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RÉALISME - Histoire de la littérature

Publié le 30/01/2018

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histoire

La Comédie Humaine ( 1 829 1 848) Scènes de la vie de bohème ( 1 848) Madame Bovary ( 1 856)

 

L'Éducation sentimentale ( 1 869) Bouvard et Pécuchet ( 1 88 1 , posthume)

 

«Chez moi, l'observation était déjà devenue intuitive [ .. . ] elle saisissait si bien les détails extérieurs qu'elle allait au-delà; elle me donnait la faculté de vivre de la vie de l'individu sur laquelle elle s'exerçait [ ... ]. Quitter ses habitudes, devenir un autre que soi par l'ivresse de ses facultés morales . . . telle était ma distraction>> 

Honoré de Balzac                                                                            ( 1 799 1 850)

(précurseur du réalisme de 1 850)

Gustave Flaubert                                                                               ( 1 82 1 1 88)

(auteur partiellement réaliste)

Henri Murger

«Le mot réalisme, un mot de transition qui ne durera guère plus de trente ans, est un de ces termes équivoques qui se prêtent à toute sorte d'emploi et peuvent servir à la fois de couronne de laurier ou de couronne de choux.»

(Champfleury, préface du Réalisme ( 1 857.)

«!/faut envisager le côté social de l'homme, qui est le plus visible, le plus com­préhensible et le plus varié ... reproduire les choses qui touchent à la vie du plus

grand nombre ... »

(Duranty, Le Réalisme, 1 857.)

«Il faut écrire pour le peuple, ou se résigner à périr sous les plébiscites de l'igno­rance.»

 

(Erckmann Chatrian, Histoire d'un sous maître.)

histoire

« LE MOT est apparu vers 1801.

Il est dérivé de «réel» qui trouve son origine dans realis un mot de latin médiéval lui-même dérivé du mot res qui signifie «chose>>.

A partir de 1833, le réalisme désigne une «conception de l'art, de la li ttérature selon laquelle l'artiste ne doit pas chercher à idéaliser, à modif er le réel ou à en donner une image incomplète>> (G rand Larousse de la langue fr ançais e).

En 1850, à propos du peintre Courbet, le journal L'Ordre emploie l'e xpression «le réalisme dans J'art>>, qui donnera son nom à une doctrine lit­ téraire qui s'est développée de 1850 à 18 70 environ et qui préconise «la des­ cription minutieuse et objective du réel» (Id.).

1 • LE CO NTEXTE HISTORI QUE Le réal isme est apparu dans un contexte historique particulier.

La révolu­ tion de 1848, «la plus sublime des poésies> > (L amarti ne), cette grande fête où tout le monde, même les fous, avait la par ole, s'achève dans le sang.

Quelques mois ont suffi pour effacer les généreuses mesures prises par le gouvernement provisoire dont l'âme était celle d'un poète : Lamartine.

Le suf frage universel, le droit au travai l, l'a bolition de la peine de mort et de l'e scla vage, l'école gratuite, la 1 iber té de la presse étaient l'aboutissement inespéré d'aspirations anciennes, J'occasion de réaliser ce qui avait été man­ qué en 1830.

Mais la bourg eoisie, effrayée par la force du souf f e révolution­ naire, a orchestré le désordre populaire pour mieux rétablir son ordre, celui de sa morale et surtout celui de l'argent.

Le plébiscite devient l'alibi démocra­ tique d'une république qui ne l'est plus, d'un président qui ne se soucie plus de l'extinction du paupérisme', et qui se préoccupe essentiellement de favori­ ser les grandes réalisations industrielles et bancaires.

La bourgeoisie triomphe sur la scène des expositions universelles.

Après 1848, les rêves et les espoirs du romantisme politique et littéraire n' ont plus leur place.

Les générations de 1850 sont sous l'influence du positi­ visme : ce système philosophique principalement illustré par Auguste Comte fait autorité et deviendra bientôt une religion proclamant sa foi dans le pro­ grès et la science.

Elle repose sur l'étude des faits.

A sa suite, Ernest Renan, un ancien séminariste, deviendra un adepte du scientisme et substi tuera la foi dans la science à la foi en Dieu.

Le médecin Claude Bernard contribuera aussi au développement de l'esprit positiviste : pour lui, seule compte la réa­ lité vérifiée par les faits et les expérimenta tions.

Ceci le conduira à repousser toutes les croyances religieuses et à affi rmer que l'homme ne conna îtra jamais les causes premières et l'essence des choses.

1.

Titre d'un traité saint simonien écrit en 1844 par Louis Napoléon Bonaparte.. »

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