendrons compte de l'apport qu'ont représenté les luttes et la réflexion des militantes et chercheuses féministes, en France en particulier, au cours des dernières décennies. Il ne peut être question ici de rendre compte de l'ensemble des débats politico-théoriques qui ont marqué l'histoire des féminismes, durant ces trente dernières années.

Des ouvrages publiés tout récemment que nous nous efforcerons de citer, combleront efficacement les limites de cette brochure. Bibliographie : · Pour une définition précise des concepts (domination, patriarcat, genre, etc.).

et les débats qu'ils ont suscités cf.

· H.

Hirata, F.

Laborie, H.

Le Doaré, D.

Sénotier : Dictionnaire critique du féminisme, PUF, 2000.- Pour une histoire vivante du mouvement féministe en France dans les années soixante-dix (bien que de parti pris contre le courant "féministe/luttes de classe") cf.

· Françoise Picq : Libération des femmes, les années-mouvement, le Seuil, 1993.

· En complément, accessible en bibliothèque, très intéressant et très facile à lire : · Le féminisme et ses enjeux, 27 femmes parlent, Centre Fédéral FEN, Edilig, 1988.

L'oppression en quelques chiffres Au plan mondial (cf.

Le Monde du 7 juin 2000): · Pauvreté: 70 % de femmes; salaires: en moyenne, les salaires féminins représentent 50 % des salaires masculins.

· Education: sur 875 millions d'adultes analphabètes, 2/3 sont des femmes.

· Santé: une femme meurt chaque minute dans le monde pour des complications liées à la grossesse ou à l'accouchement; sur 5,6 millions d'adultes contaminés par le virus du sida, il y a 2,3 millions de femmes et leur nombre ne cesse de progresser.. »

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