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Ponge Le parti pris des choses

Publié le 16/11/2013

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Comment analysez-vous le titre de son recueil ? Le parti pris des choses est un manifeste car Ponge présente sa conception et ses idées sur la poésie. Ces choses sont sous-entendues être des objets du quotidien.En somme ces éléments qui nous semblent banals ne le sont pas aux yeux de l'auteur. Il désire montrer au lecteur qu'il voit le monde d'une autre manière et qu'il ne veut pas faire comme les autres poètes, c'est à dire de faire référence à l'homme. Il veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien, s'ouvrir aux objets les plus banals avec une attention attendrie, ainsi les objets sortent de leur banalité quotidienne grâce aux mots que Ponge emploie. Il refuse le lyrisme, et l'utilisation d'un langage artificiel. Quel est le projet original du poète ? Attirer notre attention vers des objets délibérément choisis pour leur banalité, à laquelle on ne prête pas ou pas assez d'attention. Ponge décrit les objets du quotidien avec une infinie précision pour en faire ressortir les caractéristiques essentielles, physiques et linguistiques : à quoi ils servent vraiment et permettre aux lecteurs d'en avoir une vision différente. Il veut rendre compte de la beauté des objets quotidiens et disparaître au profit des choses décrites, remplacer chaque objet par une formule de langage adéquate. Il cherche aussi à établir des liens justifiant le rapprochement entre l'objet d'un côté et le mot de l'autre. Le parti pris des choses c'est abandonner la subjectivité humaine et aider les objets à s'exprimer, une version moderne de De Natura Rerum. En quoi Ponge se démarque des auteurs de sa génération et antérieur ? Lorsque des poètes souvent issus du surréalisme écrivent des poèmes engagés ou célèbrent l' « amour fou », Ponge s'intéresse aux objets quotidiens. Il refuse d'être considéré comme un poète et n'utilise ni le lyrisme ni le langage artificiel. Il se contente de la prose et préfère l'art rhétorique, c'est un gage de modernité. Si les surréalistes s'intéressent aux objets fabriqués, manufacturés, ils ne perçoivent pas les choses naturelles dans leurs poèmes. Au contraire Ponge dans «  Les mures » « L'huitre » « Le morceau de viande » « Le galet » ou encore « Le feu » s'attache aux choses humbles et ordinaires. Il revient une nouvelle fois au De Natura Rerum. Francis Ponge rejette le convulsif et l'automatisme prôné par André Breton et les surréalistes aussi bien que le langage souverain et l'épanchement lyrique du néoromantisme contemporain. Il se démarque d'une autre manière, par le biais de l'écriture. En effet, les surréalistes ont privilégié l'écriture automatique pour laisser libre cours à l'inconscient bien que l'auteur du Parti pris des choses cherche à parfaire la maitrise de la création des textes. Classez les choses en différentes catégories La nature : éléments naturels, saison, végétation, faune, fruitsLes hommes : évocation explicite, lieux professionnels, objets qu'ils utilisentLes choses : les aliments, les objets. L'auteur privilégie la parole et l'activité poétique.Voir les marques sur les poèmes du livre.La pluie, l'orange, l'huitre, le pain, le papillon, de l'eau, la jeune mère, note pour un coquillage, le galet. Prose ou poésie ? Ponge définissait ses textes comme des « proèmes », un terme qu'il avait inventé en 1948 réunissant l'idée de prose et de poème en juxtaposant ces deux mots. Le proème transcende à la fois le poème et la prose, la prose poétique et le poème en prose, pour devenir un texte e...
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« Ponge définissait ses textes comme des « proèmes », un terme qu'il avait inventé en 1948 réunissant l'idée de prose et de poème en juxtaposant ces deux mots.

Le proème transcende à la fois le poème et la prose, la prose poétique et le poème en prose, pour devenir un texte et un genre. La bougie : Dans la première phrase, le poète Francis Ponge multiplie les effets de style.

Le premier mot « nuit », nous laisse présager une suite plutôt lugubre, un style mélancolique.

Ensuite, le GN « plante singulière » (objet du verbe « raviver ») fait allusion à la bougie, assimilée ici à un végétal.

Puis « la chambres meublée en massifs d'ombres » est une métaphore qui fait référence aux ombres de tous les objets projetés par la lueur de la bougie. La phrase suivante contient aussi bien des métaphores.

Par exemple « la feuille d'or » semblable à une flamme...

La « colonnette d'albâtre » représente le corps droit et lisse de la statue.

Et le «pédoncule très noir» fait référence aux deux fils de coton pour former une mèche très inflammable.

Cette phrase « Les papillons miteux l'assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois » : ces insectes sont attirés par la clarté de la flamme, ils cherchent la luminosité et se battent et se brûlent les ailes à cause de l'intense chaleur (« Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d'une frénésie voisine de la stupeur »).

Les papillons semblent vouloir combattre cette flamme : l'auteur a recours à l'adjectif « frénésie ».

L'adjectif «stupeur » signifie que les sentiments de folie sont partagés avec des sentiments proches de l'étonnement.

L'auteur nous submerge d'émotion avec cette phrase : « Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s'incline sur son assiette et se noie dans son aliment ».

Le nom « bougie » est écrit sans majuscule ; cela signifie sûrement que Ponge s'exprime de façon indéfinie.

« Le vacillement des clartés » correspond à une légère défaillance de la bougie : en effet, il se peut que la flamme s'éteigne inopinément.

« La bougie s'inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment » signifie la mort de la flamme.

La lente agonie s'achève enfin et ne laisse place qu'à une flaque de cire fondue au fond de la soucoupe ou auparavant se tenait, bien droite, la fière bougie lumineuse. L’huître : Le poème n'est pas versifiè ni disposè en strophes, il s'agit de prose.

La structuration du texte en trois paragraphes est importante car elle est porteuse de sens.

Le premier paragraphe, qui est le plus long, rend compte tout d'abord de la coquille et de son ouverture, le second dècrit le monde intèrieur de l'huìtre et le troisième, rèduit à une seule phrase, èvoque la perle que l'on peut y trouver.

Il y a donc un compte rendu assez mèthodique et organisè de l'objet.

De plus, la longueur des paragraphes, se rèduit de plus en plus elle est conforme à la grosseur des parties de l'huìtre dècrites dans ces paragraphes : le premier paragraphe qui est le plus dèveloppè correspond à la partie la plus volumineuse, le second paragraphe est moins important puis la mention de la perle est réduite à une seule « formule », à une seule phrase. La progression du texte correspond à une exploration de l'huìtre.

Cette dimension didactique apparaìt assez nettement dans la première partie du texte, lorsqu'il s'agit de. »

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