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Micromégas, reflection sur la réalité qui nous entoure

Publié le 18/02/2015

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Travail d'écriture : Dissertation Du XVIe siècle à nos jours, de nombreux auteurs ont étudié la question de l'altérité, en décrivant un monde éloigné, parfois imaginaire comme Voltaire avec Micromégas ou, bien réel comme l'explique Christophe Colomb dans La découverte de L'Amérique pour ne citer que quelques exemples. Mais derrière ces descriptions, nous pouvons nous demander en quoi cette évocation d'un monde éloigné dans le temps ou dans l'espace, permet-elle de nous faire réfléchir sur la réalité qui nous entoure ? Quels messages les auteurs ont voulu nous faire passer ? C'est pourquoi nous étudierons d'abord l'étonnement que suscite la description des ces nouvelles contrées, puis comment cette évocation du monde éloigné permet la critique des Européens. Les auteurs, décrivent des mondes très éloignés du nôtre pour nous dépayser, ce qui suscite notre étonnement. En effet, le dépaysement stimule notre réflexion, il peut s'inscrire dans un univers totalement imaginaire, être temporel ,ou bien géographique. Il peut donc nous inviter à découvrir des êtres très différents, dans un autre univers. Voltaire, avec Micromégas, provoque la surprise. Le personnage est un savant géant qui avance de planète en planète, ce qui peut provoquer la curiosité du lecteur. Le dépaysement temporel, s'inscrit lui dans un passé mythique, avec le mythe de l'âge d'or exposé par H&e...

« En effet, les Européens sont-ils vraiment supérieurs ? Selon Montaigne, les Indigènes ne sont pas des barbares : « il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté » et pour lui il n'y a aucune hiérarchie à établir entre ce peuple et les Européens, ils n'ont aucun droit sur eux.

Montaigne met alors en doute la confiance dans la culture de la société de son temps.

Diderot, avec Supplément au voyage de Bougainville confirme cette idée en expliquant que le pays est aux Indigènes et non aux colons : « Ce pays est à toi ! Et pourquoi ? Parce que tu y as mis le pied ! » Pour ces auteurs, les Européens ne sont pas supérieurs.

Ce seraient même eux les « bêtes » comme le dit Las Casas dans La Controverse de Valladolid : « Parce qu’ils n’adorent pas l’or et l’argent au point de leur sacrifier corps et âmes, est- ce une raison pour les traiter de bêtes ? N’est-ce pas plutôt le contraire ? » Pour lui, les Européens seraient superficiels et matérialistes.

L'or et l'argent sont tout pour eux, ils ne pensent qu'à l'appât du gain.

Ils vont chercher du bois chez les Indigènes, comme l'explique Jean de Léry dans son récit Histoire d'un voyage fait en terre de Brésil, alors qu'ils en ont chez eux « en grande quantité, mais non pas de telles sortes ».

Le vieillard ajoute même que les Français sont « de grands fols ».

Ils sont vus par un Indigène qui montre qu'ils sont beaucoup plus superficiels que lui.

Aussi, les Européens selon Cyrano de Bergerac, ne sont pas libres entre-eux : « ils sont au contraire si enclins à la servitude, que de peur de manquer à servir, ils se vendent les uns aux autres leur liberté.

» Il explique alors que l'un est esclave de l'autre, et que les « pauvres serfs ont si peur de manquer de maîtres, que comme s’ils appréhendaient que la liberté ne leur vînt de quelque endroit non attendu, ils se forgent des dieux de toutes parts, dans l’eau, dans l’air, dans le feu, sous la terre.

» L'auteur veut dire qu'ils ont toujours besoin d'être dominés, commandés.

Alors pourquoi les colons prennent les Indigènes pour une race inférieure et non pas des hommes libres, puisque eux même ne le sont pas ? Nous savons maintenant, que les mœurs des Européens ne sont pas supérieures à celles des Indigènes, plusieurs auteurs soutiennent cette idée. Ainsi, nous pouvons conclure que l'évocation de mondes éloignés du nôtre, dans le temps ou dans l'espace, permet bien aux écrivains de faire réfléchir les lecteurs sur la réalité qui les entoure.

Ils leurs font découvrir de nouveaux mondes et de nouveaux peuples, ce qui suscite l'étonnement.

Les lecteurs sont dépaysés par ces nouvelles contrées qui font rêver.

La découverte des Indigènes les surprend .

Puis ils découvrent les mœurs des Européens qu'ils comparent à celles des Indigènes, ce qui les incite à la réflexion .

Cette évocation d'un monde éloigné permet donc aussi la critique des colons.

En lisant,ils découvrent qu'en fait les barbares ne sont peut être pas les Indigènes, mais les Européens.

Nous pouvons alors nous demander comment vont évoluer les choses, est-ce que les colons européens vont se rendre compte que les Indigènes sont des hommes libres et arrêter de les conquérir ?. »

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