Devoir de Philosophie

La littérature japonaise (Exposé – Art & Littérature – Collège/Lycée) DES POEMES, DES EPOPEES

Publié le 16/05/2016

Extrait du document

Recherche documentaire, Pistes de travail & Axes de recherches pour exposé scolaire (TPE – EPI)

C'est en 1549 que saint François-Xavier arrive au Japon, où il commence à prêcher. Tout autant que les milliers de conversions au catholicisme, c'est une découverte culturelle de l’Occident qui va résulter de la présence chrétienne. Le Japon ne va pas s'occidentaliser - pas encore -, mais il va découvrir au contact des missionnaires la relativité culturelle, expérience décisive dans l'affirmation d'une civilisation japonaise.

 

La traduction de la Bible et de quelques classiques de l'Antiquité gréco-romaine, comme les fables d'Ésope, contribue en effet à tirer le Japon hors du monde chinois, en lui offrant l'exemple d'une autre spécificité culturelle. Bien sûr, les persécutions contre les chrétiens seront la première forme de cette souveraineté retrouvée de la culture nationale; mais le fait qu'une œuvre philosophique comme celle de Kaibara Ekiken soit écrite en japonais, et non en mandarin, peut être mis au crédit de

Le plus important auteur de la fin du XIXe siècle. II n’est pas indifférent que l'auteur de La Porte (1910) ait voyagé à Londres et qu’il ait mené une carrière de professeur d’anglais. L'influence occidentale très marquée dans son œuvre va faire de lui le principal représentant d’un romantisme japonais quelque peu tardif, mais tout aussi intéressant que ses homologues européens, le suis un chat (1905),

« PREMIÈRE RENCONTRE AVEC L'OCCIDENT C'est en 1549 que saint François-Xavier arrive au Japon , où il commence à prêcher .

Tout autant que les millier s de conversions au catholicisme, c'est une découverte culturelle de l'Occident qui va résulter de la présence chrétienne.

Le Japon ne va pas s'occ identaliser- pas encore -, mais il va découvrir au contact des missionnaires la relativité culturelle, expérience décisive dans l'affirmation d'une civilisation japonaise.

La traduction de la Bible et de quelques classiques de l'Antiquité gréco-romaine, comme les fables d'Ésope, contribue en effet à tirer le Japon hors du monde chinois, en lui offrant l'exe mple d'une autre spécificité culturelle.

Bien sûr, les persécutions contre les chrétiens seront la première forme de cette souveraineté retrouvée de la culture nationale ; mais le fait qu'une œuvre philosophique comme celle de Kaibara Ekiken soit écrite en japonais, et non en mandarin, peut être mis au crédit de cette découverte tardive : on peut penser autrement qu'en chinois.

Le philosophe japonais, cela dit, est très loin du modèle chrétien : sa vision d'une nature protectrice se rapprocherait plutôt de nos épicuriens.

Son livre le plus important, consacré à l'éducation des femmes, est une étape décisive dans l'invention du Japon mod ern e.

lljlf.J:IIJ(jl À la même époque, dans la seconde moitié du xv11' siècle, le théâtre connaît une petite révolution , avec la montée en puissance d'une scène réaliste jusqu'alors réservée aux représentations populaires.

Le grand auteur de cette période est Chikamatsu Monzaemon (1653-1724), quelquefois surnommé le Shakespeare japonais.

Partant de la tradition du nô, dont il donne des adaptations, il s'inspire de plus en plus nettement du kabuki, le théâtre populaire, qu'il va contribuer à faire reconnaître .

Son extraordinaire succès à la scène ne doit pas faire oublier qu'il fut un novateur, puisant dans la réalité bourgeoise les éléments des tout premiers drames sociaux japonais (Sonezaki shinju , 1703 ).

Les thèmes du kabuki sont empruntés à la vie quotidienne, tout comme ses personnages : prostituées, marchands, et bien sûr amoureux.

Le comiq ue sert une interrogation impertinente des hypocrisies sociales et des règles ambiguës qui régissent le monde.

Loin de l'univers conventionnel du nô, on est bien ici dans un réalisme au sens noble du terme .

l:itinéraire de certains auteurs le suggère d'ailleurs fort bien : ainsi de Ki no Kaion {1663-1742), qui après une carrière couronnée de succès abandonne le théâtre pour ouvrir une confiserie! On lui doit, avant cette volte­ face, une bonne cinquantaine de drames comiques, parmi lesquels se détache Osome et Hisamatsu (1711).

UNE MODERNITÉ EN PROSE Mais l'heure , déjà , est au récit, aux romans et aux nouvelles qui captiveront les lecteurs de l'âge moderne .

Le célèbre roman d'lhara Saikaku (1641- 1693) , Une femme de plaisir (1668) , ouvre une époque dont le chef-d'œuvre est sans doute les Contes de pluie et de lune {1776) d'Ueda Akinari (1734-1809).

Si les influences chinoises sont encore très présentes chez les prosateurs japonais des xvii' et XVIII' siècles, l'ère Meiji- qui commence en 1868- va donner à l'émancipation de la littérature japonaise une impulsion décisive.

l:unification de la langue écrite et de la langue parlée, mais aussi la référence ouverte à l'Occident, l'élan enfin qui soulève un pays tout entier animé d'une quête de modernité, vont littéralement bouleverser la littérature pleinement intégré l'apport de leur s homologues européens, san s pour autant se départir de leurs traditions propres.

NATSUME SOSEKI (1867-1916) Le plus important auteur de la fin du XIX' siècle .

Il n'est pas indifférent que l'auteur de La Porte (1910) ait voyagé à Londres et qu'il ait mené une carrière de professeur d'anglais.

l:influence occidentale très marquée dans son œuvre va faire de lui le principal représentant d'un romantisme japonais quelque peu tardif, mais tout aussi intéressant que ses homologues européens .

Je suis un chot (1905), son plus grand succès, s'oppose par son imagination débridée aux tendances naturalistes qui imprègnent les œuvres contemporaines .

SHIGA NAOYA (1883-1971) Sans doute le principal représentant de la génération qui fait ses débuts avec le XX' siècle.

Lui aussi est un de ces professeurs d'anglais qui ont médité la leçon littéraire de l'Occident.

Il en tire des conclusions beaucoup plus radicales que Sôseki, en se plaçant délibérément à l'avant-garde de la littérature mondiale.

La Route dans les ténèbre s {1922 -1937) est ainsi un roman que l'on a pu définir comme un" non-roman», ne racontant rie n à proprement parler , mais se tissant au contraire d'une successio n d'états d'âme.

Cette métamorphose du genre romanesque , comparable au travail d'un Prou st ou d 'un Dos Passos en Occident, va ouvrir la voie aux avant­ gardes japonaises.

Notons enfin que Shiga Naoya est surtout célèbre au Japon pour ses nouvelles (Kuniko, 1927).

TANIZAKI IUNISHIRO (1886-1965) Ce maitre de la provocation donne lui aussi des nouvelle s, genre florissant au Japon.

Le Diabl e (1913) illustre d'emblée les qualités qui vaudront à Tanizaki une renommée internationale : concision, mais aussi lucidité tirant vers un cynisme non dépourvu de cruauté .

Son œuvre s'écrit aux frontières de la morale, dans les espaces incertain s du masochisme et de la perversité.

Capable de surprendre ses lecteurs en donnant un émouvant Souvenir de ma mère (1919 ), Tanizaki Juni shiro reste l'auteur scandaleux de La Confession impudique (1956).

I:Éioge de l'ombre , en 1933, précise les ambitions d'un auteur avant tout soucieux d'esthétique, et pour qui les turpitudes morale s ne sont qu'un moyen d'affiner le trait.

YASUNARI KAWABATA (1899-1972) Un peu plus jeune, Yasunari Kawabata donne lui aussi un récit érotique fameux, Les Belles endormies {1960 ).

Il fait ses débuts avec La Danseuse d 'lzu (1926 ), tout en collaborant à diverses revues prônant une littérature d'exigence.

Fondateur d'un mouvement littéraire nommé "Sensations nouvelles », il apparaît comme un écrivain de la sensation pure , dédaignant aussi bien les péripéties miniature », qui se différencie de la nouvelle par son absence de chute .

Parmi ses grands romans, on mentionnera Pays de neige (1935-1948 ) et Nuée d'oiseaux blancs (1949 -1952).

YUKIO MISHIMA (1925-1970) Le représentant le plus talentueux -et haut en couleur- d'une génération très brillante apparue à la fin des années 1940.

Cultivant le mythe d'une ascendance féodale, Mishima cherchera toute sa vie à se distinguer, exaltant une différence dont la Confession d'un masque (1949 ) donne la clé.

Balancé entre son homosexualité et des aspirations politiques de plus en plus réactionnaires , il finit par tenter un coup d'État, dont l'échec l'amè ne à se suicider en public, selon la méthode traditionnelle du hara-kiri.

l:abondance des métaphores n'exclut ni la sincérité ni la précision de l'écriture , même s'il donne aussi dans la littérature de second rayon.

Parm i les œuvres "sérieuses» de Mishima, on retiendra Le Pavillon d'or (1956) et sa tentative de ressusciter le genre du nô.

ABE KtiBô (1924-1993) Contemporain de Mishima, l'auteur remarqué de La Femme des sables {1962 ) est beaucoup plus éloigné des traditions japonaises.

Il se réclame du surréalisme et refusera toute sa vie de se laisser enfermer dans des institutions, des codes ou des normes.

Écrivain de la liberté , il invente un style unique, jouant d'une froideur presque mathématique pour évoquer les scènes oniriques les plus improbables .

KENZABURÔ Ot (NÉ EN 1935) Sans doute l'auteur contemporain le plus marquant.

Après des études de littérature française, il donne en 1964 Une offaire personnelle, initiant une œuvre vouée à brouiller ..,..---.---;--. les frontières Kenzaburo Oe entre les genres (roman et --~- ..

poésie) , entre le réel et l'imaginaire , le vrai et le faux, l'oral et l'écrit.

Les Lettres aux années de nostalgie (1989) rappellent pourtant que l'invention permanente dont se nourrit la littérature japonaise actuelle est indissociable d'un dialogue avec le pass é.

Les contemporains de Mishima sont fascinés par le cinéma , dont ils empruntent les techniques et le style.

Aujourd'hui, ce sont les célèbres mangas, les bandes dessinées japonaises, qui insp irent la jeune génération, sensible à l'énergie et à la vitesse de la figuration narrative .

On citera notamment Ryû Murakami (né en 1952), dont le premier roman, Bleu presque transparent (1981 ), a été vendu à plus de 1 million d'exemplaires .

On lui doit aussi un 1969 dont les chapitres sont intitulés : «Arthur Rimbaud»," Daniel Cohn­ Bendit», «Alain Delon» .... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles