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Le personnage du conte

Publié le 26/03/2015

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Conclusion : Voltaire est convaincu qu'on comprend mieux l'homme en observant ses réactions qu'en l'étudiant en soi par l'introspection. La façon dont il fait vivre ses personnages relève déjà du roman de comportement.

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« E X P 0 S É S ment parler de vie intérieure, « ils sont passionnés, marionnettes sensibles, de chair et de sang» (Henri Coulet) et Voltaire prend un malin plaisir à faire ressortir leurs erreurs, leur vanité, leur sottise satisfaite ou leur niaiserie parfaite.

!:~ sp~ntanéité Les personnages principaux des contes dévoilent une large palette de senti­ ments impulsifs et spontanés : Zadig est troublé par l'amour, mais il a besoin du fidèle Cador pour découvrir l'existence et l'étendue de sa passion.

La« candeur» de Candide s'explique par sa conformité docile au principe d'autorité et aux préju­ gés.

Ses réactions impulsives et émotionnelles sont d'autant plus violentes que son éducation ne lui a appris ni à se connaître ni à se dominer.

Les principaux person­ nages de Voltaire, Zadig, Scarmentado, Candide, !'Ingénu, apprennent la rési­ gnation par l'expérience.

Impulsifs et émotifs, mais de plus en plus réfléchis dans leurs jugements, Candide et l'ingénu réunissent, chacun à sa manière, à se for­ ger un art de vivre et une sagesse.

Ill -LA DISTANCIATION* Ce terme s'applique d'abord au point de vue critique adopté par l'acteur sur son personnage.

Il désigne plus généralement le recul pris par l' écrivain à!' égard de ses personnages.

Cet écart se manifeste souvent chez Voltaire par l'ironie*.

Lesp~rson~~ges et l'auteur La consistance des personnages, liée à la résonance humaine qu'ils prennent devant les moments de bonheur ou de malheur, reflète les sentiments de l'auteur.

À l'époque de la rédaction de Candide, Voltaire ne se déclare-t-il pas, dans sa Corres­ pondance, « manichéen comme Martin» ? En fait !'écrivain ironise sur ses person­ nages après s'être débarrassé sur eux de passions inutiles.

Il ridiculise en Pangloss le philosophe devenu le perroquet de sa philosophie, l'homme qu'il ne veut pas devenir.

Le personnage de Candide, déjà esquissé dans Memnon, n'a vraiment pris corps que le jour où Voltaire a pris lui-même conscience, avec fureur, de sa propre candeur.

Scarmentado et Candide offrent à l' écrivain l'exutoire qui lui permet de surmonter par l'humour* l'accumulation des déboires qu'il connaît de 1753 à 1758.

Une p~oje~~ion de l'auteur Voltaire détient sur ses héros le recul qui leur fait défaut pour devenir d'authentiques« personnes».

Il les régit comme ces marionnettes dont il donnait lui-même des représentations à Cirey, jouant lui-même, improvisant et faisant défi­ ler ses ennemis« avec des propos à mourir de rire».

Menés de catastrophes en catas­ trophes, ils sont incapables de conférer une signification ou une simple direction à leur vie.

Candide attend la fin du conte pour nuancer à la lumière des réalités son désir de recomposer le paradis perdu.

Transparents, laissant parler à travers eux leur metteur en scène, les personnages apparaissent comme une projection de leur auteur.

Convaincu que l'introspection et l'auto-analyse ne peuvent mener qu'au désespoir, Voltaire construit des personnages pour les inciter à l'action et les détourner de l'ennui ou de l'inquiétude.

Conclusion: Voltaire est convaincu qu'on comprend mieux l'homme en observant ses réactions qu'en l'étudiant en soi par l'introspection.

La façon dont il fait vivre ses personnages relève déjà du roman de comportement.. »

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