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Lecture analytique scene repas l'assomoir - Zola

Publié le 13/06/2017

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L'Assommoir E.ZOLA 19e siecle L’Assommoir est un roman de Zola. Zola est un auteur du réalisme et du naturalisme. Le réalisme est un mouvement de la deuxième moitié du XIXème siècle. Il consiste à présenter la réalité comme elle est, montrer le réel, peindre le monde tel qu’il est et parler des classes populaires.  Le naturalisme, des  années 1880, Zola va encore plus loin en attribuant à la littérature un rôle scientifique. L’Assommoir est un roman de la série des Rougon-Macquart. Zola peint la société de son époque et s’intéresse à l’hérédité et à la misère sociale en dressant le portrait de toute une famille. L’Assommoir centré sur le personnage de Gervaise, pauvre blanchisseuse qui s’en sort en se mariant avec Coupeau, pour mieux retomber plus bas plus tard dans le récit. L’extrait se situe au milieu du roman : l’ascension sociale du personnage est à son comble. Gervaise organise un repas pour ses voisins. En quoi le repas de Gervaise dévoile-t-il la vision du monde ouvrier que cherche à nous donner Zola ? I-                    Un festin . . . a)      Des mets délicats -          Champ lexical de la nourriture délicate. Omniprésence de mets couteux. Seule la viande est évoquée. -          Evocation de la volaille de façon précise, dans le détail « blancs » « carcasse » « bout d’aile » « croupion » « os » « peau ». Impression de ne pas en perdre une miette -          Chiasme : on mange ce...
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« - Coupeau, le généreux : « Coupeau se fâcha et servi un haut de cuisse à Virginie » hyperbole - Goujet, le gourmand : « s’emplissait trop lui-même » hyperbole - Les Lorilleux, les jaloux : « passaient leur rage sur le rôti » métaphore + allitération en « r » - Boche, le séducteur infidèle - Clémence, la fille légère : « suçait » « croupion » : connotations - Poisson, le rabat-joie : « jetait à sa femme des regards sévères » b) Les relations entre les personnages - Attirance Gervaise/Goujet : - « un peu honteuse … ainsi » : rythme binaire -> pensées de Gervaise - « si gentille et si bonne » : style indirect libre -> pensées de Goujet - « c’était même touchant » - Attirance Clémence/Boche : - hyperbole « en se tordant de rire » - euphémisme « indécences » - Rancune, jalousie Lorilleux/Gervaise : « afin de ruiner la Banban du coup » style indirect libre Plus que des personnages, ce sont des types sociaux du peuple qui nous sont présentés lors de ce repas. III- … .

Qui sont le reflet d’une société a) L’animalité - Onomastique : Poisson, Putois, Lerat : noms d’animaux.

Le Naturalisme a un gout particulier pour les instincts humains. - Automatismes : « la carcasse est le morceau des dames » : présent de vérité générale ; « l’oie guérissait les maladies de rate » : évoque une croyance populaire - Comparée à un animal « gloutonne comme une chatte » - Comportements à table : « s’enlever le bout » « en arrachait la viande » « grattaient des os » - « abêti » : bête + « gésier » Impression d’assister à un festin de bête plus que d’êtres humains.

Zola dépeint le petit peuple de Paris au 19 ème . b) Le petit peuple - La métaphore « personne de la société … conscience » : repos exceptionnel - « faces pareilles … prospérité « : comparaison gens riches - « lui dont le gésier avait perdu le gout de pain » euphémisme, il ne peut plus manger de pain.

Faim, souffrance, vieillesse. - Argot, lexique familier : « godiche » « bâfrer » « collé » « gloutonne » « on s’en flanquera une bosse » « gueuleton » … - Style indirect libre : ajoute de l’oralité, on a l’impression d’entendre le peuple. - Jurons « Tonnerre de Dieu » « Nom de Dieu » - Expressions familières « mes enfants » « vrai » « par exemple » - Milieu ouvrier frappé par l’alcoolisme -> fin du texte Conclusion : Derrière les aspects comiques de ce festin gargantuesque et de ses personnages-type le lecteur ne doit pas se tromper : c’est un réel portrait de la société du 19 ème siècle que nous donne à voir et à entendre Zola.

Le Naturalisme en tant qu’exploration scientifique du monde à travers la littérature est bien là.

Nous sommes plongés au milieu de ce monde ouvrier parisien et le repas, acte simple et quotidien, devient lieux d’expériences sociologiques.

La vérité crue apparaît, ce qui explique la polémique suscitée par le roman lors de sa parution. »

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