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Lettres persanes, Montesquieu / Lettre 30

Publié le 25/06/2017

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montesquieu
Lettre 30 Montesquieu, issu d'une grande famille de parlementaires bordelais, a passé une grande partie de sa vie à fréquenter les salons parisiens. Il consacre également beaucoup d'intérêt et de temps aux voyages. Il est caractérisé par une ouverture d'esprit et une faculté d'adaptation peu commune. Les philosophes du 18ème siècle reconnaissent en Montesquieu leur précurseur ; ses idées inspirent leur combat. Il a défendu la conquête de la raison, de l'esprit de tolérance et, en politique, la séparation des pouvoirs.  Les Lettres persanes ont été publiées anonymement en 1721 à Amsterdam. Il s'agit d'un roman épistolaire qui présente la correspondance de deux Persans et leurs compatriotes restés en Perse. Ils font part de leurs étonnements devant le comportement des Parisiens et devant leurs découvertes. Ce procédé permet de faire passer critique, satire et réflexion philosophique sous une forme agréable en évitant par la même occasion la censure.  Dans cette lettre 30, l'un des Persans raconte une aventure personnelle. A travers le genre épistolaire et le thème du regard, cette lettre persane propose une réflexion philosophique.  I. La Lettre d'un étranger A / Les Indices d'énonciation Lettre, mais de suite marquée par l'exotisme : - Lieu d'où part la lettre : Paris, ms ce qui est exotique c'est la ville où se trouve le destinataire : Smyrne, qui appartient à l'Empire Ottoman au XVIIIème, et qui de nos jours est la ville d'Izmir, en Turquie. - La date qui utilise un faux calendrier lunaire pr le jour et le mois, ms qui garde l'année d'un calendrier grégorien. Année marquée par Louis XIV. - Présence d'un destinateur et d'un destinataire : Rica à Ibben. On le sait de la lettre d'avant. Prénoms qui font orientaux. - Indice "je" : focalisation interne. Et très présent ce qui montre que Rica est très impliqué dans sa lettre, puisqu'il racont...
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« Cela montre qu’il n’est pas si naïf, mais qu’il est aussi un homme sage et lucide .

II.

Le Thème du regard croisé Le Persan a l'art de raconter, deux aspects du regard porté sur lui en fonction de sa tenue, lui permettent d'arriver à une conclusion. A / Le Persan regardé - Champ lexical du regard : "vu", "voyait", termes employés parfois au passif : « je fus regardé », il subit donc tous les regards, ce qui montre que les parisiens sont infantiles , mais stt impolis car ils le regardent comme un animal exotique , et sont presque agressifs à tous vouloir le voir : les lorgnettes sont "dressées contre".

L’utilisation de ces lunettes montre qu’ils ne veulent rien rater de Rica, mais cela déforme aussi leur vision du monde .

Il a l’impression d’être au spectacle , mais le spectacle, c’est lui : « spectacle », « lorgnettes » ; les fenêtres représentent métaphoriquement les loges du théâtre, ms un théâtre ds la rue .

Et l’accumulation « vieillards …enfants » montre que c’est un grand spectacle qui amuse tout le monde .

Repris par le CL du nombre : « cent lorgnettes » (métonymie pr parler des parisiens qui utilisent ses lorgnettes), les hyperboles « tt le monde », « tous ».

Et l’anaphore « si je sortais », « si j’étais » : où qu’il soit, il est observé .

Il y a mm ses portraits « partout » (nouvelle hyperbole).

Puis réactions des parisiens ac interjection « Ah ! Ah ! » qui fait penser aux comédies, aux farces .

De plus, l’utilisation de l’imparfait donne un aspect duratif à la scène.

Enfin, caractère exceptionnel de Rica selon les Parisiens qui en font "un envoyé du ciel" : naïveté des Parisiens + bêtise puisqu’une nation catho ne peut pas voir un musulman comme un envoyé de Dieu !! D’ailleurs, la bêtise est aussi montrée par leur remarque : « comment peut-on être persan ? » comme si c’était un choix ! Mais lui aussi les regarde « je voyais » et c’est pq il va tenter son expérience.

B / Le Persan ignoré Face à la réaction exagérée des parisiens, Rica réagit de façon ironique en disant : « je ne me croyais pas un homme si curieux et si rare (…) je ne me serais jamais imaginé que je dusse troubler le repos d'une grande ville où je n'étais point connu.

».

A lui seul, il a troublé tout Paris.

Il va alors prendre une décision expérimentale, celle de s'habiller en Européen pour voir s'il va passer inaperçu.

Deux raisons à l'expérience : la lassitude et l'expérimentation puisqu’il endosse le rôle de sociologue .  Le champ lexical du regard disparaît, le Persan n'est plus regardé. - La conclusion de l'expérience est présentée avec humour par Rica : "J'eus sujet de me plaindre de mon tailleur, qui m'avait fait perdre, en un instant, l'attention et l'estime publique". - Brutalité du changement marquée par l’hyperbole ironique : "j'entrai tout à coup dans un néant affreux", "l'attention et l'estime publique"  les Parisiens sont superficiels , ils ne jugent que par l'apparence. - Il est devenu anonyme , inintéressant, ignoré, ce qui montre que les parisiens sont superficiels , et ne jugent que l’apparence.

Et dans les deux cas , attitude d'impolitesse de la part des Parisiens : à la curiosité exagérée présente dans le premier paragraphe succède l'indifférence et la solitude dans le deuxième paragraphe. - Rica rappelle son origine et il redevient intéressant "bourdonnement" => retour de la curiosité. La métaphore "bourdonnement" évoque de façon péjorative un bruit indistinct de tous les Parisiens. III.

Une Anecdote qui amène à la réflexion. »

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