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Ruy Blas

Publié le 06/04/2014

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Au XXe siècle, le théâtre de l'absurde se lance dans la recherche de la nouveauté. Rhinocéros est un pièce de théâtre divisé en 3 actes. Elle fut publié en 1959, pièce écrite par Ionesco et apparait comme une pièce emblématique du théâtre de l'absurde. Dans cette pièce,  l'auteur invente une épidémie nommé rhinocérite, maladie qui transforme, à travers toutes la pièces, la quasi-totalité des habitants de la ville en rhinocéros. Dans cet extrait nous verrons l'incipit de la pièce avec la présence de Bérenger, Jean et l'épicière. Nous nous demanderons en quoi cette scène d'exposition est originale. Tout d'abord nous verrons en quoi cette scène est une scène d'exposition puis nous verrons que que cette exposition s' éloigne de la tradition soulignant ainsi son originalité. I° Un scène d'exposition qui informe le cadre spatio temporel : - De nombreuses indications de lieu ponctuent les didascalies (du grec Didasko = «J'enseigne»). Ionesco communique des informations au metteur en sce?ne, et ces informations donnent au lieu un caracte?re re?aliste, banal. Cette sce?ne d'exposition s'ancre dans le quotidien d' «une petite ville de province». Il y est ainsi question d'une «e?picerie», d'une «e?glise», d'une «petite rue», d'un «cafe?», d'un «arbre poussie?reux pre?s des chaises de la terrasse». Tous est fait pour être ordinaire, paisible, conviviale Les personnages opposés : Outre les personnages secondaires, l'attention est centre?e sur les personnages de Jean et de Be?renger, qui s'opposent/ . Les personnages arrive de part et d'autre de la scène è opposition. Ils s'opposent physiquement : Be?renger a notamment «les cheveux mal peigne?s, les ve?tements chiffonne?s ; tout exprime chez lui la ne?gligence», tandis que Jean est «tre?s soigneusement ve?tu» (superlatif absolue) , il a «des souliers jaunes, bien cire?s». - Cette opposition physique va de pair avec une opposition de caracte?re, qui induit me?me une opposition morale :« excusez-moi » Béranger connaît la politesse, respectueux, c'est un homme bien éduqué. Jean quant a lui est un homme de grande dureté « vous voilà tout de même » l41  « non » l49 mot phrase. Phrase courte 3) L'intrigue: L'intrigue nai?t, explicitement, avec l'arrive?e du rhinoce?ros. Cette arrive?e jure comple?tement avec le caracte?re re?aliste de la sce?ne, analyse? pre?ce?demment. Ainsi, la serveuse de?clare «Mais qu'est-ce que c'est ?», formulant a? haute voix le questionnement du lecteur/spectateur, puis y re?pond elle-me?me plus loin par son exclamation : «Oh ! un rhinoce?ros !». - Cependant, l'intrigue nai?t e?galement, de manie?re implicite, gra?ce a? l'opposition entre les personnages principaux : leurs re?pliques portant sur la question de l'habillement, sur le fait d'arriver a? l'heure, ainsi que sur «le devoir d'employe?» cher a? Jean pre?figure un de?bat moral qui aura bien lieu dans le reste de la pie?ce. Scène originale 1)Une sce?ne pleine de suspense: Malgre? toutes les remarques qui ont e?te? formule?es pre?ce?demment, cette sce?ne d'exposition informe relativement peu le lecteur/spectateur, qui ne dispose pas encore d'e?le?ments suffisants pour interpre?ter avec certitude l'arrive?e du rhinoce?ros ; cela est ge?ne?rateur d'une certaine surprise donc, en l'occurrence, d'un certain suspense. - Le lieu est baigne? de lumie?re : ainsi, Ionesco insiste sur les «Ciel bleu, lumie?re crue, murs tre?s blancs». Le lecteur/spectateur peut alors raisonnablement se demander si l'auteur a l'intention, de?s le lever du rideau, de de?voiler une ve?rite? (la lumie?re e?tant traditionnellement symbole de ve?rite?, par opposition a? l'obscurite?). Mais de quelle ve?rite? s'agit-il ? Encore une fois, le lecteur/spectateur ne posse?de pas, a? cet instant, de renseignements suffisants pour re?pondre a? cette question. 2) Une sce?ne comique: Cette sce?ne est ponctue?e de comiques de mots : par exemple, Jean de?clare de manie?re absurde «plus on boit, plus on a soif». Be?renger, quant a? lui, utilise une synecdoque comique en de?clarant «J'ai un peu mal aux cheveux...» puis, plus loin, une expression populaire qui, par son niveau de langue familier, rece?le une dimension comique : «J'ai un petit peu la gueule de bois». -  De plus, cette sce?ne d'exposition utilise le comique de caracte?re : en utilisant les remarques e?mises en I) 2), on parvient a? noter le fait que les caracte?res des personnages principaux sont diame?tralement oppose?s et particulie?rement ste?re?otype?s, ce qui est propre a? cre?er le comique de caracte?re. -  Cette sce?ne utilise enfin le comique de situation. On remarquera, a? titre d'exemple, que Jean de?clare ainsi : «Comme vous ne venez jamais a? l'heure, je viens expre?s en retard». Victor Hugo est le chef de file du romantisme, a partir de la première moitié du XIXe siècle, il crée un mouvement qu'il défini dans la Préface de Cromwell (1820), le drame romantique. Cette nouvelle forme de théâtre refuse de se confronter aux obligations et règles d'écriture du théâtre classique comme le maintien des trois unités (lieu, temps, action) ou le respect de la bienséance. La scène d'exposition de Ruy Blas écrit en 1838 de Victor Hugo se déroule sur tout le premier acte. Nous nous demanderons comment cette scène d'exposition relève du drame romantique ? Nous allons tout d'abord démontrer que cet extrait est une scène d'exposition, ensuite nous nous intéresserons à la rupture avec le théâtre classique. Et enfin nous nous pencherons sur le mélange des genres et le traitement des vers. Une exposition qui re?pond a? un double objectif d'information et de se?duction a) l'ancrage spatio-temporel -  le lieu : -  « le salon de Danae? dans le palais du roi, a? Madrid » -  la description pre?cise du de?cor et des costumes dans la didascalie liminaire permet de se repre?senter un palais royal espagnol. Les personnages ont un nom avec un sonorité hispanique -  l'e?poque / le moment : -  didascalie initiale « Madrid. 169. » = fin du XVII sie?cle -  la « cour d...

« d’arriver à l’heure, ainsi que sur «le devoir d’employè» cher à Jean prèfigure un dèbat moral qui aura bien lieu dans le reste de la pièce. II) Scène originale 1)Une scène pleine de suspense: – Malgrè toutes les remarques qui ont ètè formulèes prècèdemment, cette scène d’exposition informe relativement peu le lecteur/spectateur, qui ne dispose pas encore d’èlèments suffisants pour interprèter avec certitude l’arrivèe du rhinocèros ; cela est gènèrateur d’une certaine surprise donc, en l’occurrence, d’un certain suspense.

- Le lieu est baignè de lumière : ainsi, Ionesco insiste sur les «Ciel bleu, lumière crue, murs très blancs».

Le lecteur/spectateur peut alors raisonnablement se demander si l’auteur a l’intention, dès le lever du rideau, de dèvoiler une vèritè (la lumière ètant traditionnellement symbole de vèritè, par opposition à l’obscuritè).

Mais de quelle vèritè s’agit-il ? Encore une fois, le lecteur/spectateur ne possède pas, à cet instant, de renseignements suffisants pour rèpondre à cette question. 2) Une scène comique: Cette scène est ponctuèe de comiques de mots : par exemple, Jean dèclare de manière absurde «plus on boit, plus on a soif».

Bèrenger, quant à lui, utilise une synecdoque comique en dèclarant «J’ai un peu mal aux cheveux...» puis, plus loin, une expression populaire qui, par son niveau de langue familier, recèle une dimension comique : «J’ai un petit peu la gueule de bois».

• - De plus, cette scène d’exposition utilise le comique de caractère : en utilisant les remarques èmises en I) 2), on parvient à noter le fait que les caractères des personnages principaux sont diamètralement opposès et particulièrement stèrèotypès, ce qui est propre à crèer le comique de caractère.

• - Cette scène utilise enfin le comique de situation.

On remarquera, à titre d’exemple, que Jean dèclare ainsi : «Comme vous ne venez jamais à l’heure, je viens exprès en retard».. »

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