Micromégas, reflection sur la réalité qui nous entoure
Publié le 18/02/2015
Extrait du document
«
En effet, les Européens sont-ils vraiment supérieurs ? Selon Montaigne, les Indigènes ne sont
pas des barbares : « il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a
rapporté » et pour lui il n'y a aucune hiérarchie à établir entre ce peuple et les Européens, ils n'ont
aucun droit sur eux.
Montaigne met alors en doute la confiance dans la culture de la société de son
temps.
Diderot, avec Supplément au voyage de Bougainville confirme cette idée en expliquant que
le pays est aux Indigènes et non aux colons : « Ce pays est à toi ! Et pourquoi ? Parce que tu y as
mis le pied ! » Pour ces auteurs, les Européens ne sont pas supérieurs.
Ce seraient même eux les « bêtes » comme le dit Las Casas dans La Controverse de
Valladolid : « Parce qu’ils n’adorent pas l’or et l’argent au point de leur sacrifier corps et âmes, est-
ce une raison pour les traiter de bêtes ? N’est-ce pas plutôt le contraire ? » Pour lui, les Européens
seraient superficiels et matérialistes.
L'or et l'argent sont tout pour eux, ils ne pensent qu'à l'appât du
gain.
Ils vont chercher du bois chez les Indigènes, comme l'explique Jean de Léry dans son récit
Histoire d'un voyage fait en terre de Brésil, alors qu'ils en ont chez eux « en grande quantité, mais
non pas de telles sortes ».
Le vieillard ajoute même que les Français sont « de grands fols ».
Ils sont
vus par un Indigène qui montre qu'ils sont beaucoup plus superficiels que lui.
Aussi, les Européens selon Cyrano de Bergerac, ne sont pas libres entre-eux : « ils sont au
contraire si enclins à la servitude, que de peur de manquer à servir, ils se vendent les uns aux autres
leur liberté.
» Il explique alors que l'un est esclave de l'autre, et que les « pauvres serfs ont si peur de
manquer de maîtres, que comme s’ils appréhendaient que la liberté ne leur vînt de quelque endroit
non attendu, ils se forgent des dieux de toutes parts, dans l’eau, dans l’air, dans le feu, sous la terre.
» L'auteur veut dire qu'ils ont toujours besoin d'être dominés, commandés.
Alors pourquoi les colons prennent les Indigènes pour une race inférieure et non pas des hommes
libres, puisque eux même ne le sont pas ?
Nous savons maintenant, que les mœurs des Européens ne sont pas supérieures à celles des
Indigènes, plusieurs auteurs soutiennent cette idée.
Ainsi, nous pouvons conclure que l'évocation de mondes éloignés du nôtre, dans le temps ou dans
l'espace, permet bien aux écrivains de faire réfléchir les lecteurs sur la réalité qui les entoure.
Ils
leurs font découvrir de nouveaux mondes et de nouveaux peuples, ce qui suscite l'étonnement.
Les
lecteurs sont dépaysés par ces nouvelles contrées qui font rêver.
La découverte des Indigènes les
surprend .
Puis ils découvrent les mœurs des Européens qu'ils comparent à celles des Indigènes, ce
qui les incite à la réflexion .
Cette évocation d'un monde éloigné permet donc aussi la critique des
colons.
En lisant,ils découvrent qu'en fait les barbares ne sont peut être pas les Indigènes, mais les
Européens.
Nous pouvons alors nous demander comment vont évoluer les choses, est-ce que les
colons européens vont se rendre compte que les Indigènes sont des hommes libres et arrêter de les
conquérir ?.
»
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