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L'oraison funèbre, chez Bossuet, est un sermon.

Publié le 06/02/2016

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bossuet

I. Le sujet est le même que dans les sermons.

 

a) L’oraison d’Henriette de France est un sermon sur la Providence, celle de sa fille sur la Mort, celle de Marie-Thérèse sur l’innocence chrétienne, celle de la princesse Palatine sur la Pénitence, celle de Condé sur la Piété.

« Je vous avoue que j’ai coutume de plaindre les prédicateurs lorsqu’ils font les panégyriques funèbres des princes et des grands du monde, » dit Bossuet dans l’oraison du P. Bourgoing. Il a vu les écueils du genre, il les a évités. Ses oraisons funèbres ne sont autre chose que des sermons que les circonstances rendent plus solennels et plus saisissants.

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« 62 XVII' SIÈCLE L'oraison funèbre n'est donc bien qu'un sermon, mais appuyé sur des exemples illustres.Ainsi, dans celle de Madame, Bossuet n'outre pas n'importe quel cercueil, c'est celui de Madame qu'il invite ses auditeurs à regarder : sa méditation devient ainsi plus précise, son enseignement plus impressionnant, et l'éloge fait corps avec la leçon.

Tout le monde a connu Madame, son intelligence, sa grâce...

(Le matin elle fleurissait, avec quelle grâce, cous le savez...

).

Tout cela a disparu dans la mort en un moment (1 récit), mais sa piété, ses qualités surnaturelles, sa résignation chrétienne au dernier moment (20 récit) lui assurent un bonheur éternel.

Ainsi, Bossuet, dans ses oraisons comme dans ses sermons ne se propose que l'instruction de ses auditeurs.

Il se souvient qu'il est prêtre et parle dans une église et tout en rendant au défunt le devoir pieux qu'on attend dlni, tout en donnant à la famille les consolations que les convenances exigent, il ne dit rien qui ne contribue à éclairer et à fortifier les fidèles.

De toutes ses oraisons funèbres, on pourrait dire ce que La Harpe dit de celle de Madame « C'est le plus sublime des sermons.» Et on ne saurait en faire un plus bel éloge.

39.

BOSSUET La véritable éloquence, dit La Rochefoucauld, consiste à dire tout ce qu'il faut et à ne dire que ce qu'il faut.

Vous prendrez cette pensée comme point de départ, et sans entrer dans aucun développement abstrait, cous montrerez que Bossuet, dans l'oraison funèbre de Condé ou tout autre discours que cous choisirez, a bien réalisé l'idéal défini par le grand moraliste.

Il ne faut pas confondre l'éloquence et la faconde.

N'est pas éloquent celui qui a une grande facilité de parole et qui, sur n'importe quel sujet, peut dire n'importe quoi à n'importe quel moment.

La Rochefoucauld a raison....

C'est ce que nous voyons réalisé par Bossuet dans l'oraison futêbre 4e Condé.. »

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