Devoir de Philosophie

Maupassant :Pierre et Jean

Publié le 22/11/2017

Extrait du document

maupassant
Comment la crise existentielle de Pierre est-elle traitée de manière réaliste ?   I/ UNE VISITE RÉALISTE DU BATEAU            1) La description du paquebot          La visite du paquebot est en fait une description de la société française et moderne, il s'agit d'une métaphore de la société. En effet, on peut voir qu'elle se divise en deux : d'un côté le luxe du salon est décrit de manière péjorative : « celui des grands hôtels, des théâtres, des lieux publics », de l'autre, l'entrepont qui est comparé à « un souterrain obscur et bas, pareil aux galeries des mines ». On peut noter une antithèse « le luxe imposant et banal ». Le lexique péjoratif du salon et l’antithèse indiquent la vanité et la vacuité de ce décors.          Le salon du navire est décrit comme «vaste», comme une «grande pièce» avec de «longues tables» et des «lignes illimitées», de «filets d'or». L'entrepont est lui dépeint comme un petit lieu dans...
maupassant

«          2) La population du paquebot          Le passage de Pierre à l'entrepont constitue une rupture brutale qui contraste entre l'aristocratie et les populations les plus pauvres.

En effet, le salon, situé en haut du navire représente les classes sociales aisées de la société alors que les émigrants, situés tout en bas de l'échelle sociale, se trouvent, eux, dans la partie la plus basse du navire, l'entrepont.          Dans le salon, seuls deux officiers d'équipage, «le commissaire de bord» et «le capitaine» ainsi que «quelques Anglais» sont présents.

Ils s'opposent au «troupeau d'émigrants» et aux «centaines» de passagers. La foule est décrite de manière impersonnelle.          Les émigrants sont montrés de façon péjorative en insistant sur la bestialité et la saleté : «troupeau», «bêtes», «nauséabonde», «puanteur», «mal propre», en résumé, il s'agit d'une « foule sordide ».   II/ UNE VISITE  INITIATIQUE          1) Une descente aux Enfers          La visite du navire s'apparente à une descente aux Enfers.

En effet, en sortant de sa cabine, Pierre erre sur le navire, il croise des gens perdus qui sont «inquiets, cherchant leurs cabines, s'appelant, se questionnant et se répondant au hasard dans l'effarement du voyage».          Puis, lorsque Pierre voit le salon luxueux mais presque désert, il descend dans l'entrepont et cette descente ressemble à un voyage aux Enfers.

En effet, l'entrepont est réservé à la troisième classe, destiné à une population pauvre, aux émigrants.

L'entrepont est comparé à un «souterrain obscur et bas, pareil aux galeries des mines », c'est à dire que l'entrepont a des caractéristiques et une situation semblables à celles des  Enfers.          De plus, la population qui y habite ne paraît pas humaine : «troupeau», «puanteur», «la laine des bêtes», «grouillant par tas», «vos femelles et vos petits».

C'est donc une population, dégradée, bestialisée qui ne semble pas avoir de volonté comme des moutons, comme des morts vivants se trouvant aux Enfers.

Ces personnes sont donc déshumanisées, elles sont désignées comme une «foule de misérables vaincus».. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles